Le personnage de Matt Helm voit le jour, en 1960, sous la plume du romancier Donald Hamilton. Agent des services secrets des Etats-Unis, il combat le communisme avec la dernière des énergies et sans fléchir, n’hésitant pas à tuer quand le danger le requiert. Mais avec la chute du mur de Berlin et l’effondrement du bloc de l’Est, son combat se réoriente et c’est la menace terroriste qui l’occupe principalement jusqu’en 1993 où il apparait pour la dernière fois dans « The Damagers ».
En 1966, alors que James Bond occupe les écrans, les studios Columbia Pictures tentent d’exploiter le personnage de Matt Helm. Quatre métrages verront le jour avec dans le rôle du redoutable espion Dean Martin, choix que d’aucuns jugent peu judicieux. Mais cette mise en images s’accompagne d’une radicale modification du personnage. Le ton est à la caricature, aux gags et autres farces. Matt Helm n’est plus l’impitoyable anti-communiste, il s’est métamorphosé en un play-boy pathologique, séducteur à nul autre pareil. Et le succès est au rendez-vous, mais peut-être n’est-il pas au rendez-vous de Matt Helm, peut-être ne l’est-il qu’à celui de la kyrielle féminine aux tenues sexy qui l’entoure (Stella Stevens, Ann Margaret, Sharon Tate, Tina Louise et Daliha Lavi…)
En 1975, la télévision américaine s’empare du personnage, mais lui fait subir une nouvelle transmutation. Exit l’espion impitoyable. Matt Helm est devenu détective privé à Los Angeles et il se voit adjoint une compagne, Claire Kronski, une avocate, et un allié, le sergent Hanharan de la police locale. Exit le play-boy irrésistible, exit les jupes courtes et les décolletés plongeants : Matt Helm se coule dans le moule de la série policière des heures de grande écoute. Une si grande écoute qu’au terme d’un pilote de 72 minutes et de treize épisodes de 48 minutes, la série est annulée
L A
Le lundi 21 Juillet 2020 |
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