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"les Murs Ont Des Oreilles" |
Picata, le 27 avril 1942. Il était tard dans la soirée. Prudenza était agenouillée dans le cœur de l'église comme chaque soir depuis la mort de son mari. Après s'être recueillie quelques instants, elle se leva, se signa, et se dirigea vers la sortie. Arrivée à la porte et prête à l'ouvrir, elle entendit des voix... Angoissée et prise d'une peur soudaine, elle se ravisa et écouta. Les voix étaient celle d'un homme et d'une femme semblant se disputer. Elle l'implorait de l'aider, qu'elle attendait un enfant de lui, répétant "Francesco", "Francesco". Il lui répondait, d'une voix bourrue qu'il ne pouvait rien faire, qu'il fallait qu'elle quitte la ville au plus vite pour ne pas être tuée par la Milice comme ses parents. Puis le silence revint. Prudenza troublée attendit encore quelques minutes puis sortit et rentra précipitamment chez elle. Picata, le 1er septembre 1986. Il était de bonne humeur. Il venait de quitter Palerme et avait choisi de prendre la route par la côte. La pluie n'était pas au rendez-vous. Le Sirocco lâchait ses rafales de vents secs. Les vagues aux crêtes blanches ondulaient sur la mer d'un bleu azur. La journée s'annonçait belle. Il avait pris le temps de déjeuner à Agrigente, au milieu des vestiges de temple et théâtre antique de la civilisation grecque. Il se dirigeait vers Picata, vitres grandes ouvertes, en écoutant les "Quatre saisons" de Vivaldi. Il adorait. Il pensait à Anna, sa mère, qui très jeune avait du quitter la région pour Gênes. De son père, il ne savait rien. Il essayait de retrouver les paysages décrits par sa mère. Mais la végétation originelle de l'île avait été transformée par l'activité de l'homme. La Garriga, zone de broussaille, avait été repoussée vers la montagne. Il ne voyait, aux périphéries des villes, que bâtisses, magasins en tout genre, aux enseignes commerciales agressives et dalles de béton. Conséquence, sans doute, de spéculations immobilières outrancières menaient par les parrains locaux. Quelques oliviers, palmiers, caroubiers et figuiers de barbaries subsistaient. Personne dans les rues des villages, c'était l'heure de la sieste. En ce début d'après midi le soleil ardent était encore au zénith. Plutôt fin gourmet, un léger embonpoint du à la quarantaine passée, un tantinet paresseux, parfois ronchon, le teint mat, quelques rides dues aux nuits de sommeils écourtées, Fabio Montero venait d'être nommé Commissaire de police à Picata, ville natale de sa mère. Il décida de se rendre directement au commissariat. Piccolo était de permanence au standard téléphonique, lorsqu'il le vit entrer, il se mit debout comme si on lui avait piqué le cul. Il zozotait et n'avait pas l'air bien malin. - Bonzour Commissaire, on nous z'avez prévenu de votre arrivée, mais seulement lundi matin. - Où sont les autres demanda Montero ? - Cardamone est chez lui, car c'est dimanche et les autres ils sont pas là non plus… - Parce que c'est dimanche, pensa Montero. Les explications de Piccolo l'avaient confirmé dans le fait que sa calebasse devez fonctionner par intermittence. Il lui donna ses premières instructions. De le prévenir de jour comme de nuit pour un cas grave et important, sinon d'appeler Cardamone pour les affaires courantes. - Si, si Commissaire ze ferais comme il a dit vous, comme il a dit vous ze ferais Commissaire. Montero hocha la tête puis sortit. Cela commençait bien. Il monta dans sa voiture et se dirigea vers Montebello quartier ou se trouvait la maison qu'il devait occuper. Il frappa à la porte. Une vieille harpie vêtue de noir lui ouvrit. Elle était toute ridée avec de petits yeux vifs et perçants, lui demanda qui il était, il se présenta, elle le jaugea, puis le fît entrer dans la maison. On m'appelle Prudenza, ze fais le ménage, la cuisine, mais ze réponds jamais au tiléphone, za porte-malheur, maintenant ze pars car c'est dimanche. Tout avait été dit en quelques mots siciliens. Pas commode la vieille, il savait à quoi s'en tenir. Il avait rapidement visité la maison simple, mais propre. Une véranda avec vue sur mer, une petite cuisine, un salon salle à manger, une chambre, une salle d'eau et un grenier qui avait du servir de chambre pour enfant dans des temps plus anciens. Après avoir mis un peu d'ordre dans ses affaires, il décida d'aller se baigner. Le sable avait conservé sa tiédeur. Il se laissa bercer par la mer et respira à plein poumon l'air marin. Le bain l'avait mis en appétit, mais il n'avait pas envie de sortir, il était bien là, ouvrit le frigo y trouva : olives, raisins noirs, fromages et anchois. Il prit un petit pain et se porta à manger dans la véranda. Cette soirée de septembre était tout juste chaude, elle le rendait calme et confiant. La mer était devenue couleur encre de chine. Seul, sans parents ni amis dans cette Sicile peu ou mal connue de lui, un brin de solitude l'envahit. Elle lui manquait. Il se rappela avoir promis à Adelina de l'appeler dès que possible. Elle l'avait accompagnée à l'aéroport de Gênes où ils s'étaient longuement embrassés. Ils parlèrent une bonne demi-heure, échangeant des banalités sans importance, mais qui dissipèrent sa mélancolie. De toute façon, elle le rejoindrait bientôt. Montero alla prendre un peu l'air sur la véranda en attendant de trouver le sommeil Le rouge du soleil couchant, coulait sur la mer à l'horizon. "Commissaire ? Commissaire ? Pirsonnellement en pirsonne, c'est vous ?" Putain, mais quelle heure il était ? Il fixa le réveil sur la table de nuit, complètement assommé de sommeil. Cinq heures et demie du matin. Il s'inquiéta : Si Piccolo le réveillait à cette heure là, sachant les conséquences auxquelles il s'exposait, ça voulait dire que c'était important. - Qu'est-ce qu'il y a Piccolo ? Ils ont aretrouvé la voiture de Don Coco Paulitano sur la route d'Agrigente à quelques kilomètres de Picata. - Rien que la voiture ? Et lui où il était ? Qui c'est ce gars là ? - Dedans la voiture, le Maire qu'on l'a trouvé. - Et qu'est-ce qu'il faisait ? - Et qu'essqui devait faire, Commissaire ? Le mort, y faisait le cadavre. - Pourquoi est-il mort ? - Et comment y faisait, à rester vivant ? La voiture, elle s'était tombée d'une falaise de cent mètres ! - Piccolo, qui t'a dit de m'appeler ? - Pirsonne, Commissaire. Moi de moi-même j'eus cette idée. Le Commissaire Montero raccrocha, ferma les yeux, perdit cinq minutes, jura et se leva. Une demi-heure plus tard il était sur les lieux du drame d'une humeur noire. Cardamone était déjà là et le jour venait de se lever, l'ayant aperçu, il vint le rejoindre pour lui rendre compte des premières constatations. Don Coco Paulitano, parrain mafieux local venait de fêter depuis peu, ses 70 ans. Il avait quitté l'appartement de Renata heureux et comblé. Cette radasse est vraiment un bon coup pensa-t-il. Il avait prit la route de Picata, le jour n'était pas encore levé. Il repensait à elle et à leur folle nuit, son sexe se raidit, mais non ! C'était sa prostate qui…s'arrêta pour pisser, remonta dans sa voiture, puis mettant la main dans sa poche et sentant un bruit de papier repensa à l'enveloppe que lui avait remise Renata à son arrivée mais, trop pressé de la besogner, il l'avait mis dans la poche de sa veste, pensant l'ouvrir plus tard. Il n'eut pas le temps de l'ouvrir. Il est toujours plus tard que l'on ne le pense. Sur les lieux de l'accident, Montero était en grande discussion avec Cardamone, lorsqu'un carabinier vint en courant à leur rencontre. Commissaire, Commissaire, on a trouvé un papier dans sa voiture, Montero pris le papier et lu : "……………………………………... l'église à 23h, si tu veux sauver ta vie et celle de l'enfant" Francesco. Revenu au bureau, Montero, examina plus attentivement le billet. D'après sa couleur, son grain, il ne datait pas d'hier. Partiellement brûlé, une partie du texte manquait. Y avait-il un lien avec la disparition de Don Coco Paulitano ? Qui était ce Francesco et la femme à qui le billet était adressé ? Cardamone entra dans le bureau, et résuma ce que lui avait dit le légiste. Don Coco Paulitano était bien mort avant l'accident, d'une crise cardiaque. - Brusquement, il demanda à Cardamone d'où pouvait bien venir Don Coco Paulitano à une heure si matinale ? - Je pense qu'il a du passer la nuit à forniquer avec sa maîtresse et rentrer au petit matin pour éviter une scène avec Angelina. - Depuis quand a t'il une maîtresse ? - D'après la rumeur, depuis plusieurs mois, et il ne baisait plus sa femme depuis des lustres. - Et elle, demanda Montero avait-elle un amant ? - Les mauvaises langues disent qu'oui, mais personne ne le connaît. Montero décida d'aller lui-même annoncer la mort de son époux à Angelina Paulitano. Sur ces ordres Cardamone, fila à Agrigente, afin de se rencarder sur la fille, la fameuse maîtresse, et de savoir si elle était au courant pour le billet. A l'annonce de la mort de son mari et du billet anonyme trouvé dans sa voiture, elle n'avait pas bronché. Très digne, pas du genre veuve éplorée, comme absente, mais gardant néanmoins une certaine maîtrise face aux questions posées par Montero. Il l'avait attentivement mais discrètement observée durant l'entretien. Il n'était pas convaincu que le fait d'être trompé par son mari fût la seule et unique cause de sa quasi-indifférence à la mort de son mari. Il devait y avoir une autre raison, mais laquelle ? Il décida de rentrer directement chez lui. Prudenza laissant toujours quelque chose dans le frigo, il avait besoin de réfléchir au calme, de l'entretien qu'il avait eu avec Angelina. Quand il arriva chez lui, Prudenza était encore là, surprise de le voir. D'habitude il allait au restaurant le midi. Elle le regarda discrètement du coin de l'œil, il semblait préoccupé par quelque chose. Ayant senti la vieille harpie l'observer en douce, il lui annonça sans préambule la mort de Don Coco Paulitano. Il avait comme une intuition. La réaction de Prudenza à cette annonce surprit Montero, elle rétorqua en sicilien sur un ton sec et un regard sans équivoque sur les sentiments qu'elle portait à ce dernier. " Ce n'était pas un homme avec qui partager son pain " "C'est assurément la pire de toutes les définitions négatives qu'elle pouvait donner de quelqu'un", pensa Montero. Elle venait de partir et se demanda quelle mouche avait piqué Prudenza pour dire une telle chose. Pour quelle raison lui en voulait-elle à ce point ? Il faudrait qu'il en parle à Cardamone peut-être pourrait-il l'éclairer à ce sujet. Il prit sa voiture et retourna au Commissariat. Piccolo était au standard, et lui demanda si quelqu'un avait appelé. "Si Commissaire, Cardamone il dit qu'il a retrouvé la putain de Don Coco Paulitano, et qu'il sera là dans un petit moment". La porte du bureau de Montero s'ouvrit et apparue la tête de Cardamone. Il lui dit de s'asseoir et lui demanda de raconter ce qu'il avait appris de la fille. "Renata Mazzolini qu'elle s'appelle dit Cardamone". Sur le moment, j'ai cru quelle se foutait de ma gueule, dit-il, mais elle m'a assurée que c'était une vieille qui lui avait remis le billet, en précisant qu'elle devait le remettre à DonCoco Paulitano dès son arrivée. Une vieille s'exclama Montero ! "Si elles s'y mettent aussi, on n'est pas près d'être au chômage ", pensa Montero. - Elle t'a dit si elle pouvait la reconnaître ? - Non répondit-il, elle se maquillait les yeux quand la vieille a frapper à la porte, ce qui l'a fait sursauter, elle s'en ait mis plein les mirettes, ce qui fait qu'elle ne voyait pas bien clair après. Montero leva les yeux au ciel, puis lui raconta comment Prudenza avait réagi à l'annonce de la mort de Don Coco Paulitano. "Pas étonnant, son fils Pasquale, en a prit pour vingt piges suite à l'assassinat d'un avocat véreux, elle ait persuadé que c'est le vieux qui avait commandité le meurtre. Depuis elle lui en veut à mort". Montero décida de rentrer chez lui épuisé par cette journée, de prendre un bain et d'aller à l'Auberge sur le port s'empiffrer de poissons, arrosé d'un petit vin de Marsala. Une odeur d'huile d'olive embaumait la salle. Quelques personnes étaient attablées, il croisa leurs regards pleins de curiosités. Pas un sourire. Elles se mirent à chuchoter. En Sicile, les étrangers ont toujours du mal à faire leur place. Cela ne le dérangeait pas. Il aimait être seul pendant les repas pour pouvoir réfléchir tranquillement. Deux personnes monopolisaient son attention. L'une parce qu'épouse trompée et humiliée, l'autre pour sa haine vivace. Il prit la décision de faire surveiller les agissements d'Angelina Paulitano par Cardamone. D'envoyer Piccolo enquêter pour savoir si Prudenza c'était rendu à Agrigente récemment. De son côté il avait une petite idée pour tester Prudenza. Il rentra se coucher et attendit que le sommeil veuille bien se manifester. Le lendemain matin, après avoir bu son café, il laissa tomber par terre dans la cuisine, le billet, comme s'il l'avait perdu par inadvertance. Cardamone était dans le bureau de Montero, ils faisaient le point sur l'enquête. Piccolo frappa à la porte." Oui dit-il, entre et raconte. J'ai su par une vieille du marché que la Prudenza était allé en car à Agrigente la veille de l'accident. Cardamone dit, mais alors c'est elle qui a remis le billet à la petasse ! Pas si sûr, répondit Montero, la personne qui détenait le billet n'était pas forcément pressé de s'en servir, il s'agit d'un papier écrit il y a longtemps. Il fallait à tout prix qu'il parle à Prudenza, il avait retrouvé le billet sur le meuble de la cuisine. Elle l'avait donc lu et ne l'avait pas jeté comme à l'ordinaire. Prudenza venait d'arriver, fût surprise de voir Montero encore là, prenant son café. - Vous êtes malade demanda t'elle ? - Non, je voulais vous parler. - Vous avez de la famille dans la région ? - Non, à part une vieille cousine que je vais voir une fois par mois et qui vit seule à Agrigente. - Quand avez-vous été la voir la dernière fois ? - Avant hier. Mais pourquoi me posez-vous toutes ces questions demanda t'elle brusquement énervée ? - Le billet trouvé dans la voiture de Don Coco Paulitano a été apporté à sa maîtresse par une vieille femme. Montero comprît vite que cette nouvelle avait ébranlé Prudenza, mais elle se referma comme une huître. Devant son mutisme, Montero n'insista pas, prit sa veste et sorti. - Quoi de neuf demanda t'il un peu plus tard à Cardamone ? - Pas grand chose, Angelina ne sort pas beaucoup sinon que le train train habituel, coiffeur, manucure, shopping et tutti i quanti… De son côté, Prudenza, s'angoissait. Cette histoire du billet qui revenait à la surface après plus de quarante ans. Il fallait qu'elle en ait le cœur net. Elle téléphona à sa cousine d'une cabine téléphonique. Elle obtint la réponse qu'elle attendait. Un homme l'avait bien abordée pour remettre un billet. Dans quelle histoire s'était mise sa cousine ! Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pensa t'elle. L'enterrement de Don Coco Paulitano venait de se terminer, et Montero suivait la procession des gens venus présenter leurs condoléances à sa veuve. Un homme était auprès d'elle, qu'il ne connaissait pas, mais dont il croisa le regard d'acier. Un sacré regard. Angelina, entra dans le salon, vêtue avec un soin méticuleux mais discret de circonstance, le noir lui allait bien. Il se dirigea vers elle pour la saluer, elle le pria de s'asseoir. Que puis-je faire pour vous Commissaire ? Je voulais juste vous poser quelques questions. Si cela ne vous importune pas trop ? Pas du tout. - Que savez-vous du passé de votre mari ? - Peu de chose, je ne l'ai connu qu'après guerre, nous nous sommes mariés peu après. - Vous n'avez pas eu d'enfants ? - Si un garçon malheureusement décédé peu après sa naissance. - Pardonnez-moi d'être direct, mais est ce après cet épisode douloureux qu'il a commencé à vous tromper - Oui, il m'en a toujours voulu. Cette conversation avait un goût d'inachevée. Il avait une sensation bizarre, comme si elle n'osait pas lui parler. De qui ou de quoi avait-elle peur de parler ? Il n'avait pas la réponse. Il était de mauvaise humeur. L'enquête n'avançait pas assez vite. Il manquait une pièce au puzzle. Mais laquelle ? Après l'avoir remercié et salué, il prit congé et sortit. Cardamone s'était rendu chez la cousine de Prudenza afin de connaître les circonstances dans lesquelles elle avait remis le billet. Elle lui disait qu'elle avait été abordée par un homme qui lui avait… Quand le téléphone sonna. Il n'entendit qu'une partie de la conversation, à la façon dont elle répondit, se ne pouvait être qu'une parente. Elle revint vers lui après avoir raccroché. Elle avait l'air troublée. Il mit fin à l'entretien avec la cousine et partit précipitamment pour Picata. Montero réfléchissait, lorsqu'il fît irruption dans son bureau. Je crois savoir qui est à l'origine de ce coup monter. Il lui parla de l'appel téléphonique pendant son entretien avec la cousine. Je suis sûr que c'était Prudenza dit-il. Les brides de conversation qu'il avait pu entendre l'avez conforté dans cette opinion. Montero pensait comme lui, mais avait des doutes de la culpabilité de Prudenza. - Tu m'as bien dit que c'était une grenouille de bénitier ? - Oui, elle va à l'église tous les jours et de préférence le soir quand il n'y a personne. Montero prit sa veste, quitta le bureau, se dirigea vers sa voiture et prit la direction de la demeure de Prudenza. Il frappa à la porte, attendit quelques minutes, la porte s'ouvrit, elle le fît entrer. J'étais sûre que vous alliez venir dit-elle. Pourquoi ? Parce que vous avez deviné. Je crois, oui, mais racontez-moi quand même. Prudenza relata ce qui s'était passée cette nuit là. Le Commissaire lui demanda. - Et lui comment l'appelait-elle ? - Il n'a jamais prononcé son nom. A la fin de la guerre, on m'a demandé d'aller faire le ménage et mettre de l'ordre dans une maison inhabitée depuis la fin de la guerre. Elle avait été réquisitionnée par les autorités. Je suis tombé sur un papier qu'on avait du vouloir brûler avant de quitter les lieux. C'était le même billet que… Je lisais le billet quand brusquement, un jeune homme au regard d'acier, est entré dans la maison, et m'a demandé quel était ce papier que j'avais dans les mains. Il l'a lu, mis dans sa poche et m'a dit de faire le ménage et d'arrêter de fourrer mon nez partout ou il en parlerait à Francesco. Devenu Maire, Don Coco Paulitano avait fait un discours, et j'ai reconnu la voix que j'avais entendue derrière l'église. - Connaissez-vous l'homme qui vous a pris le billet ? - Non, je ne vois pas qui cela peut-être, cela s'est passé il y a plus de quarante ans ! Montero remercia Prudenza, mais lui demanda avant de partir, si elle avait téléphoné à sa cousine. Oui dit-elle je m'inquiétais pour elle. Après avoir fait dans sa tête, comme au cinéma, un travelling avant, puis arrière Soudain ! Tout devint clair, ce regard d'acier, il l'avait croisé. C'était donc lui, mais comment le prouver ? Piccolo frappa à la porte, oui répondit Montero. Commissaire, une dame demande à parler à vous au tiléphone. Qui ? Elle veut pas dire son nom. Bon, passe-la-moi. Fabio Montero j'écoute. Angelina Paulitano, c'est au sujet de mon mari, j'ai trouvé une vieille photo. Il devait faire partie de la Milice, il n'est pas seul sur la photo, il y a un autre homme. J'ai pensé que peu… Ne bougez pas j'arrive. Il appela Cardamone. Angelina l'attendait, il vint à sa rencontre, Cardamone resta un peu à l'écart. Voilà la photo que j'ai trouvée dit-elle. Il prit la photo la regarda et vit un homme au côté de Francesco. Le regardant droit dans les yeux, elle lui avoua avoir été la maîtresse occasionnelle de Tito Loretto. Un soir, après avoir fait l'amour, elle lui avait posé des questions sur la vie de son mari avant leur mariage. Il avait parlé d'une femme que Francesco avait mis enceinte du nom d'Anna Montero. Fabio Montero accusa le coup. Un silence pesant s'installa. Les grandes douleurs sont muettes. Apprendre ainsi la véritable identité de son père, le vida de ses forces. Adelina lui manquait. Cardamone partit sur le champ chercher Prudenza. Quand ils revinrent, elle confirma que c'était bien l'homme qui lui avait pris le billet. L'incroyable c'était produit… Michel le 20/11/2001. |
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