Adèle, son compagnon Manu et d’autres amis, pour certains originaires des lieux, s’installent au Chalet des Glaces, chalet où, vingt ans plus tôt, la famille Rodier disparaissait… mais avant même que les valises ne soient défaites, les six habitants et sept invités se retrouvent totalement coupés du monde.
« Un, deux, trois... Et l'un de vous disparaîtra. Le massacre peut commencer... »
Dès que le spectateur voit apparaitre en bas de l’écran la date 1997, il comprend que les causes du massacre annoncé seront enfouies dans ce lointain passé. Et par voie de conséquence, il subodore que la vengeance sera au cœur de l’intrigue.
Mais fidèle à la doxa télévisuelle, c’est sous un soleil radieux, au milieu d’un paysage resplendissant de majesté que débute ce huis clos en plein air. Et au terme du premier épisode, qui alterne présent, passé et un surprenant futur, l’intrigue se met mollement en place. Le deuxième épisode, bâti à l’identique, connait certes un léger accroissement de la tension, mais il faut attendre la fin de celui-ci pour que s’enclenche la mécanique de l’intrigue, que d’aucuns pressentent classique.
A ce stade, le spectateur dubitatif et échaudé par le rythme de cette première paire d’épisodes risque de commettre une grave erreur en abandonnant ce Chalet à l’oubli.
Si les grandes lignes du scénario relèvent de l’habituelle histoire de vengeance, son traitement original laissera plus d’un téléspectateur pantelant de surprise et d’admiration. A partir du troisième épisode, la tension n’ira qu’augmentant, scotchant le susdit à l’écran, jusqu’au dénouement final, dénouement aussi cynique que peu usité à la télévision. Quant aux mobiles de la vengeance qui animent le tueur, ils sont dévoilés à coup de flash-back répétitifs, mais appréhendés d’un point de vue différent, c'est-à-dire dans toute son abjection. Et lorsque le mobile éclate aux yeux de regardeur, une surprise le cueille au fin fond de l’ignominie, une de ces surprises qui le plongent plus avant dans le sordide.
Notons pour finir le parfait jeu des acteurs et en particulier de Nicolas Gob qui interprète le plus odieux des personnages, même s’il n’est que coupable par filiation.
L A
Le vendredi 9 Mars 2018 |
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