Une lecture de JULIEN VEDRENNELes célèbres brasseries Kluutch ont organisé un concours récompensant les heureux gagnants d’un voyage en Belgique pour découvrir l’endroit où apparaît la fameuse bière. Les élus investissent couple par couple le car affrété. Arrive alors Adolphe Tincré, un mastodonte simplet. AT ne croit en rien si ce n’est en son flingue et les hamburgers qu’il enchaîne. Une fois en route, il lui prend une envie pressante. Très pressante. Le chauffeur du car n’a pas le temps de se garer que sa tête éclate. C’est le début de la fin. Un policier à la retraite appelle alors l’inspecteur Canardo. Celui-ci écourte ses vacances pour résoudre cette prise d’otages insoluble. Le temps pour lui de concocter le plan B et de se jeter dans la gueule du loup.
L’Ombre de la bête est la seizième aventure de l’inspecteur Canardo, le privé du règne animal, adepte des cigarettes, de l’alcool et du trench-coat. Ce gusse au cynisme flagrant a été crée par Sokal au début des années 70 pour le mensuel (À suivre). Comme d’habitude, les différents personnages de cette stupéfiante aventure sont un véritable panel d’un genre humain : celui des minables, des mesquins et des moches, le nôtre quoi ! Une véritable réussite qui ne perd rien à être relue.
Sokal, Une enquête de l’inspecteur Canardo (Tome 16) – L’Ombre de la bête, Casterman (coll. "Ligne rouge"), août 2006, 48 p. – 9,80 €.
JULIEN VEDRENNE |

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