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BORIS AKOUNINE |
LéviathanAux éditions 10/18Visitez leur site |
2608Lectures depuisLe vendredi 7 Juin 2013
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Une lecture de |
En ce mois de mars 1878, une véritable hécatombe est découverte au domicile parisien de Lord Littleby, un collectionneur d’objets d’art indous. Les cadavres de neuf de ses serviteurs ont été découverts à l’office tandis que celui de l’Anglais est retrouvé dans sa chambre, le crâne fracassé. L’autopsie des employés démontre que ceux-ci ont d’abord reçu une injection mortelle de morphine. Le vol semble avoir été le mobile de cette cascade de crimes puisqu’une statuette en or représentant Shiva a été dérobée ainsi qu’un châle. Peu après la statuette est retrouvée dans la Seine. Le voleur assassin aurait-il ressenti un sursaut de conscience et se serait-il débarrassé de cet objet par trop encombrant ? C’est ce que pensent les journalistes. Le commissaire Gauche chargé de l’enquête possède un début de piste. Une sorte de broche représentant une baleine en or retrouvée près du cadavre du Lord. Il s’agit d’une breloque, emblème qu’une compagnie maritime avait donné aux heureux passagers du lancement officiel du Léviathan, dont c’est la première croisière à destination de l’Inde. Gauche en déduit que le passager qui ne serait pas en possession de ce signe de ralliement serait indubitablement le meurtrier. Il embarque et à sa grande surprise, dix passagers ne possèdent pas cet insigne, dont Eraste Fandorine, un diplomate russe qui a déjà résolu quelques affaires mais dont la renommée n’est pas parvenue aux oreilles du policier français. Ce livre tout en possédant les ingrédients du roman d’aventure est aussi un polar en forme de huis clos, avec en prime de très nombreuses fausses pistes, faux-semblants, coups de théâtre, personnages atypiques, rebondissements, meurtres, et exotisme. On ne peut s’empêcher de penser au roman d’Agatha Christe Le crime de l’Orient Express, mais en même temps il est différent. Un roman passionnant qui réconcilie ceux qui en avaient perdu le goût avec le whodunit. Un plaisir de lecture et un personnage à suivre, Eraste P. Fandorine. Petit reproche destiné à l’éditeur : en quatrième de couverture on peut lire une appréciation élogieuse d’un(e ?) journaliste à propos de cet ouvrage. D’accord, certains chroniqueurs peuvent recevoir les livres en priorité. Mais préciser que cet article a été publié dans “ L’Yvonne républicaine ” cela me heurte un peu. Mais nous ne sommes plus à une coquille près. |
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