A Aix-en-Provence le procès de Mathias Rousseau, dit le Tueur du Zodiaque, va s'ouvrir.
Esther Delaître rentre de New York pour y témoigner…
Et tout recommence !
Une enfant a disparu et le ravisseur se réclame du Zodiaque. La famille de l'enfant, les Daguerre, dirige un Institut réputé qui prépare aux plus hautes études.
Le commissaire Antoine Keller, le capitaine de gendarmerie Eva Trammel et Esther Delaître vont se jeter dans la bataille contre le maître du Zodiaque
De la nécessité du Maître du Zodiaque
Le succès, mérité, du Zodiaque laissait présager son retour sur le petit écran.
Mais comment donner une suite à une intrigue qui se résolvait entièrement lors de la première saison ?
La situation était d'autant plus délicate que le Zodiaque n'était pas un tueur en série, mais un homme qui se vengeait et que ses seules cibles étaient les membres de la famille Saint André. Alors à quoi aurait-il servi de le faire s'évader ?
Le Zodiaque devait avoir une suite mais le personnage du zodiaque ne pouvait plus être le tueur. En d'autres termes si le Zodiaque devait se succéder il ne pouvait se succéder à lui-même.
Force est de constater, que les scénaristes ont relevé le défi avec succès . Certes cela n'a pas été sans mal. Beaucoup d'éléments de la saison un sont passés à la trappe, au même titre que quelques personnages. Certes il a fallu inventer une nouvelle famille dont on ne soupçonnait pas l'existence auparavant. Certes il a fallu imaginer des liens entre ces deux familles. Certes, certes… mais le résultat est là !
Un spectateur pressé pourrait commettre l'erreur de penser qu'il n'existe pas de différence entre le Zodiaque et le Zodiaque II, que dans les deux cas l'intrigue est identique, que dans les deux cas un être insaisissable se venge des turpitudes d'une famille.
Il n'y a pas conclusion plus fausse que celle-ci.
De la quantité à la qualité
Il convient ici de se remémorer l'Anti-Dühring de F. ENGELS et plus particulièrement le chapitre XII. Dialectique. Quantité et qualité
Certes, F. ENGELS ne nous parle ni du Zodiaque, ni du Zodiaque II, mais de chimie lorsqu'il écrit :
« Mais ces séries-là ne sont qu'un exemple particulièrement palpable; (…) on peut voir comment “ la quantité se convertit en qualité ” »
Car il s'agit bien de cela, il s'agit bien de la transformation de la quantité en qualité !
Les spectateurs qui avaient suivi, jusqu'à son terme, le Zodiaque, au-delà du plaisir qu'ils avaient eu à suivre Esther et Keller dans leurs investigations, avaient naïvement imaginé qu'en matière d'embrouillamini familial les scénaristes ne pouvaient pas mieux faire.
Le maître du Zodiaque (Zodiaque II) prouve magistralement le contraire.
Avec le Zodiaque les complications familiales étaient quantité, avec le Zodiaque II la quantité devient qualité. En d'autres termes le maître du Zodiaque est au Zodiaque ce que l'esprit est à la matière : son reflet dans le monde des idées.
De quelques éléments filmiques… en vrac.
Cette transformation essentielle se retrouve bien sûr dans les éléments filmiques.
Passons sur le fait que l'Institut Daguerre ne peut que faire penser aux « Rivières pourpres », jusque dans ses sous-sols et attardons-nous quelques instants sur des éléments visuels.
Loïc Daguerre soufre de dédoublement de la personnalité tout comme Norman Bates dans Psychose et tout comme lui il termine son parcours dans une cage, les yeux ailleurs…
Psychose revient un peu plus tard, lorsqu'Esther découvre le corps de Cécile pâle reflet de la mère de Norman Bates.
De Psychose à Vertigo il n'y a qu'un pas ou plutôt un escalier en spirale que les décorateurs dissimulent sous des voilages. Et puisque nous en sommes à Vertigo autant en profiter et reprendre un élément essentiel du film : la résurrection d'une morte.L A
Le vendredi 1 Decembre 2006 |
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