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ROBERT BLOCH |
Le Temps MortAux éditions |
305Lectures depuisLe vendredi 15 Septembre 2006 |
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Une lecture de |
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Le temps mort est paru aux Etats-Unis en 1960 sous le titre original : The dead beat. Contrairement à ce que peut laisser supposer le titre, il n’y a pas de temps mort dans ce bouquin au tempo d’enfer. La version sur laquelle je m’appuie a été publiée en 10-18 (n° 2238) dans la série « nuits blêmes » dirigée par Jean-Claude Zylberstein. Sur la page d’introduction, l’éditeur nous rappelle que : « Robert Bloch, né aux USA en 1917, devint à l'âge de quinze ans l'ami et le correspondant de Lovecraft qu'il encouragea à écrire. Auteur notamment de psychose dont Hitchcock a tiré son film le plus célèbre, il est l'un des auteurs américains les plus doués et les plus de la littérature fantastique et policière. » De quoi ça parle ? Retournons le livre. Et hop. Le quatrième de couverture nous explique : « Le jeune voyou pianiste de jazz qui est le « héros » de ce très blochien roman de Bloch pour être minable n’en est pas moins exemplaire. Du monde de Bloch d’abord, puisqu’il tue, comme Norman Bates de Psychose, à cause d’un profond déséquilibre psychique, d’un manque irrémédiable…, de notre monde ensuite, car ce n’est pas un petit monstre isolé, c’est une hirondelle de mauvais augure qui annonce un printemps sinistre, celui qui va voir la jeunesse devenir l’objet d’un véritable culte (rarement désintéressé) en même temps que la défaite des adultes et des vieux. » Bien sûr, Le temps mort n’échappe pas à certain clichés, mais il décrit assez bien l’univers glauque d’un jeune pianiste, Larry Fox, dont la lubie est de devenir un compositeur de musique célèbre. Y’en a qui ont de ces idées, je vous jure. En attendant la gloire, Larry doit bien (sur)vivre. Alors, il cachetonne dans des orchestres ringards qui jouent dans des boîtes has-been fréquentées par une clientèle rétrograde. Bref, c’est pas la joie. Robert Bloch plante le décors dès la première page du roman. « Larry attendait la mesure d'entrée du piano. Son smoking de location commençait à se mouiller légèrement aux aisselles. Tandis qu’il fixait la piste de danse, ses mains quittèrent le clavier maculé du vieux piano buffet et lissèrent d'un geste nerveux les boucles noires de ses cheveux. Il réalisa soudain qui devait avoir l'air sinistre et se força à sourire. Au fait, pourquoi s'inquiéter ? La piste de danse était à dix pas au moins, plongée dans la pénombre ; et personne ne pouvait distinguer ses traits. Personne ne pouvait s'apercevoir du malaise qu'il éprouvait en se demandant si ses poignets engourdis tiendraient le coup la soirée entière. Grâce à quelques vieux trucs, il espérait parvenir à dissimuler le fait qu'il n'avait plus touché un clavier depuis un bon bout de temps. Larry s'arrêta à cette pensée. Au fond, personne ne s'en apercevrait parce que tous s'en foutaient éperdument. De toute façon, la clientèle d'une boîte comme le Sunset club ne venait pas pour la musique. C'était la boîte typique en bordure de route, faites pour les clients de passage du samedi soir. Des gens avides de plaisirs, disposés à s'entasser dans cette cabane surchauffée et étouffante, ourlée de tables minuscules et de chaises dépareillées. Il y travaillait pour la première fois, mais toutes ces boîtes se ressemblaient. Le bar à l'entrée, puis la piste de danse et tout au fond, l'estrade. Une estrade de bois, minuscules, pour un orchestre de cinq musiciens pompeusement baptisé Combo, avec son piano coincé derrière une balustrade enrichie de strass et de clinquant de Monoprix. Derrière l'installation du projecteur il y avait encore deux petits réduits - les loges réservées aux artistes du spectacle. Au bout du bar le vestiaire et les toilettes sales aux murs couverts de graffiti. C'était bien le genre de boîte pour badauds du samedi soir. Peut-être n'avaient-ils pas le choix ? Peut-être n'y avait-il rien d'autre que des milliers de Sunset club éparpillés à travers tout le pays ; et dans chacun d'eux, un jeune pianiste au visage poupin prénommé Larry ou Marty ou Tommy ou Ricky attendait en ce moment la mesure d'entrée du piano. mais ce n'était pas l'heure de philosopher. Larry constata qu'il venait de laisser passer son entrée sans y prendre garde. Le Congo se lancer dans l'arrangement nº 23, une resucée boiteuse d'un ancien succès Industan. Larry plaqua machinalement quelques accords tout en n'écoutant monter la mélodie derrière lui. Il avait deviné juste, l'ensemble se révélait des plus médiocres, quasiment inexistant. » On pourrait croire que ce texte a été écrit hier. Mais non, ça date de 1969 ! Et je rappelle que tout ceci n’est que pure fiction. Donc, toute ressemblance avec la réalité d’aujourd’hui relèverait d’une coïncidence extrêmement fortuiteuse. Bref, Larry Fox est condamné à être side-man de musiciens bien plus mauvais que lui. Le chef d’orchestre, un certain Eddie, fait ce qu’il peut. C’est à dire pas grand chose. Il semble frappé de surdité. Ou peut-être a-t-il simplement perdu la foi ? De toute façon, la seule chose qui l’intéresse, c’est de garder sa place. Voici ce qu’en dit Robert Bloch (page 25) : « Eddie s'efforçait de plaire à la clientèle, changeant les arrangements préparés d'avance pour rallonger la sauce en donnant au trombone l'occasion de placer un solo par-ci, par-là. Il était mauvais, le trombone, mais Larry s'en moquait éperdument. Lui-même était assez bon jazzman pour tirer d'affaire n'importe quel abruti. Il l’épaulait donc de toute sa science, le guidant comme on pourrait diriger gentiment un ivrogne du bon côté du trottoir. Il est lui tendit en quelque sorte son manteau et son chapeau est lui permit de s'en sortir avec succès. Il se sentait en forme, tellement en forme qu'il aurait pu entraîner la foule et les musiciens sur la route dorée du Sud, là-bas, tout là-bas, vers la ville-reine du jazz La Nouvelle-Orléans. » Il n’est pas aidé, le pauvre Eddie. Mais comment son orchestre pourrait-il être bon (j’entend par là : à peu près audible), alors que les titulaires ne sont pas à leur poste ? Bloch révèle ici une réalité bien connue des musiciens, condamnés à la course aux cachets. Rares sont les musiciens qui ont des engagements réguliers dans un endroit fixe. Pour une simple raison arithmétique : le nombre de musiciens est très supérieur au nombre de boîtes. Et quand un musicien devient résident d’un endroit, il s’y accroche comme une tique sur un clébard (et encore, je reste soft dans la comparaison). Chaque musicien est donc condamné à se produire en free-lance et à vendre ses services au plus offrant (là, je préfère éviter toute comparaison scabreuse). Il faut donc faire rentrer des dates afin d’assurer un revenu minimum en fin de mois. Car comme dit Woody Alen, qui est lui-même clarinettiste de jazz à ses heures : « On a tous besoin d’argent, ne serait-ce que pour des raisons financières ». Le musicien accepte tout et n’importe quoi en attendant mieux. Mais si entre temps une meilleure proposition se présente, il n’hésitera pas à « planter » son chef d’orchestre le jour venu. Lequel, faute de pouvoir s’aligner sur le prix proposé par la concurrence, se retrouve alors avec un « orchestre téléphone », composé au dernier moment, souvent avec des « bras cassés », des musiciens qui ne connaissent pas le répertoire, qui ne sont là parce qu’ils n’ont eux-mêmes rien trouvé de mieux, et qui ne sont pas très motivés. Certains chefs d’orchestre prévoyants ou échaudés (ou les deux) n’hésitent pas à faire signer à leurs musiciens des contrats d’exclusivité avec des clauses financières pénalisantes en cas de dédit. On pourrait penser que cette pratique est honteuse, mais il faut se souvenir que le chef d’orchestre est souvent l’unique interlocuteur de l’employeur (boîte, organisateur de concert, agent, voire particulier en goguette). S’il ne présente pas un show conforme à ce qu’il a vendu, le chef d’orchestre s’expose lui-même à de gros problèmes. Certaines périodes de l’année sont bien connues pour cela. Essayez donc de trouver un pianiste le matin du 21 juin pour se produire dans la soirée (ça marche aussi pour le 31 décembre, et dans une moindre mesure pour tous les samedis de l’année). Le reste du temps c’est l’inverse. Essayez de trouver un endroit pour faire jouer un pianiste au pied levé un lundi soir… Alors Eddie a raison de s’inquiéter. Mais ce jour-là, il a de la chance. Larry Fox n’est pas un bras cassé, même s’il n’a pas tapoté sur l’ivoire depuis un bon bout de temps. (page 10) : « Le public est bon, observa Eddie en tripotant sa moustache ; dis donc, Fox, t'es sûr de toi pour les numéros du spectacle ? - J'ai la musique des différentes entrées, j'ai tout regardé pendant le dîner. - C'est quand même ennuyeux qu'on n'ait pas pu répéter, remarqua Eddie, mais avec ce brusque malaise de Hall... - Malaise, mon oeil, ricana le saxophoniste en jetant son mégot dont il suivit des yeux la trajectoire. (...) Dis plutôt qu'on lui a graissé la patte pour se porter malade. Eddie haussa les épaules. Il se tourna vers Larry le prenant à témoin : - Mon vieux, dans ce sacré métier j'en arrive à ne plus avoir si je dirige un dispensaire ou une formation de jazz. On est quand même vernis de t'avoir trouvé sur place, jamais le syndicat ne nous aurait dépanné comme ça, à la dernière minute. Et dame, embarquer le public du samedi sans piano... - on les aura, fais moi confiance, le rassura Larry... » Et le public dans tout ça, qu’est-ce qu’il en pense ? A priori, il s’en bat l’écoute. Boch écrit (page 12) : « Le saxophoniste aurait dit que « ça bichait ». Cette cloche, avec son argot périmé de magasines pour jeunes d'il y a dix ans. Son jargon datait. Son style melliflue de saxo ténor aussi, du reste. Justement, il était en train de jouer un solo que Larry accompagnait avec dextérité. Le public ne trouvait pas ça vieux-jeu naturellement. Le public n'avait même pas l'air d'en souffrir. Les couples de « vieux » commençaient à se glisser vers l'estrade et a demander des airs, leurs airs favoris. Eddie les écoutait avec un sourire professionnel pendant qu'il lui murmurait le titre de quelques vieille scie, et il empochait les billets et les pièces qu'on lui glissait au creux de la paume. Il n'avait pas besoin de les écouter pour savoir ce qu'il fallait jouer, un simple regard sur les visages levés suffisait. C'était toujours la même chose : des visages ronds égards de quadragénaires demandaient timidement : - s'il vous plaît jouez Avalon ou Dardanella ou Sweet Sue. Larry comprenait bien la raison de ce sentimentalisme subit. Chacun des verres avalés ce soir était une dose d'élixir de jeunesse, faisait tomber les années comme on pèle une pêche bien mure. Après six ou sept verres, les pauvres gens se croyaient revenus au temps où Dinah et Tiger Rag et I got Rythm étaient des nouveautés. C'était plutôt triste, en somme. Mais Larry n'éprouvait aucune pitié pour eux. Seulement quelque part dans son subconscient une petite voix insidieuse se faisait entendre, lui susurrant : - et toi, Larry, toi si jeune et si fort aujourd'hui, que feras-tu dans vingt ou trente ans, quand à ton tour tu auras atteint la quarantaine ? Peut-être irait-il lui aussi en chancelant, d'un pas mal assuré, vers quelque estrade de bastringue pour glisser un dollar au chef d'orchestre et lui demander... Lui demander quoi, au juste ? Une vieille rengaine qui lui rappelle une bonne cuite, une bonne affaire ou quelque belle fille levée aux environs de l'an de grâce 1960. » Demandez à un musicien de jazz de vous jouez Petite Fleur, Les oignons ou Oh, when the saints. Il le fera sûrement, car tout se négocie… Les goûts des musiciens ne sont pas ceux du public. Il y a toujours eu un certain snobisme à écouter du jazz. Quand Larry emmène la jeune et jolie Jill écouter le groupe de Step Bailey, sur la demande de cette dernière, il en fait le constat amer (page 110) : « Larry dut presque se battre pour arriver jusqu'au guichet où l'on vendait les billets d'entrée. Il constata avec amertume que les salopards avaient mis le prix à deux dollars par tête. Si Bailey touchait un pourcentage sur la recette, il n'allait pas s'embêter ! On s'écrasait à l'intérieur et il faisait étouffant. Une foule de garçons aux cheveux coupés en brosse et arborant de grosses lunettes à monture d'écaille était agglomérée autour de l'estrade ou l'orchestre avait pris place. Larry connaissait bien l'engeance : une bande de jeunes snobs qu'on pouvait voir le samedi après-midi dans les cabines des magasins de disque. Ils s’y entassaient et jacassaient en s'extasiant sur le style de Jerry Mulligan. Leur science toute fraîche, il la puisait dans les textes imprimés sur les jaquettes des disques. Quant aux filles qui les accompagnaient, elles ne valaient guère mieux, c'était un tas de gourdes. Jill l'entraîna au premier rang et il eut envie de se boucher les oreilles. Step Bailey jouait du pur Dixieland. Il avait huit types dans sa formation, et Larry se dit qu'ils avaient l'air de zèbres apprivoisés avec leurs vestes rayées, et bon sang ! Quel foin ils faisaient ! Ce n'était pas tenable. Mais qu'est-ce que ce public ridicule de soi-disant connaisseurs pouvait y comprendre ? Ces gars-là en étaient encore à prendre Storyville pour une marque de disques, et du moment qu'une formation comptait plus de cinq musiciens et donnait la préférence aux solos de trombone plutôt qu'à la clarinette, ils décrétaient que c'était du Dixieland pur. Ils basaient généralement leur opinion sur les notices livrées avec les albums de grand luxe. Larry écouta l'orchestre exécuter ce qui aurait dû être South Rampart mais qui lui parut complètement déformé. Il avait beau essayer de penser autre chose, la batterie l'en empêchait (..) Il sourit à Jill et demanda : - ça vous plaît ? - C'est sansass ! - Bon Dieu ! Mais c'est qu'elle avait vraiment l'air d'aimer ça ! » Le pauvre Larry sortira de là avec la tête comme un compteur à jazz. Et en plus il ne réussira pas à transformer l’essai avec Jill. Sale soirée. Mais s’il n’y avait que la musique… Il y a aussi les à-côtés, la bouffe par exemple. Larry en a marre des restaus à deux balles, de la frite molle avalée sur un coin de zinc crasseux. Là encore, il ne faut pas tomber dans le misérabilisme et le cliché du musicien qui ne mange pas à sa faim (on en connaît même des qui mangent trop). De là à dire qu’il mange bien, c’est une autre affaire. Seulement voilà, il est forcé d’aller au restau parce que « la bouffe n’est pas comprise ». Il doit alors se rabattre sur une pitance qui se situe au niveau zéro sur l’échelle du Gault et Millau s’il ne veut pas engloutir son cachet au sens propre comme au figuré. On peut comprendre son ras-le-bol (page 76) : « On lui servit une tranche de jambon pâle qui avait l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarettes. Le pain était mou, le café qu'on déposa devant lui était réchauffé et le lait fortement baptisé. Quant à la tarte qui représentait le dessert, on ne faisait pas mieux comme papier mâché de grand luxe. Pendant ce somptueux repas, ses voisins ne cessèrent de l'enfumer littéralement de leur tabac à bon marché, cependant que devant lui un bruit constant de casseroles et d'assiette bousculées lui faisait réaliser que sa place se trouvait en face de la plonge. Tout cela était idéal pour faciliter la digestion... Il en avait assez de ces comptoirs à bon marché, il haïssait de devoir manger avec la sensation pénible qu'on attend votre départ. Il y a toujours quelqu'un pour vous souffler une haleine désagréable dans la nuque et vous faire sentir que vous occupez la place qu'il convoite. Il en avait marre du bruit constant, de la nourriture peu appétissante, cuite en trop grandes quantités, et des serveurs défraîchis, trop fatigués pour être polis. Il en avait sa claque des cafétérias de Monoprix, des frites graisseuses, achetées en passant à quelque cuisine roulante, de toutes les boîtes pas chères et de troisième zone que fréquentent les fauchés et les gagne-petit. Il était dégoûté des serviettes en papier, des cendriers publicitaires, des couverts en plastique, du café rance servi dans des tasses au bord trop épais. » Le livre de Bloch ne se borne pas à une description de l’univers du jazz. Il raconte une intrigue au rythme soutenu. Il y a des bagarres, quelques cadavres (juste ce qu’il faut), des gangsters, une blonde platinée aux intentions aussi pures qu’un politicien américain en campagne électorale, des bourgeois cul-cul gnan-gnan qui n’ont pas tout compris au film, et un bon suspense. Il y a aussi Larry Fox, jeune pianiste ambitieux promis à un brillant échec. Ça se dévore en deux sets, avec une pause syndicale de dix minutes au milieu pour se vider sa vessie et s’enfiler une tartine de houblon. Bloch prend le lecteur par les cou… pardon, par la main, dès les premières pages, et ne le lâche qu’après le mot FIN, 217 pages plus loin. On sort de ce bouquin un peu groggy, comme après un concert de big band de Buddy Rich où on aurait collé sa tête dans la batterie. Estourbi mais heureux. Il paraît que certains auteurs ont l’écriture qui swingue (Boris Vian, Jack Kerouac pour ne citer qu’eux). C’est assurément le cas de Robert Bloch. Pas étonnant que le swingue soit la préoccupation centrale de son héros, comme ici (pages 153) : « Il devait être près de deux heures. Et ces satanés grillons qui faisaient un potin d'enfer. Leurs trilles s'élevaient, de plus en plus agaçants. Il finit par trouver un rythme à leur stridulation. Curieux, il n'avait jamais remarqué ça avant : les grillons crissaient en mesure. D'ailleurs, tout avait une cadence, une mesure : sa propre respiration avait elle aussi son rythme particulier. Il devait s'en souvenir. Chaque chose avait son rythme propre. Le simple fait de relever la tête comportait toutes sortes de rythme et de cadence différents. Les nerfs, les muscles, le sang qui circulait. Non, mieux valait ne pas penser à la circulation du sang. Mieux valait se concentrer sur le rythme en général, tout simplement. Ce souvenir qu'il était compositeur. Ça faisait également partie de son plan. Il fallait garder la mesure est tout irait bien. » (les italiques sont de Robert Bloch) Et là (page 157) : « Larry (…) sortit du garage à reculons et en marchant rapidement. Mais au lieu de descendre l'allée jusqu'à la rue, il la traversa et se faufila dans la cour des voisins. Puis il se mit à courir en cadence, en mesure ; il trouva la voiture, embraya et se dirigea vers la ville. Le moteur ronronnait sur son propre rythme, tout était parfait. » Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce livre. Le mieux, maintenant, c’est de le lire. BOB GARCIA |