avant la fin du monde de Boris AKOUNINE


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BORIS AKOUNINE

Avant La Fin Du Monde


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Le vendredi 4 Juin 2010

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Boris AKOUNINE




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Illustrations de I. Sakourov. Traduit du russe par Luba Jurgenson.

 

Dans ce recueil dédié à Conan Doyle, Patricia Highsmith, Agatha Christie et Umberto Eco, Boris Akounine ne se livre pas au jeu de la parodie ou du pastiche. Il se contente, oserais-je écrire de placer son enquêteur fétiche Eraste Fandorine dans l’univers littéraire, l’atmosphère des romans des auteurs précités.

Ainsi dans la première nouvelle dédiée à Conan Doyle, La guivre des Baskakov, il nous emmène dans une région, située à une soixantaine de kilomètres de Moscou, où vit une soit disant une bête monstrueuse, la guivre appelée aussi vouivre, en réalité un anaconda ou un congénère semblable. Un drame vient de se dérouler dans le district de Pakhrinsk, au domaine des Baskakov. Anissi Tioulpanov est chargé par son supérieur Eraste Pétrovitch Fandorine d’enquêter sur la mort de la propriétaire des lieux et sur cette fameuse bête qui suscite la frayeur parmi les habitants de la région. Sophie Baskakov était malade et depuis la mort de son fils, militaire, dans un combat contre les Afghans, elle avait rédigé un testament en faveur de sa fille adoptive Barbara Ilinitchna. Celle-ci hérite donc de la demeure et de quelques arpents de terre qui ne valent rien ou presque. Ne valaient presque rien devrais-je écrire, car depuis l’annonce de la construction d’une voie ferrée, les terrains ont vu leur valeur quasiment centupler. Ce qui attise les convoitises évidemment. Mais les drames se suivent et se ressemblent, des traces d’un serpent monstrueux, à moins que le meurtrier se soit servi d’une bûche de bois pour les graver dans la terre meuble, sont présentes et Tioulpanov aura du mal à conclure son enquête. Heureusement l’aide efficace d’un vieux vagabond l’amènera à la solution.

Dans 0,1 pour cent nouvelle dédiée à Patricia Highsmith, le chef de la police moscovite, dans une conversation avec Fandorine, émet des doutes sur le décès naturel ou plutôt l’homicide involontaire du prince Borovski. Celui-ci aimait ingérer au cours de ses repas des noyaux d’abricots, aliment pourtant bien connu pour contenir de l’acide prussique. En général, cela ne prête guère à conséquence, mais pour une fois la dose de poison était trop conséquente et fatale. L’héritier est un panier percé et ce trépas arrive à point nommé pour lui permettre de renflouer des caisses désespérément vides. La solution et le nom du coupable, ou des coupables, nous est délivrée dans l’avant-dernier chapitre, mais Fandorine résoudra-t-il cette énigme ? Peut-être car il possède une piste dans le dernier chapitre. Mais le suspense demeure et cette nouvelle se clôt en point d’interrogation.

Le Five o’clock à Bristol nous entraîne dans cette cité anglaise où réside Fandorine suite à son éviction du gouvernement russe, ayant quitter en hâte son pays avant même que sa demande de démission soit acceptée. Il loge chez Miss Palmer (anagramme de miss Marple !), une vieille fille qui lui loue une chambre afin de préserver son maigre pécule. Le petit pavillon de miss Palmer est une annexe du château appartenant à la famille du vieux Lord Berkeley. En son jeune temps miss Palmer, qui n’a jamais connu ses parents, son père étant mort sous les balles à Waterloo et sa mère décédée en couche, avait été recueillie par Lord Berkeley, colonel du régiment auquel appartenait son père. Elle l’avait soigné et accompagné durant ses vieux jours, au détriment de sa vie sentimentale. Le fils aîné du lord lui avait mis à disposition à vie le bâtiment dans lequel elle vit, mais celui-ci est fort malade et les héritiers souhaitent ardemment son départ. Lorsque le vieux Lord disparait dans la nature ainsi qu’un précieux collier, Fandorine et Miss Palmer unissent leurs cellules grises et la vieille dame démontre qu’elle possède un esprit vif dont les déductions ne sont pas à négliger.

Enfin, dans Avant la fin du monde, dédiée à Umberto Eco, la plus longue nouvelle du recueil qui aurait pu paraître seule comme un roman, Fandorine revient sous un nom d’emprunt en Russie. Pour la première fois le gouvernement russe va procéder à un recensement de la population et Fandorine se rend dans le district de Sterjents, à mille kilomètres de la capitale, accompagné de son fidèle serviteur japonais Massa. Mais les habitants de cette région retirée interprètent cette initiative comme la fin du monde et l’avènement de l’Antéchrist. Comme toutes les décisions prisent par le gouvernement d’ailleurs. Les Vieux-Croyants comme ils sont surnommés n’acceptent ni la religion orthodoxe ni tout ce qui peut être une forme de modernisme. Et certains vont même jusqu’à se terrer dans des fosses qu’ils ont eux-mêmes creusées pour eux et leurs familles, et trépasser avec l’aval de leurs coreligionnaires, malgré le renfort de policiers appelés à faire régner le calme.

Quatre nouvelles donc, en forme d’hommage aux grands de la littérature policière d’énigme et de détection, de suspense et de mystère, écrit « à la manière de », dans un mimétisme littéraire indéniable, quatre univers qui vont de 1888 jusqu’en 1897 dans lesquels Boris Akounine se plonge avec délectation et brio. Et les illustrations de I Sakourov apportent ce petit plus qui en fait un livre agréable à lire, dans l’esprit des ouvrages qui paraissaient au XIXème siècle.
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PAUL MAUGENDRE
sur
leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/


Une autre lecture du

Avant La Fin Du Monde

de
PAUL MAUGENDRE

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Illustrations de I. Sakourov. Traduit du russe par Luba Jurgenson.

Dans ce recueil dédié à Conan Doyle, Patricia Highsmith, Agatha Christie et Umberto Eco, Boris Akounine ne se livre pas au jeu de la parodie ou du pastiche. Il se contente, oserais-je écrire, de placer son enquêteur fétiche Eraste Fandorine dans l’univers littéraire, l’atmosphère des romans des auteurs précités.

Ainsi dans la première nouvelle dédiée à Conan Doyle, La guivre des Baskakov, il nous emmène dans une région, située à une soixantaine de kilomètres de Moscou, où vit une soit disant une bête monstrueuse, la guivre appelée aussi vouivre, en réalité un anaconda ou un congénère semblable. Un drame vient de se dérouler dans le district de Pakhrinsk, au domaine des Baskakov. Anissi Tioulpanov est chargé par son supérieur Eraste Pétrovitch Fandorine d’enquêter sur la mort de la propriétaire des lieux et sur cette fameuse bête qui suscite la frayeur parmi les habitants de la région. Sophie Baskakov était malade et depuis la mort de son fils, militaire, dans un combat contre les Afghans, elle avait rédigé un testament en faveur de sa fille adoptive Barbara Ilinitchna. Celle-ci hérite donc de la demeure et de quelques arpents de terre qui ne valent rien ou presque. Ne valaient presque rien devrais-je écrire, car depuis l’annonce de la construction d’une voie ferrée, les terrains ont vu leur valeur quasiment centupler. Ce qui attise les convoitises évidemment. Mais les drames se suivent et se ressemblent, des traces d’un serpent monstrueux, à moins que le meurtrier se soit servi d’une bûche de bois pour les graver dans la terre meuble, sont présentes et Tioulpanov aura du mal à conclure son enquête. Heureusement l’aide efficace d’un vieux vagabond l’amènera à la solution.

Dans 0,1 pour cent nouvelle dédiée à Patricia Highsmith, le chef de la police moscovite, dans une conversation avec Fandorine, émet des doutes sur le décès naturel ou plutôt l’homicide involontaire du prince Borovski. Celui-ci aimait ingérer au cours de ses repas des noyaux d’abricots, aliment pourtant bien connu pour contenir de l’acide prussique. En général, cela ne prête guère à conséquence, mais pour une fois la dose de poison était trop conséquente et fatale. L’héritier est un panier percé et ce trépas arrive à point nommé pour lui permettre de renflouer des caisses désespérément vides. La solution et le nom du coupable, ou des coupables, nous est délivrée dans l’avant-dernier chapitre, mais Fandorine résoudra-t-il cette énigme ? Peut-être car il possède une piste dans le dernier chapitre. Mais le suspense demeure et cette nouvelle se clôt en point d’interrogation.

Le Five o’clock à Bristol nous entraîne dans cette cité anglaise où réside Fandorine suite à son éviction du gouvernement russe, ayant quitté en hâte son pays avant même que sa demande de démission soit acceptée. Il loge chez Miss Palmer (anagramme de miss Marple !), une vieille fille qui lui loue une chambre afin de préserver son maigre pécule. Le petit pavillon de miss Palmer est une annexe du château appartenant à la famille du vieux Lord Berkeley. En son jeune temps miss Palmer, qui n’a jamais connu ses parents, son père étant mort sous les balles à Waterloo et sa mère décédée en couche, avait été recueillie par Lord Berkeley, colonel du régiment auquel appartenait son père. Elle l’avait soigné et accompagné durant ses vieux jours, au détriment de sa vie sentimentale. Le fils aîné du lord lui avait mis à disposition à vie le bâtiment dans lequel elle réside, mais celui-ci est fort malade et les héritiers souhaitent ardemment son départ. Lorsque le vieux Lord disparait dans la nature ainsi qu’un précieux collier, Fandorine et Miss Palmer unissent leurs cellules grises et la vieille dame démontre qu’elle possède un esprit vif dont les déductions ne sont pas à négliger.

Enfin, dans Avant la fin du monde, dédiée à Umberto Eco, la plus longue nouvelle du recueil qui aurait pu paraître seule comme un roman, Fandorine revient sous un nom d’emprunt en Russie. Pour la première fois le gouvernement russe va procéder à un recensement de la population et Fandorine se rend dans le district de Sterjents, à mille kilomètres de la capitale, accompagné de son fidèle serviteur japonais Massa. Mais les habitants de cette région retirée interprètent cette initiative comme la fin du monde et l’avènement de l’Antéchrist. Comme toutes les décisions prisent par le gouvernement d’ailleurs. Les Vieux-Croyants comme ils sont surnommés n’acceptent ni la religion orthodoxe ni tout ce qui peut être une forme de modernisme. Et certains vont même jusqu’à se terrer dans des fosses qu’ils ont eux-mêmes creusées pour eux et leurs familles, et trépasser avec l’aval de leurs coreligionnaires, malgré le renfort de policiers appelés à faire régner le calme.

Quatre nouvelles donc, en forme d’hommage aux grands de la littérature policière d’énigme et de détection, de suspense et de mystère, écrit « à la manière de », dans un mimétisme littéraire indéniable, quatre univers qui vont de 1888 jusqu’en 1897 dans lesquels Boris Akounine se plonge avec délectation et brio. Et les illustrations de I Sakourov apportent ce petit plus qui en fait un livre agréable à lire, dans l’esprit des ouvrages qui paraissaient au XIXè et début du XXè siècle.

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