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- PETITS MEURTRES EN FAMILLE - |
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Scénario et RéalisationRélisateur : Edwin Baily.Auteurs : Anne Giafferi, Murielle Magellan. D’après Le Noël d’Hercule Poirot d’Agatha Christie. |
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DistributionFamille Le Tescou================= · Robert Hossein : Simon, le patriarche · Bruno Todeschini : Édouard, fils ainé de Simon · Elsa Zylberstein : Édith, épouse d'Édouard · Mathias Mlekuz : Antonin, fils de Simon, député · Grégori Derangère : Victor, fils de Simon · Liza Manili : Alix, fille d'Édouard et d'Édith · Leticia Dolera : Inès, petite-fille de Simon · Michèle Moretti : Albertine, soeur de Simon L'entourage =========== · Sérigne M’Baye : Eloi, un ami de la famille · Frédérique Bel : Madeleine, l'amie d'Antonin · Grégoire Taulère : Diego, un ami d’Inès Les domestiques =============== · Jean-Marie Winling : Monsieur Paul, le majordome · Marie Bunel : Louise, la gouvernante · Nadia Barentin : Mme Dupré, la chef cuisinière · Alexis Michalik : Richard, le fils de Monsieur Paul · Fabrice Benard : Marco, le valet de chambre Les policiers ============= · Antoine Duléry : Commissaire Larosière · Marius Colucci : Inspecteur Émile Lampion |
Guide des Episodes ![]() Guide des Episodes |
Devant le petit écran |
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Nous connaissions les sagas de l’été, France 2 nous a offert une saga de l’hiver avec « Petits meurtres en famille ». L’action se situe en 1939, à la veille de la déclaration de la seconde guerre mondiale. Simon Le Tescou décide de réunir, dans son manoir breton, pour son 70e anniversaire, ses enfants et petits-enfants. Il est grand temps de parler d’héritage. Très vite nous nous apercevons que le personnage est odieux et au terme du premier épisode, c’est avec un certain soulagement, que nous découvrons, en même temps que ses convives, son cadavre ensanglanté sur la moquette de son bureau, qui bien sûr est ferme de l’intérieur. Le commissaire Larosière, brillant criminologue, et le jeune inspecteur, Emile Lampion, sont chargés de l’enquête. Les interrogatoires vont se succéder et les secrets de chacun nous être révélé alors que de nouveaux meurtres et quelques scènes « d’amour », y compris homosexuel, vont agrémenter le tout. Librement adapté par du roman Le Noël d'Hercule Poirot d'Agatha Christie, « Petits meurtres en famille » est une parfaite illustration de ce qu’il convient d’appeler le roman policier classique ou encore le whodunit. Le triomphe de la bourgeoisie. Au début du XX siècle, il est de bon ton pour la haute bourgeoisie d’abonner le centre incertain des villes et de s’installer dans les manoirs ou châteaux délaissés par une aristocratie ruinée. Elle s’isole du monde réel, du vacarme populaire… en un « mot » du tumulte de la lutte des classes ; espérant, peut-être, par là même, en nier l’existence. Si la bourgeoisie craint le peuple, elle n’en méprise pas les avantages : elle n’oublie pas de s’entourer d’une armée de domestiques en charge de veiller sur son confort et sa sécurité. Conjointement le roman policier se défait de ses oripeaux originels. Arsène Lupin, le gentleman cambrioleur qui ne dépouille que les riches, se retire en habit de patriote. Le roman policier déserte les ruelles obscures, les coupe-gorges et autres tavernes, pour s’enfermer dans les salons bourgeois. La réalité de ces lieux va se combiner avec la vision que cette classe a d'elle-même. Lorsque la bourgeoisie pense sa domination, peut-elle l’imagine autrement que comme l’achèvement de l’Histoire ? Voit-elle autre chose, dans l’histoire de l’humanité, qu’un long et douloureux cheminement vers son épanouissement ? L’arbre fruitier bourgeonne, fleuri et fleurs se métamorphosent en agrumes. Ainsi va la nature… pourquoi en irait-il différemment de l’Histoire ? Dans ces conditions, pour la classe dominante, la violence ne peut pas s’enraciner dans le tissu social, tout simplement parce que celui-ci ne peut pas être criminogène. Sauf à admettre l’impensable : la société bourgeoise ne serait pas le stade suprême de l’évolution historique. Pourtant la violence existe ! Comment l’expliquer ? Le whodunit propose une réponse. Le whodunit Les crimes qui ensanglantent le roman policier classique ont pour cadre les salons de la bourgeoisie. Or ceci ne correspond nullement à la réalité de ces lieux. Force est d’admettre que, si la bourgeoisie est capable de se s'étriper économiquement autour de la corbeille de la bourse, elle ne s’entretue pas au détour d’un couloir obscur. Le roman policier classique travesti donc fortement la réalité. Le crime se défait de toute référence au monde et se pare de l’exceptionnel. Mais le glissement ne s’arrête pas là, et exceptionnel le crime l’est à plus d’un titre. A l’enfermement du crime dans des manoirs correspond, souvent, l’enfermement du cadavre dans une pièce hermétiquement close. Le crime n’est pas seulement la manifestation exceptionnelle de la violence, le fruit d'un dérèglement passager qui ne peut avoir pour cause que la cupidité, la vengeance, la jalousie… il a aussi un caractère exceptionnel. Devant la porte se dressent les protagonistes de la funeste histoire. Tous peuvent être coupables, puisque tous peuvent être sujets à ces passions. Tous sauf les domestiques qui eux se tiennent en cuisine et arrivent sur les lieux du crime bien après leurs maîtres. Et puisque la passion est le moteur des crimes, il ne saurait y avoir de complot ou de complices et si le crime est l’œuvre de plusieurs alors chacun aura agi à titre individuel. En tant qu’expression de l’irrationnel, le crime ne peut être combattu que par la mise en mouvement de la logique, que par l’intervention du détective, sorte de démiurge rationnel qui, à l’inverse des moines copistes, déchiffre le palimpseste des indices. Au terme d’une enquête, souvent formelle, les suspects sont rassemblés, les sentiments de chacun sont dévoilés, et la raison triomphe, le meurtrier, celui qui n’a pas su ou n’a pas pu dominer sa passion, désigné. L A
Le mercredi 10 Janvier 2007 |
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