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JEAN-LUC ET DIDIER ARLOTTI |
Oeil Pour OeilAux éditions DU VALHERMEILVisitez leur site |
3005Lectures depuisLe mercredi 18 Decembre 2008
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Une lecture de |
Juillet 2000. À Versailles, la quadragénaire Catherine Hurel est retrouvée assassinée par son compagnon, qui était absent. Dans le Val d’Oise, trois cyclotouristes retraités découvrent dans un fossé le cadavre d’une jeune femme mutilée. Le commissaire versaillais Sivincci et son équipe se chargent de ces deux affaires sans rapport apparent, bien que la seconde se situe moins dans leur secteur. Le cas Catherine Hurel (dont le compagnon est hors de cause) peut faire penser à un cambriolage ayant mal tourné, mais on n’a rien volé. La seconde victime semblait anorexique, s’automutilait peut-être. Pourtant, ce sont bien des traces de tortures sadiques qu’on retrouve sur le corps de cette Hélène Waquet. Auchaland, l’adjoint préféré du commissaire Sivincci, est de retour. Il ne sera pas de trop pour mener l’enquête. D’autant qu’il y a une troisième victime, à Montigny-lès-Cormeilles. Sa hiérarchie met la pression sur Sivincci. Malgré les efforts de son équipe, une autre jeune femme est tuée dans le Val d’Oise, par le même criminel. Leïla, une des policières, note un détail troublant : les trois jeunes femmes possédaient le même genre de regard. L’intuitif Sivincci admet que ce n’est pas si anodin. Selon la sœur de Catherine Hurel, celle-ci vécut une période de marginalité environ quinze ans plus tôt, à Tours. C’est une piste que les enquêteurs se doivent d’exploiter. Autre indice : les victimes ont été anesthésiées avec de la kétamine, un produit très particulier. Les policiers envisagent un maximum d’éventualités, y compris la piste de documents bancaires dont le tueur a pu se servir. Les victimes étaient clientes d’une même société de crédit, dont les responsables se montrent coopératifs. Trois possibles suspects apparaissent. L’un d’eux est un solitaire, qui vit dans une ferme rénovée. Ses alibis restent confus, bien que sa sœur jumelle puisse témoigner pour lui sur plusieurs dates. À condition de rencontrer cette fantomatique infirmière pour Médecins Sans Frontières, que sa voisine d’immeuble dit n’avoir jamais vue. Des éléments probants peuvent indiquer le nom d’une nouvelle victime potentielle… Cette affaire n’est pas racontée comme la simple traque d’un serial killer. D’abord, les auteurs décrivent en détail le travail d’équipe des enquêteurs, investigations, hypothèses et pistes. Des précisions qui rendent crédible le récit. En parallèle, on nous livre le scénario qui conduit le tueur lors de ses crimes. Enfin, nous suivons le parcours d’un couple assez singulier, peut-être témoin d’une partie de la vérité. Une fois encore, les frères Arlotti maîtrisent leur suspense. Fluidité de la narration, situations et personnages convaincants, solidité de l’intrigue, telles sont les qualités de ce captivant roman. |
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