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CICERON ANGLEDROIT |
Fallait Pas écraser La VieilleAux éditions PUBLIBOOKVisitez leur site |
712Lectures depuisLe vendredi 27 Decembre 2013
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Une lecture de |
Existe également au format Kindle. C'est bizarre la vie, surtout quand on est mort. C'est que pense Cicéron Angledroit, l'auteur narrateur des trépidantes aventures qui vont suivre, et détective privé de son état, dans l'enceinte du cimetière de Thiais en région parisienne. La défunte, Maria Costa, ne pensait peut-être pas compter autant de monde parmi ses amis et ses connaissances. Maintenant peu lui chaut, mais tout le monde a souhaité lui rendre un dernier hommage. La famille en tête, Carolina, sa fille et Monique l'ex femme de Richard le fils, les deux belles-sœurs qui partagent à l'occasion la même couche. Plus de nombreux membres de la communauté italienne dont était issue Maria Costa. Maria Costa était une amie et comme un mère pour Cicéron, qui est vraiment peiné. D'autant que son décès a été provoqué par un jeune imbécile qui a perdu les pédales de son véhicule et s'est empêtré dans un abribus, tuant par la même occasion un gamin et blessant la mère. La vitesse, évidemment, un feu rouge grillé, vraiment pas de chance pour le conducteur qui n'a même pas dix-huit ans et encore moins son permis de conduire. Pour aggraver son cas, il a essayé de s'enfuir. Il s'appelle Etienne Elédan, fils de Vaclav du même nom, grand patron serbe d'une mafia qui organise des transferts d'immigrés, apprend à des jeunes filles issues de l'Est comment se comporter sur un trottoir et dans l'intimité plus quelques autres magouilles dont je me garderai bien d'émettre la liste, celle-ci étant trop longue. Bref des gens pas fréquentables mais que Cicéron sera amené justement à fréquenter à la demande de Cairola, le chef de la communauté italienne, pardon, le président de l'amicale italienne du Val de Marne, qui œuvre au grand jour comme horticulteur. L'Italo-Francilien veut que Cicéron collabore avec les policiers afin de retrouver Etienne Elédan et sa famille qui se sont évaporés dans la nature car il ne veut pas que cet accident mortel reste impuni. Et pour bien affirmer son intention il remet à Cicéron une enveloppe garnie, ce qui va permettre à notre détective chéri de ces dames de remettre à jour ses finances et voir s'étaler sur la face de son banquier un sourire de satisfaction, alors qu'à l'ordinaire ce serait plutôt des grimaces face à un compte bancaire à moins zéro. Justement le commissaire Saint Antoine (surnommé le pas doux) désire organiser une rencontre avec Cicéron, car lui aussi requiert ses services, ce n'est pas la première fois, et pour conclure le marché lui propose une enveloppe dont les fonds seront prélevés sur une cagnotte noire même si cela est devenu théoriquement prohibé. Disons que la cagnotte est noire transparente. Cicéron sollicite pour l'aider René, pousseur-rangeur de chariots pour une grande surface, l'Interpascher, et comme à la clé le solide et le liquide sont assurés (surtout le liquide) dans un restaurant de quartier, ce dernier, René pas le restaurant, accepte et va même jusqu'à simuler un accident de travail pour être disponible. Cicéron aura besoin également des bras de Momo, lequel n'en possède plus qu'un mais cela n'entrave en rien l'histoire. Alors qu'ils, Cicéron et René, surveillent le domicile du Serbe et de sa famille, ils se font choper par quatre séides qui les enfournent dans le coffre d'un véhicule de marque allemande, mais comme je ne touche aucune commission je ne vous préciserai pas laquelle. Et nous voici revenu au point de départ de l'histoire, au prologue, qui heureusement ne fait que quelques lignes, car j'ai horreur des préambules qui en dévoilent de trop.
Comme vous aurez pu le remarquer, Cicéron Angledroit, dont ce n'est pas le véritable patronyme, marche sur les brisées sans les briser de San Antonio, période années soixante. L'écriture humoristique et sa façon d'apostropher, en douceur, le lecteur, donnent du tonus au récit qui n'en manque pas. L'humour, oui, et gaulois qui plus est, car si Cicéron n'est pas côté en Bourse il ne ménage pas les siennes et les bonnes fortunes ne manquent pas : Brigitte, sa maîtresse à mi-temps, elle est mariée, Monique avec laquelle il a déjà connu des aventures, avant qu'elle déclare sa flamme à Sapho sans pour autant renier Eros, et Vanessa, la jeune vallseuse (terme désignant une fonctionnaire dépendant du ministère de l'Intérieur), mariée elle aussi mais dont les heures de service de son mari, lui-même policier, correspondent à ces heures de temps libres. Le nom du commissaire, Saint Antoine, nous renvoie au personnage créé par Frédéric Dard, et René, qui a toujours un estomac vide, à croire qu'il possède comme les vaches plusieurs récipients internes de digestion, nous rappelle sans conteste Béru. Quant à Momo, il pourrait être assimilé à Pinaud, dans une moindre mesure. A noter, et c'est rare dans ce genre de roman, que Cicéron ne boit que de l'eau et du café. Cicéron Angledroit n'écrit pas du sous San-Antonio, il parodie quelque peu, et ceci ressemble plus à un hommage qu'à un pastiche. Du moins c'est ce que j'ai ressenti à la lecture.
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