Une lecture de CLAUDE LE NOCHER 1881, Sherlock a 23 ans. Bien qu’il s’intéresse aux sciences, il n’a pas encore trouvé sa voie. Il joue les archéologues en Égypte, sous la protection d’un cousin de sa mère. Mais de mauvaises nouvelles arrivent de Grande-Bretagne. Un télégramme annonce le suicide d’Isadora, violoniste virtuose, mère de Sherlock et de son frère aîné Mycroft. Le jeune homme rentre à Bournemouth, dans le comté du Hampshire. Comme trop souvent, son père est absent. Quant à Mycroft, employé d’un service gouvernemental, il arrivera le lendemain. Sherlock retrouve le fidèle personnel de leur manoir familial. Il demande à la chambrière Kessy de retracer les faits. Sherlock est vite intrigué par les circonstances du suicide maternel. Revenant d’une série de concerts, Isadora paraissait plutôt heureuse. Et puis quelques détails l’étonnent : un bien petit banc, des polyantha abîmés. Une reconstitution s’impose, au risque de passer pour un fou aux yeux de son frère et du personnel. La nuit suivante, un balafré s’introduit dans le manoir. Commandité par un mystérieux client, il tente d’assassiner Sherlock. La maisonnée le pourchasse sans le rattraper. L’individu laisse derrière lui un précieux indice. De passage au manoir, le père de Sherlock et Mycroft est informé de l’affaire. Le policier Rughter va enquêter… La mythologie holmésienne est respectée dans cette aventure qui met en scène le jeune Sherlock. Il ne mesure pas encore ses dons d’enquêteur: « J’ignore moi-même par quel procédé intellectuel j’en suis parvenu à cette découverte. Mon cerveau agit de sa propre initiative à partir de mille petites choses paraissant insignifiantes pour la plupart des observateurs » avoue-t-il. Sa fougue intrépide autant que son astuce le font avancer vers la vérité. Bien sûr, l’ombre de Moriarty plane déjà sur lui et ses proches. Le solide scénario de ce premier épisode devrait séduire les admirateurs du héros créé par Sir Arthur Conan Doyle. (Éditions Glénat, 2008)
CLAUDE LE NOCHER |
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