Avant de devenir une célébrité du cinématographe, ou durant 19 mois le symbole de la lutte des Amérindiens, cette ile de la baie de San Francisco n’intéressait que les pélicans. Par la suite, elle attira l’attention des militaires qui y établirent une forteresse (1850-1909). Mais les progrès techniques des méthodes de guerre la rendirent obsolète. De 1909 à 1933, elle abrita une prison militaire puis, jusqu’à 1963, une prison fédérale de haute sécurité.
Aujourd’hui la prison d’Alcatraz est devenue un parc national que visitent des milliers d’Américains friands d’observer les cellules de Frank Morris, d’Henri Young ou du célébrissime Al Capone.
Du Cinéma… (1)
Ce lieu où l’histoire s’est accumulée telles des couches géologiques en voie de sédimentation a, de par ce fait, servi de décors à de nombreux films.
• « Le Prisonnier d'Alcatraz » (1962) de John Frankenheimer, dont le scénario s’inspire de la vie de Robert Stroud, un prisonnier ornithologue.
• « Le point de non-retour » (1967) de John Boorman.
• « L'inspecteur ne renonce jamais » (1976) de James Fargo.
• « L'Évadé d'Alcatraz » (1979) de Don Siegel, dont le scénario s’inspire de l’évasion de Frank Morris
• « Terreur à Alcatraz » (1988) de Dimitri Logothetis.
• « Meurtre à Alcatraz » (1995) de Marc Rocco, dont le scénario s’inspire de la vie de Henri Young à Alcatraz.
• « Rock » (1996) de Michael Bay.
• « Mission Alcatraz » (2003) de Don Michael Paul.
• « X-Men, l'affrontement final » (2006) de Brett Ratner
• « Mission Alcatraz 2 » (2007) d'Art Camacho
• « Le livre d'Éli » (2010) d'Albert et Allen Hughes.
… à la télévision.
En 2011, c’est au tour de la télévision de s’intéresser au cas Alcatraz avec une série au titre éponyme.
Respectant méticuleusement le format ontologique aux séries made in USA, « Alcatraz » nous plonge dans un labyrinthe spatial, temporel et narratif.
L’intrigue tisse des fragments venus de « Lost : Les Disparus » (2) et des « 4400 » (3) avec des brins de filaments récupérés dans quelques thrillers classiques à tendance gore.
Quant à l’action, elle alterne les analepses carcérales et grisâtres, aux scènes de poursuites du dangereux psychopathe jailli d’un passé qui pour lui n’est que la veille. Tantôt urbaines et lumineuses, tantôt obscures et insulaires, ces chasses à l'homme conjuguent mystère, complot et technologie sur un mode aussi cruel que glaçant.
Le Cliffhanger règne en maitre absolu, jusqu’à l’apothéose du « Season finale » qui voit l’héroïne déclarée morte alors que tout reste à découvrir.
Malheureusement, les aficionados d’« Alcatraz » demeureront à jamais accrochés à leur falaise puisqu’il semble que la série ne connaitra pas de saison deux. Peut-être paye-t-elle là sa fausse complexité, ses petits arrangements scénaristiques, sa mise en scène d’une violence crue qu’aucun humour distancié n’atténue, son casting discutable, son absence d’arc narratif sentimental crédible ou prévisible.
1- Voir Wikipédia
2- Les survivants du crash d’un avion doivent apprendre à cohabiter pour survivre sur une île inconnue où se déroule d’étranges phénomènes (121 épisodes de 42 minutes)
Jorge Garcia qui interprète ici Pr. Diego "Doc" Soto, campait dans cette série Hugo Reyes
3- 4 400 personnes portées disparues durant le XXe siècle, parfois depuis plus de 60 ans, réapparaissent en un seul et même lieu : Seattle (45 épisodes de 42 minutes)L A
Le samedi 13 Avril 2013 |
|
