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- ADAMSBERG, JEAN-BAPTISTE - |
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Scénario et RéalisationPour la collection TV:Réalisation : Josée Dayan Scénario : Emmanuel Carrère |
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DistributionPour la collection TV:Jean-Hugues Anglade : Jean-Baptiste Adamsberg Jacques Spiesser : Adrien Danglard Hélène Fillières : Camille Forestier Corinne Masiero : Violette Retancourt |
Guide des Episodes Guide des Episodes |
Devant le petit écran |
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Fred Vargas Née le 7 juin 1957 à Paris la jeune Frédérique Audoin-Rouzeau, au terme d’une scolarité qu’elle mène sous l'œil attentif d'une mère scientifique et d’un père intellectuel, se tourne vers des études d’histoire avant de devenir zoo-archéologue, spécialiste de la peste (1). En 1986, Frédérique Audoin-Rouzeau devient Fred Vargas. Personnage, d’abord mystérieux dans l’univers du polar, elle acquière, au fil du temps et des romans, la stature de la star sur diplômée (2) Véritable légende du monde du crime sur papier, elle a créé des personnages qui se sont très vite hissés aux sommets de l’archétype décalé : Jean-Baptiste Adamsberg en est la figure la plus explicite. Ce commissaire récurrent dans l’œuvre de la romancière, échappe à tous les modèles qui l’ont précédé, loin de la logique déductive ou inductive, il se laisse guider par son intuition, flairant l’embrouille comme d’autres hument la bouillabaisse. Au coté de cet esprit rêveur et désordonné marche Adrien Danglard, inspecteur méthodique et attentif, ainsi qu’un groupe d’historiens appelé « Les Evangélistes ». Josée Dayan Le père de Josée Dayan était directeur de la télévision à Alger, quant à sa mère elle dirigeait une salle de cinéma. Autant dire que c’est tout naturellement qu’en 1963, un an après son départ d’Alger, elle se tourne vers les métiers de l’image et entre à l’IDHEC. « Je déteste la réalité, tout ce qui est matériel. Le quotidien m'engloutit, me harasse. Je n'aime que le cinéma. Je travaille beaucoup sans avoir le sentiment de travailler. » Entre 1979 et 1995, elle réalise de nombreux documentaires, films et séries télé (1992 : Hot chocolate avec Bo Derek ;1990 : Plein fer avec Serge Reggiani ; 1979 : Simone de Beauvoir ) Mais c’est en 1995 que sa carrière prend vraiment son envol avec la réalisation de la saga La Rivière Espérance. Ce succès la conduit d’ailleurs à déclarer « il y a un avant et un après Rivière Esperance ». A partir de cette date, elle enchaine des téléfilms aussi variés qu’inoubliables (3) et met en scène les plus grands acteurs (Depardieu, Deneuve, Moreau, Ardant) Sous les vents de Neptune Peut-être lassée des « grosses sagas » ou peut-être intriguée par le « Pars vite et reviens tard » de Régis Wargnier, Josée Dayan se tourne vers l’œuvre de Fred Vargas. Pourtant, « Si j’aime les romans policiers en général, je ne suis pas très friande de ceux dits psychologiques » (J D Le Monde 11/02/08) Mais qu’importe la difficulté, José Dayan aime relever les défis et pour celui-ci elle s’est entourée d’Emmanuel Carrère (scénariste), Jean-Hugues Anglade etc… et de l’immense Jeanne Moreau. Le résultat semble sans appel : « Comment a-t-elle fait, Josée, pour que son film soit aussi pro¬fond que drôle ? Comment s'est-elle débrouillée pour être aussi fine et légère, ironique, distante, tout en maintenant tendue la lourde corde du suspense? En sortant de la pro¬jection, le sourire aux lèvres, je me disais : ce n'est pas le livre qui est bon, c'est le film. »( FV Le Monde 11/02/08) De la couleur… de la vraisemblance… Adapter Fred Vargas, la porter à l’écran… donner corps à ses personnages étranges à son univers décalé… Et si tout était dans la couleur? Ou plutôt dans l’absence de couleurs franches… et si le secret résidait dans ce lent glissement vers le gris bleu? Et si les vents charriaient des nuages aux reflets métalliques (comme les tridents). Et si la tendance décelée avec les Oubliées devenait la norme télévisuelle? Terminée les bleus méditerranéens, les jaunes soleils, bonjour tristesse métaphysique, angoisse existentielle! Bienvenue aux fondues orageuses, aux images incertaines et tremblantes, comme l’esprit des protagonistes L’image devait être lumineuse, les scènes de nuit exceptionnelles… Les lustres des salons des téléspectateurs ne devaient pas se refléter dans les écrans de télévisions. Dorénavant dans l’écran sombre, le réel peut se refléter, se mélanger aux images car tout devient flou… jusqu’à l’intrigue, jusqu’à l’invraisemblable. Vous êtes-vous déjà caché contre le dos d’une femme nue, sous son peignoir? Non, bien sûr… Jean-Baptiste Adamsberg le fait, avec succès, jusqu'à l’invisible. Mais qu’importe le vraisemblable? Seul compte l’action ! Tout doit être à son service, rien ne doit en ralentir le déroulement. « Demander à un homme qui raconte des histoires de tenir compte de la vraisemblance me paraît aussi ridicule que de demander à un peintre figuratif de représenter les choses avec exactitude. Quel est le comble de la peinture figurative ? C'est la photographie en couleurs, n'est-ce pas ? Vous êtes bien d'accord ? Il y a une grande différence entre la création d'un film et celle d'un documentaire. Dans un documentaire, c'est Dieu le metteur en scène, lui qui a créé le matériel de base. Dans le film de fiction, c'est le metteur en scène qui est un dieu, il doit créer la vie. Pour faire un film, il faut juxtaposer des masses d'impressions, des masses d'expressions, des masses de points de vue et, pourvu que rien ne soit monotone, nous devrions disposer d'une liberté totale. Un critique qui me parle de vraisemblance est un type sans imagination. » Hitchcock (1) Voir son ouvrage : Les Chemins de la peste, le rat, la puce et l'homme (2) L'Homme aux cercles bleus: Prix du festival de St Nazaire 1992 Debout les morts: Prix Polar Michel-Lebrun de la Ville du Mans 1995 & Prix Mystère de la critique 1996 & Duncan Lawrie International Dagger 2006 Salut et liberté (nouvelle, Le Monde, 19-07-1997): Trophée 813 de la Meilleure nouvelle 1997 L'Homme à l'envers: Prix Sang d'Encre des Lycéens 1999 & Trophée 813 du Meilleur roman francophone 1999 & Grand Prix du roman noir de Cognac 2000 Les Quatre fleuves: Prix Alph-Art du meilleur scénario au Festival de BD d'Angoulême 2001 Pars vite et reviens tard: Grand prix des lectrices de Elle 2002 - (catégorie policier) & Prix des libraires 2002 & Trophée 813 du Meilleur roman francophone 2002 & ): Deutscher Krimipreis 2004 Sous les vents de Neptune: Trophée 813 du Meilleur roman francophone 2004 & Duncan Lawrie International Dagger 2007 Dans les bois éternels: Trophée 813 du Meilleur roman francophone 2006 (3) 2005 : Les Rois maudits, sur un scénario d’Anne-Marie Catois d’après Maurice Druon, avec Jeanne Moreau et Philippe Torreton. 2004 : Milady, sur un scénario de Catherine Clément et Éric-Emmanuel Schmitt d’après Alexandre Dumas, avec Arielle Dombasle et Florent Pagny. 2003 : Les Liaisons dangereuses, sur un scénario d’Éric-Emmanuel Schmitt d’après Pierre Choderlos de Laclos, avec Catherine Deneuve et Rupert Everett. 2003 : Les Parents terribles, sur un scénario de Pascal Bonitzer d’après Jean Cocteau, avec Jeanne Moreau. 2001 : L’Étrange Monsieur Joseph, sur un scénario d’Éric-Emmanuel Schmitt avec Roger Hanin. 2000 : Les Misérables, sur un scénario de Didier Decoin d’après Victor Hugo, avec Gérard Depardieu et Asia Argento. 1999 : Zaïde, un petit air de vengeance, sur un scénario d’Odile Barski et Bernard Stora, avec Jeanne Moreau. 1999 : Balzac, sur un scénario de Didier Decoin, avec Gérard Depardieu et Jeanne Moreau. 1998 : Le Comte de Monte-Cristo, sur un scénario de Didier Decoin d’après Alexandre Dumas, avec Gérard Depardieu. 1995 : La Rivière Espérance, sur un scénario de Daniel Tonachella et Jean-Pierre Sinapi d’après Christian Signol. Un an après la sortie de « Sous les vents de Neptune » Josée Dayan récidive en entamant la réalisation de ce que la chaine nomme collection Fred Vargas, avec toujours dans le rôle d’Adamsberg, Jean-Hugues Anglade, mais aussi avec Jacques Spiesser, Hélène Fillières, et Corinne Masiero dans ceux de Adrien Danglard, Camille Forestier et Violette Retancourt. La durée de chaque adaptation est réduite à 90 minutes, ce qui évite les longueurs qui pouvaient agacer le spectateur pressé… L’aficionado de Fred Vargas ne peut que regretter que cette collection n’est pas fait œuvre d’exhaustivité. Mais peut-être se consolera-t-il en visionnant « Pars vite et reviens tard », même si celui-ci n’égale pas des téléfilms L A
Le mercredi 27 Fevrier 2008 |
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Devant le petit écran |
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Après la sortie du film " Pars vite et reviens tard" d'après Fred Vargas, Josée DAYAN donne sur Antenne 2 "Sous les vents de Neptune", un téléfilm en deux parties de 1h30 d'après la même Fred Vargas, auteure talentueuse (elle vend plus de 300.000 exemplaires à chaque nouvelle sortie) de romans policiers dont le héro est Adamsberg, un policier décalé fonctionnant plus sur l'intuition que sur la logique. J'avoue en avoir attendu avec impatience la sortie (pour résumer, j'ai lu 5 ou 6 romans de Fred Vargas, je l'ai vue une ou deux fois en interview, et je sais qu'elle se bagarre pour défendre l'écrivain italien Cesare Battisti, ce qui me la rend encore plus sympathique) car en Guadeloupe, ça passe avec du retard. J'ai donc vu ce vendredi la première partie et ne suis pas déçu. Le choix de Jean-Hugues Anglade, pour ma génération, n'est pas anodin car il este (et restera) l'acteur de 37°2. Je l'imaginais assez mal dans le rôle d'Adamsberg (trop jeune ?) et voyais plus un acteur comme Jean-François Belmer, l'un des deux acteurs suisses les plus connus du public français, qui, il faut le dire, a déjà bien donné dans le rôle du policier anar, décalé et, pour simplifier, suffisement atypique pour remporter la mise pour peu qu'il place de temps à autre une réplique assez fine et pour le coup désabusée. Jean-Hugues Anglade s'en tire plutôt bien. Il est filmé dans le mouvement du corps qu'il a choisi pour le personnage qu'il incarne. C'est parfois rare. Rien n'est rigide, le découpage est habile et la musique parfaitement dosée. Josée Dayan est une pointure de la mise en scène. Bravo aussi pour la scène réunissant Myriam Boyer et jeanne Moreau - les cinéphiles apprécieront ! - c'est un hommage discret à deux incontournables du cinéma français, et saluons un décors entre le rêve et la réalité qui gomme les détails et permet de réduire les frais de production - les bureaux de police font penser à "Blade runner"... ou plutôt à ce qui nous reste après avoir vu le montage d'une série américaine. C'est toute la force du film qui ne se perd jamais dans l'image mais reste toujours dans un mouvement proche de la pensée. J'aime le style de Josée Dayan. Je le trouve très proche de l'univers de Fred Vargas (et plus généralement de la rêverie créative), à la fois clair et brumeux, comme subtilement "recomposé" ou "recomposable". Adamsberg est plus proche du médium que du profiler et c'est pour cette raison que ne nous sommes jamais très loin du fantastique. Le côté "médium" dans le polar est un aspect intéressant et qui n'a peut-être pas assez été mis en évidence par les critiques. C'est une interface entre l'écrivain et son personnage d'enquêteur (médium-éponge = poète inspiré). Chez Maigret-Simenon, c'est flagrant. La logique est faillible, n'explique pas tout, alors... C'est à la fois pratique et pas idiot. L'intuition sert beaucoup et permet, souvent, une digression vers le l'irrationnel, cousin du fantastique. En particulier chez Boileau-Narcejac avec un Boileau très carré (parisien) et un Narcejac plus "médium" (charentais). Quoi qu'il en soit (et je n'ai pas encore vu la seconde partie), ces meurtres en série perpétrés par un mort vivant renouent avec la tradition populaire... JPP
Le vendredi 22 Mars 2008 |
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