Les années 50 furent celles qui virent :
• L’ascension du lieutenant-colonel Nasser…
• La nationalisation de la Compagnie Universelle du Canal Maritime de Suez (1956)
• L’intervention militaire conjointe d’Israël, de la France et de l’Angleterre en Egypte
• L’écrasement de l'Insurrection de Budapest par l’armée soviétique (entre le 4 et le 11 novembre 1956)
• La défaite politique des forces d’intervention en Egypte
• Les menaces nucléaires.
En résumé, les années 50 furent celles de la guerre froide.
« The Hour » nous parle de ces années-là, de ces événements-là… de cette guerre.
Naissance du petit écran de l’information.
L’ère des actualités filmées est révolue. Le moment est venu d’inventer un nouveau journalisme de télévision, un nouveau format d’information, une nouvelle pratique : le direct.
• Bel Rowley sera la productrice.
• Freddie Lyon sera l’homme de l’ombre car trop incontrôlable pour être sous les feux des caméras
• Hector Madden sera le présentateur, car trop ignorant de l’actualité pour l’analyser, mais très souriant pour l’antenne.
Tout ce petit monde que chapeaute un directeur de l’information et que seconde quelques débutants débordants de dévouement ainsi qu’une ancienne reporter de guerre, va se heurter à la surveillance des hommes du pouvoir, aux soupçons de trahison, aux menaces et aux passages à tabac.
Mais rien ne les empêchera de paraitre dans l’écran cathodique aux angles arrondis pour y révéler la scandaleuse vérité.
D’une saison à l’autre
Le défi que devaient relever les concepteurs de cette série était exclusivement d’ordre narratif.
Comment transformer le matériau historique en élément d’une intrigue de série télévisée ? Comment faire de la crise du Canal de Suez l’élément central de la saison 1 et du sommet de l'OTAN à Paris en 1957 celui de la saison 2 ?
En y mêlant des bribes de complots, d’espionnage, de chantage et de meurtre.
Quoi de plus normal que de croiser des agents du MI5 ou du KGB lorsqu’il est question du canal de Suez ou des industriels lorsqu’il s’agit d’armement ?
Certains ont reproché à cette série d’osciller entre thriller et journalisme, mais reprocheraient-ils à un gourmet d’opter pour fromage et désert ?
En fait, la série n’hésite nullement entre deux centres diamétralement inconciliables. Elle déroule son intrigue aux relents de thriller dans un décor parfait où les éléments visuels sont aussi essentiels que les éléments narratifs.
La crise du canal de Suez sert de décors et de mobile au meurtre de l’amie d’enfance de Freddie Lyon. Le suspens, qui monte lors du dernier épisode de la saison un, ne s’articule pas sur le fait de savoir si la guerre aura lieu en Egypte, mais si The Hour dénoncera les mensonges liés à cette crise, mensonges qui sont la raison du meurtre
De même, le sommet de l’OTAN n’est qu’un lointain décor permettant de mettre en image les tentatives de la mafia pour blanchir son argent. Là aussi le suspens qui se noue lors du dernier épisode de la saison deux, s’organise autour du témoignage de la prostituée contre les maffieux, les flics pourris et les politiciens véreux.
Une fin sans suite (1)
The Hour n'a pas décroché de 3ème saison.
Soutenue par la critique, nommée aux BAFTA, aux Emmy Awards et aux Golden Globes, la série n'était pas aussi populaire auprès du public. En Angleterre, après une première saison suivie par un tout petit peu plus de 2 millions de passionnés (un chiffre prometteur mais loin d'être flamboyant), le second volume n'avait retenu qu'un peu plus de 1,2 million d'acharnés.
Ainsi, nous n’aurons pas le droit de découvrir les conclusions de quelques arcs narratifs amorcés pour certains depuis la saison 1. Et nous devrons nous contenter de ce bref synopsis
« La saison 2 s'étant achevée sur un terrible cliffhanger, dans lequel Freddie (Ben Whishaw) était en danger de mort, les téléspectateurs auraient assisté à la survie du personnage au début de l'année suivante ! Celui-ci aurait de plus continué à être frappé de désillusions quant au gouvernement, la police, mais aussi les médias. Tout cela l'aurait fait tomber dans une sombre spirale dont seule Bel (Romola Garai) aurait été capable de l'extirper... »
1- Source : allocine.frL A
Le jeudi 4 Avril 2013 |
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