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- HOMELAND - |
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Scénario et RéalisationRéalisateurJeremy Podeswa, John Dahl, Lodge Kerrigan, Michael Cuesta Scénariste Alex Gansa, Alexander Cary, Chip Johannessen, Meredith Stiehm, Howard Gordon |
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DistributionClaire Danes : : Carrie Mathison || Damian Lewis : : Nicholas Brody || Mandy Patinkin : : Saul Berenson || Morena Baccarin : : Jessica Brody || David Harewood : : David Estes || Diego Klattenhoff : : Mike Faber || Morgan Saylor : : Dana Brody || Jackson Pace : : Chris Brody || Navid Negahban : : Abu Nazir || David Marciano : : Virgil || Jamey Sheridan : : Vice Président William Walden || Rupert Friend : : Peter Quinn |
Guide des Episodes Guide des Episodes |
Devant le petit écran |
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Le pitch Lors d’une attaque d’une base terroriste, un commando de marines libère un soldat US, Nicholas Brody, disparu depuis huit ans et que tout le monde donnait pour mort. De retour au pays, Brody est accueilli en héros… Quelque mois plus tôt, Carrie Mathison, agent de la CIA en poste en Irak, a appris, par l’un de ces informateurs, qu’un marine a été retourné et qu’il prépare un attentat sur le sol Américain. Convaincue qu’il s’agit de Brody, Carrie n’aura de cesse que de prouver ses dires… (1) Le visuel A des années-lumière des séries tamisées au treillage de la bienséance, du politiquement acceptable ou du moralement adéquat, « Homeland » (2) annonce dès les premières minutes qu’il va s’écarter de ces sentiers balisés où cheminent la plupart des séries pour emprunter celui de l’explicite. En d’autres termes, « Homeland » nous montrera tout, y compris ce que d’ordinaire l’on cache au petit écran De retour dans son appartement, Carrie Mathison se déshabille et, vêtue d’une courte combinaison noire, se précipite dans sa salle de bain. Elle saisit un gant de toilette et se nettoie l’entrecuisse… Nicholas Brody est libéré par un commando US, conduit sur une base des forces américaines, avant le début de son débriefing, il téléphone à sa femme. Et nous découvrons celle-ci dans les bras de son « amant »… Carrie Mathison installe, en toute illégalité des caméras de surveillance dans la maison de Brody. Durant quelques épisodes, elle espionne les faits et gestes de la famille Brody. En position de voyeuse, elle observe les moments où Brody tente de faire l’amour avec sa femme ou celui, où après l’avoir déshabillée, il se masturbe. Si l’invasion du sexe (3) réserve quelques surprises à l’aficionado des séries « sous le soleil » (4), les flash-back sur la détention de Brody sidèrent, elle aussi, l’habitué des « sitcoms » Nous le voyons roué de coups, menacé de mort à chaque instant, pendu par les pieds et frappé à l’aide d’un gourdin tapissé de fer barbelé puis réveillé par un geôlier qui lui urine sur le visage. Nous le découvrons contraint de tuer à coups de poing son camarade de détention… Et si chacun de ces moments ne donne lieu qu’à des fulgurances, elles ne dépareilleraient pas au sein d’un film gore. Le suspense Carrie est convaincue que durant sa détention Brody a été retourné et que sa libération n’est pas le fruit du hasard. A-t-elle tort ou raison ? Telle est la question autour de laquelle les scénaristes auraient pu bâtir « Homeland ». Et nous aurions dû attendre la fin de la « Season finale » pour connaitre la réponse. Or, c’est tout le contraire auquel nous assistons. Au terme des 52 minutes du premier épisode, grâce aux analepses, nous savons que Brody est devenu un agent dormant des réseaux terroristes. A partir de cet instant, c'est-à-dire dès le deuxième épisode, la question, qui organise l’intrigue, devient : Carrie va-t-elle réussir à convaincre la CIA que Brody est un traitre ? (5) Ce glissement du questionnement constitue le lieu où se noue le suspense. Nous savons que Carrie ne se trompe pas et nous ne redoutons qu’une chose : que personne ne la croit ; qu’entre cet instant et le moment où elle parviendra à convaincre l’agence, Brody ait le temps de commettre un attentat. Et nous le redoutons d’autant plus, qu’au fil des épisodes nous apprenons qu’elle souffre de trouble bipolaire (6), c'est-à-dire que tout nous porte à croire qu’elle ne sera pas de taille à déjouer les plans de Brody. Les récompenses « Homeland » est à ranger au rayon de ce que la télévision a produit de meilleur ces derniers temps, aux côtés de « Millenium» et de « The Killing » Il a d’ailleurs récolté une moisson impressionnante de récompenses : o 69e cérémonie des Golden Globes - 2011 - Golden Globe de la meilleure série télévisée dramatique Golden Globe de la meilleure actrice dans une série télévisée dramatique pour Claire Danes o American Film Institute Awards - 2011 - Classement des 10 meilleures séries télévisées diffusées o Writers Guild of America - 2011 - Meilleure nouvelle série Meilleur épisode : épisode 6 Aveux o 16e cérémonie des Satellite Awards - 2011 - Meilleure actrice dans une série dramatique pour Claire Danes o 64e cérémonie des Primetime Emmy Awards - 2011 - Primetime Emmy Award de la meilleure série télévisée dramatique Primetime Emmy Award du meilleur scénario pour une série télévisée dramatique pour Alex Gansa, Howard Gordon et Gideon Raff Primetime Emmy Award de la meilleure actrice dans une série télévisée dramatique pour Claire Danes Primetime Emmy Award du meilleur acteur dans une série télévisée dramatique pour Damian Lewis o 2e cérémonie des Critics' Choice Television Awards - 2011 - Meilleure série dramatique Meilleure actrice dans une série dramatique pour Claire Danes Remarque sur la saison 2 La saison deux s’assagit, aussi bien d’un point de vue moral que visuel, et l’intrigue principale cède souvent le pas aux mésaventures annexes. Pour autant, si quelques épisodes trainent en longueur, l’ensemble baigne toujours dans un suspense des plus efficaces. Le personnage de Brody cultive toujours la même ambiguïté pendant que ceux qui l’entourent sont loin d’être des modèles d’honnêteté morale. Notons enfin, que probablement victime de son succès mérité, l’ultime épisode de cette deuxième saison ne se justifie que parce qu’il introduit une saison 3. Au sujet de la saison 3 Pour cette saison, les scénaristes ont évité les épisodes qui se perdent dans les intrigues secondaires (7) et opté pour une intrigue principale à double détente. Ils ont simultanément agrémenté l’ensemble de quelques scènes gores ou sexy, c'est-à-dire qu’ils ont renoué avec le visuel de la saison 1 tout en faisant fi de la droiture morale comme c’était déjà le cas dans la saison précédente. Notons enfin que si Brody reste un des personnages clés de la série, il n’apparait qu’au cours des tout derniers épisodes, dans un rôle symétrique à celui qu’il campait lors de la première saison. Il s’agirait de sa rédemption… mais il est vrai qu’il a beaucoup à se faire pardonner ! La saison 4 : un reboot éclatant Après la saison trois chacun pouvait raisonnablement s’attendre à l’annulation de la série tant elle semblait avoir épuisé le sujet. Mais c’était faire fi de l’imagination débordante des scénaristes. Sans hésiter, ils lancent Homeland dans une nouvelle direction, qui constitue de fait un véritable reboot. Exit Nicholas Brody, le traitre aux Etats-Unis, pendu à Téhéran lors du final de la saison précédente, exit le territoire des USA, place au Pakistan et à ses zones hors contrôle, à Islamabad et à son ambassade US. Alternant des épisodes dignes des meilleurs blockbusters et des moments plus calmes, où se déploient les complots et les trahisons, cette saison, toujours axée sur l’illustration de la lutte antiterroriste, assied son intrigue sur une approche de la géopolitique qui substitue au manichéisme habituel un cynisme vraisemblable. La saison 5 : la confirmation. A l’aune de la quatrième saison, il était à craindre que celle-ci ne soit décevante. Mais force est de constater que les scénaristes ont construit une intrigue multiforme qui revisite la politique internationale des USA (8). Certes tous les épisodes ne se valent pas, certains, comme le final, s’étirent en longueur, mais d’autres manient au mieux le suspense, suspense Hitchcock qui constitue le liant de la saison cinq. Et comme à guignol, le spectateur qui sait dès les premiers épisodes ce que dissimule l’imbroglio dans lequel Carrie se trouve emmêlé, trépigne d’impatience. Saison 7 : fake A la fin de saison 6 la présidente Elizabeth Keane, fraîchement élue, échappée de justesse aux balles des séditieux conduit par le général McClendon. Et, malgré les protestations de Carrie Mathison, à qui elle devait la vie, elle ordonnait l’arrestation de plus de 200 membres des services secrets, parmi lesquels Saul Berenson… Pour cette nouvelle saison, le regardeur esbaudi retrouve une présidente Elizabeth Keane, que d’aucuns accusent de dérive dictatoriale, en grande difficulté, situation plus qu’étonnante au regard des événements écoulés. Mais qu’importe, en termes de vraisemblance, la fiction à tous les droits ? Ce susdit regardeur est, durant quelques épisodes, convié à s’immerger dans l’Amérique profonde, celle des survivalistes, celle de ceux qui ne retiennent de la Constitution que l’amendement les autorisant à porter, brandir et utiliser les armes. Au terme de ce détour, la série bifurque et s’enfonce dans le cœur de son thème : la désinformation, les fakes news et les campagnes de déstabilisations. Et c’est à ce moment-là qu’elle acquiert toute sa vraisemblance, et c’est à ce moment-là qu’elle retrouve tous les attraits qui ont fait sa force… Pour autant, elle n’est pas exempte de défauts, le principal étant intrinsèquement lié à sa durée. Douze épisodes alors que huit auraient probablement suffi… autant dire que les scénaristes ont eu à cœur de diluer et d’étirer l’action en la doublant des problèmes psychiques de Carrie, de ses déboires avec sa sœur et des traumatismes de sa fille. 1- L’action se déroule après le décès de Ben Laden en mai 2011. Al-Qaida aurait maintenant pour guide Abu Nazir 2- « Homeland » est inspiré de la série israélienne, de 10 épisodes, créée par Gideon Raff, « Hatufim » (« prisonniers de guerre »). Cette série décrit le destin de deux soldats de Tsahal libérés par le Hamas après plusieurs années de captivité. Arte la diffusera en 2013. 3- Celle-ci semble refluer dès le sixième épisode pour s’échouer dans un romantisme, certes éphémère, mais surprenant. 4- En vérité aucune scène ne mérite la flétrissure infâme du X, mais le regardeur avait tellement pris l’habitude tartuffarde de « ce sein que l’on ne saurait voir » que le moindre téton menace de pâmoison le spectateur addict de séries. 5- Il ne sera pas le seul traitre à sa patrie, puisque la fille d’un riche américain, ainsi qu’un autre marine, rejoindront ce camp. Pour autant que la série puisse se résumer dans l’acte de trahison, elle ne s’enferme pas dans un manichéisme patriotique. Bien au contraire, elle s’attache à décrire les circonstances qui ont conduit certains des protagonistes à changer de camp. 6- C’est ce qu’il advient lors de l’ultime épisode de la saison 1. Et c’est autour de ce handicap que les scénaristes bâtissent le cliffhanger. Notons que la saison 2 débute par une magnifique ellipse, à la manière de « The Killing »... 7- Exception faite de l’épisode entièrement consacré à Brody, qui ne présente aucun intérêt. 8- Ainsi, le Hezbollah devient un allié potentiel pendant qu’est brossé un portrait caricatural du « lanceur d’alerte » L A
Le mardi 17 Octobre 2012 |
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