le chapelet de jade et autres nouvelles de Boris AKOUNINE


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BORIS AKOUNINE

Le Chapelet De Jade Et Autres Nouvelles


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Boris AKOUNINE




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Sigumo ; Nefritovye èotky ; Dolina Meèty– 2007. Traduction de Odette Chevalot. Réédition des Presses de la Cité - 2009.

Vous prenez une bonne louche d’énigmes, une autre de mystères, vous saupoudrez de philosophie, vous rectifiez avec de l’exotisme, et ajoutez une once de fantastique. Dégustez chaud !

En mise en bouche, Shigumo : Eraste Pétrovitch Fandorine est vice-consul à Yokohama et il s’est rapidement intégré à la population. Il assiste aux funérailles d’un ex-collègue qui s’était tourné vers le bouddhisme, abandonnant femme nipponne et fille issue de leur mariage. Il est quasi seul à être présent aux funérailles. Outre Satoko, la veuve, Akiko, sa fille handicapée, le supérieur Souguen, prêtre bouddhiste, Emi Terada, une naine (il est de bon goût parait-il de s’exprimer en utilisant cette formule : une personne à verticalité réduite, afin de ne pas froisser les susceptibilités) portée sur le dos d’un serviteur à bord d’un panier tressé, et une poignée de Japonais. Un incident met aux prises Fandorine et le gardien du cimetière chrétien voisin de celui du monastère, un Européen, qui traite le vice consul de larbin des Japs.

Après la cérémonie, Satoko narre les dernières années de sa vie conjugale. Meïtan, le défunt avait pris le nom de sa femme, l’avait abandonnée pour entrer en religion. Satoko souffre visiblement de cette séparation. Puis Emi Terada raconte comment elle a subi plus jeune les assauts d’une araignée géante, rêve ou réalité, ce qui aurait eu pour conséquences d’arrêter sa croissance. Cette histoire d’araignée toutefois met la puce à l’oreille de Fandorine qui déduit que Meïtan n’est pas mort subitement mais qu’il s’agit d’un meurtre. Mais Fandorine est un humaniste.

En entrée Le chapelet de jade. Nous retrouvons Fandorine à Moscou, fonctionnaire chargé des missions spéciales auprès du général gouverneur de Moscou. Parmi ses obligations figure celle d’assister aux bals et ce soir-là il a toutes les peines du monde à échapper aux serres d’une jolie femme qui tient absolument à l’inviter à danser. C’est ainsi qu’il est amené à rejoindre le cercle constitué autour du comte Khroutski, un célèbre excentrique moscovite. La conversation tourne autour de l’assassinat d’un fripier d’un coup de hache à la tête.

Priakine était un antiquaire spécialisé dans les objets chinois qu’il achetait à des opiomanes. Or le, ou les, cambrioleur, après son forfait, ne s’est pas contenté de décoller la tête mais a découpé le corps en de nombreux morceaux, a retourné le magasin de fond en comble, s’emparant juste d’une simple poterie sans valeur. Il est évident que le meurtrier voleur cherchait quelque chose qu’il n’a pas trouvé. En compagnie de l’inspecteur Nebaba, en charge de l’enquête, Fandorine se rend dans l’échoppe et examine le local. Comme dans La lettre volée d’Edgar Poe, l’objet était dissimulé à la vue de tous dans un endroit où personne n’aurait songé à le chercher, sauf Fandorine qui met la main sur un chapelet de jade. Secondé par son valet japonais Massa, Fandorine n’en a pas fini, car s’il possède l’objet de la convoitise du meurtrier, il n’a pas découvert l’identité de celui-ci. Et il semble bien que ce chapelet possède des vertus peu communes.

Enfin avec La vallée du rêve le plat de résistance. Nous avançons allègrement de quelques années et partons à la découverte du Nouveau Continent. En 1894, Eraste Pétrovitch Fandorine est exilé aux Etats-Unis d’Amérique depuis quatre ans. Il est auditeur libre à la faculté de génie mécanique de Boston et arrondi ses fins de mois comme détective privé pour les frères Pinkerton. Mandé à New-York auprès de l’un des Pinkerton, lequel veut lui confier une mission, Fandorine échappe de peu à des coups de feu et il pense qu’il s’agit d’un tueur dont il a aidé à arrêter le chef peu auparavant.

Robert Pinkerton aimerait que Fandorine devienne chef d’une des principales divisions de la société, ce que récuse le Russe qui a l’habitude de travailler en solo. Une autre proposition lui est faite sous forme de lettre accompagnée d’un billet de train jusqu’à Cheyenne dans le Wyoming. Sur place l’attend un train dont un des wagons, luxueusement aménagé, lui est destiné. Direction Crooktown où l’attend un certain Maurice Star. En réalité il s’agit d’un Russe émigré du nom de Mavriki Starovozdvizhenskyi, nom imprononçable pour des Américains et qu’il a donc américanisé. En cours de route, le train est attaqué par des bandits masqués, se déplaçant à cheval, et bizarrement ils semblent n’avoir en ligne de mire que le wagon où se trouvent Fandorine et son fidèle valet Massa. A leur arrivée ils sont accueillis par Maurice Star qui précise ce qu’il attend d’eux.

A Dream Valley vit depuis un quart de siècle une communauté russe surnommée les Communards, communauté qui désire vivre pacifiquement. Des illuminés qui vivent de l’agriculture et de l’élevage, bâtissant eux-mêmes leurs habitations. Ils ont proscrit la jalousie et la monogamie de leur style de vie et sont considérés comme des mécréants par les Américains. Mais une autre communauté s’est installée près de leurs terres, des Mormons réfractaires à la nouvelle loi interdisant la polygamie, des dissidents des Mormons de Salt Lake City. Seulement un problème se dresse, car un riche éleveur de chevaux ne veut pas vendre une partie de sa propriété aux deux communautés qui se regardent en chiens de faïence.

Fandorine rencontre les trois parties, dont la fille du propriétaire terrien, une jeune fille capricieuse qui ne pense qu’au mariage et à sa dot, et d’étranges événements secouent la vallée. Outre les bandits masqués qui se terrent dans les collines, des incidents perturbent la bonne entente, si bonne entente il y a. Un cavalier sans tête se promènerait dans la région, apportant le malheur, et autres superstitions du même acabit. Au saloon, Fandorine est étonné de voir qu’un Noir, Washington Reed est considéré comme un personnage important du village. Il faut avouer qu’il porte une arme à feu dont il use avec maestria, sachant se faire respecter. Théoriqement il doit être aider par un résident appartenant à la célèbre société de détectives.

Cette longue nouvelle, qui est en réalité un roman puisqu’elle compte environ deux cent-cinquante pages, est tout à la fois une histoire philosophique qu’un roman d’action, mêlant habilement l’aventure, le western, l’énigme, les mystères, la femme fatale, tous ingrédients aptes à captiver le lecteur. Des historiettes sont insérées dans le récit, apportant un agréable divertissement non dénué d’humour. Les relations entre Fandorine et Massa sont plus à cataloguer dans le domaine de l’amitié que celles de maître à valet, et Massa se révèle un aide précieux quelles que soient les circonstances. Si par certains moments lors des déductions, on pourrait penser à Sherlock Holmes, Fandorine n’est toutefois pas infaillible ou parfait. Ainsi, en tant que citadin, il est incapable de relever des traces dans la nature, il commet des impairs ou des bévues, et c’est justement en cela, plus quelques autres qualités ou défauts, qu’il est proche du lecteur. Et comme il faut toujours qu’un héros possède une particularité, Fandorine est bègue, mais légèrement, car l’auteur a su penser au confort de lecture du lecteur.

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