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- ANTIGONE 34 - |
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Scénario et RéalisationRéalisateur : Louis-Pascal Couvelaire; Roger Simonsz Scénario : Brice Homs; Alexis Nolent |
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DistributionClaire Borotra : Hélène de Soyère || Bruno Todeschini : Victor Carlier || Anne Le Nen : Léa Hippolyte || Lionel Erdogan : Fifi || Aubert Fenoy : Ravel || Hammou Graïa : Commissaire Meziane || Bruno Lopez : Pérez || Moussa Maaskri : Paco || Daniel Lobé : Baptiste Firmin || Fred Tournaire : Libert |
Guide des Episodes ![]() Guide des Episodes |
Devant le petit écran |
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Ecartons immédiatement tout malentendu : Antigone n’a aucun rapport avec Sophocle, Jean Cocteau, Jean Anouilh, Bertolt Brecht ou Henri Bauchau. Tout au plus entretient-il un lointain cousinage avec la Grèce antique, dans la mesure où il s’agit du nom d’un quartier de Montpellier, conçu par l'architecte catalan Ricardo Bofill, et dont l’architecture s’inspire de cette période historique. L’esthétique du mal de mer ou la persistance rétinienne : un nouvel impressionnisme Ainsi donc le polar quitte Paris ! Certes ce n’est pas la première fois qu’il pose ses valises en province. Nice, Marseille, Bordeaux, Toulouse… ont eu droit à sa visite, à l’image des tournées de France Inter, mais c’est la première fois qu’il en profite pour déstructurer ses codes esthétiques et emprunter les sentiers escarpés de l’impressionnisme télévisuel. Exit les cadrages propres, les plans nets, les inserts touristiques, les mouvements de caméra maitrisés, suaves et explicatifs, les gros plans psychologiques, les sourires entendus, l’humour décalé… Avec « Antigone 34 », les réalisateurs ont décidé de faire œuvre et ils ont troqué leur caméra pour un stylo, à moins que ce ne soit pour un pinceau. Ils filment au travers des vitres, des stores, des grillages. Ils alternent les gros plans sur des visages qu’occulte une tête en amorce du contre champs, à des effets de filage sur des décors urbains. Ils plantent leur caméra sous des escaliers, derrière un bureau ou à même le sol, au milieu d’herbes folles. Et lorsqu’ils ne la plantent pas, elle tangue comme embarquée à bord d’un navire sur une mer démontée, elle zoome sur des visages impassibles et lointains, cherchant un temps la mise au point. Et les cuts approximatifs enchainent des cadrages décadrés. Le doute est un hommage rendu à l'espoir Caméra au poing ou téléphone portable ? Qu’importe puisque la transgression ne semble qu’apparente où personne ne boit ou ne fume, où chacun parait propre sur soi. Et l’on se met à regretter le temps jadis où aux expérimentations visuelles s’ajoutaient les écarts comportementaux ! Qu’elle semble lointaine l’époque de « Police District ». Et brusquement, au détour du troisième épisode, tout devient comme translucide. Les effets de style ne sont pas là pour envahir gratuitement l’écran : ils entretiennent un lien ontologique avec le véritable propos d’« Antigone 34 ». Ces images floues, troubles et fuyantes reflètent, mieux que tout discours, l’objet de la série qui ne se précise qu’au fil des épisodes, car tout le reste ne constitue que faux semblants ou qu’intrigues annexes. Hélène de Soyère, Victor Carlier et Léa Hippolyte n’enquêtent pas autour de meurtres comme l’on enfile des perles. Tous les trois sont en quête de la vérité sur le crime originel, car elle seule permettra de faire le deuil et de conquérir la sérénité. Et les images acquerront la netteté, la suavité et la précision, miroir fidèle de la réalité enfin dévoilée. L A
Le dimanche 26 Mars 2012 |
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SAISON 1 Guide des épisodes ![]() |
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