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L'oiseau Bleu |
Le patron lit le journal pour la quatrième fois Je dis, le patron lit le journal pour la quatrième fois Et le garçon s’emmerde, il attend les commandes On est six à glander, et ça le fait chier Les clients ça consomme, ça paie et ça s’casse Y a pas d’option sourire au bar des naufragés 3 H du mat, j’attends mon train, 3 heures à tuer J’attends mon train en buvant café sur café Ah, j’allais oublier Just’ une petite note bleue au bar des naufragés Just’ une petite note bleue au bar des naufragés Ils sont trois au comptoir geignant sur leur passé Je dis, ils sont trois au comptoir geignant sur le passé A chacun sa tournée de maigre vie broyée Plus d’ boulot, les Arabes, les femmes qu’ils ont quittées Celles qui les ont plaqués, ils étaient pères hier Leur vie est un brouillon par le temps délavé 4 H du mat, j’attends mon train, 2 heures à tuer J’attends mon train en buvant café sur café Ah, j’allais oublier Just’ une petite note bleue au bar des naufragés Just’ une petite note bleue au bar des naufragés Elle a la cinquantaine, elle pue le tabac froid Je dis, elle a la cinquantaine, elle pue le tabac froid La crasse, le cognac bon marché, le parfum frelaté Déchirée entre envie et peur d’être draguée Chez elle l’attend le lit aux draps jamais changés Son île des chimères, radeau des médusées 5 H du mat, j’attends mon train, 1 heures à tuer J’attends mon train en buvant café sur café Ah, j’allais oublier Just’ une petite note bleue au bar des naufragés Just’ une petite note bleue au bar des naufragés Elle a une robe azur, 20 ans à tout casser Je dis, elle a une robe azur, 20 ans à tout casser Just’ une petite note bleue qui m’sourit et qui pleure Elle prend son whisky, elle se lève, elle s’assied Sa copine l’a larguée, c’est fou ce qu’elle l’aimait Je l’embrasse sur les lèvres, plus le temps d’écouter… 6 H du mat, j’entends le train, plus d’temps à tuer Et je cours vers le quai, et je cours vers le quai… Le chef de gare s’agite, j’entends les freins hurler… Just’ sous les roues du train, la note bleue s’est jetée… Envolé l’oiseau bleu, et mes lèvres sont salées Envolé l’oiseau bleu, et mes lèvres sont salées |
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