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- LES ENQUETES DU COMMISSAIRE MAIGRET - |
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Scénario et RéalisationCréée par Claude Barma et Jacques Rémy cette série a été diffusée entre le 14 octobre 1967 et le 10 juin 1990 sur la première chaîne de l'ORTF puis sur Antenne 2.Une trentaine de réalisateurs s’y sont succédés =============================================== Yves Allégret, Stéphane Bertin, Alain Boudet, Jean Brard, Pierre Bureau, Jean-Paul Carrère, Jean-Marie Coldefy, Georges Ferraro, Maurice Frydland, Jean-Jacques Goron, Gérard Gozlan, Louis Grospierre, Gilles Katz, Philippe Laïk, Alain Levent, Edouard Logereau, Jean-Paul Sassy, Michel Subiela, James Thor, François Villiers, Youri, Denys de La Patellière, Michel Drach, Jean Kerchbron, Jean-Pierre Decourt, Claude Boissol, René Lucot, Claude Barma , Marcel Cravenne, Jean-Louis Muller =============================================== |
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DistributionJean Richard .......... Commissaire MaigretFrançois Cadet .......... Lucas (1967-1989) Christian Rémy .......... Janvier (1967-1968) Jean-François Devaux .......... Janvier (1970-1982) Dominique Blanchar .......... Mme Maigret (1970-1971) Annick Tanguy .......... Mme Maigret (1977-1990) Michel Coussonneau .......... Inspecteur Richard Michel Derain .......... Inspecteur Torrence Micheline Francey .......... Mme Maigret (1967-1970) Jean-Pierre Maurin .......... Inspecteur Janvier (1983) André Penvern .......... Inspecteur Castaing |
Guide des Episodes ![]() Guide des Episodes |
Devant le petit écran |
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L'auteur Georges Joseph Christian Simenon est né à Liège le 12 février 1903. Il suit des études dans diverses écoles religieuses et en particulier chez les Jésuites dont il garde un souvenir ineffaçable puisque c'est à la même époque qu'il connaît sa première expérience sexuelle… Mais peu importe… En 1919, il devient titulaire de la rubrique « faits divers » du journal La Gazette de Liège… et en profite pour se familiariser avec les aspects les plus louches de la vie urbaine et nocturne. Entre 1919 et 1922, il publie des centaines de « chroniques » sous les pseudonymes de G. Sim ou de Monsieur Le Coq En 1930, à la demande de Joseph Kessel, il crée, pour le journal Détective, le personnage du commissaire Maigret. Personnage de circonstance, qui ne répond qu'aux nécessités d'une commande, mais qui va envahir ses écrits jusqu'à ce que l’auteur et le personnage ne fassent plus qu'un, jusqu'à ce que les manies de l'un ne forgent le caractère de l'autre : « Il est certain que j'ai pris quelques une de ses manies et qu'il en a pris des miennes » (le Magazine Littéraire 1975). Au total ce personnage, à la facture singulière, n'occupe pas moins de 75 romans et 28 nouvelles dans l'ensemble de l’œuvre de Simenon. Jules Maigret La littérature de genre policier regorge de héros récurrents, détectives institutionnels ou privées. La plupart de ces personnages sont tributaires des progrès de la criminologie. On n'imagine pas Sherlock Holmes sans sa loupe, symbole de toutes les avancées scientifiques. Sherlock Holmes, et avec lui bien d'autres personnages de romans policiers, comme le très distant Hercule Poirot, est historiquement lié aux progrès de l'anthropométrie, initiés par Alphonse Bertillon, il témoigne des prémisses d'une autre police : de la police scientifique. Aux antipodes de cette classe de héros se dresse le commissaire Maigret. Il n'a nullement recours à « la loupe » d'un Sherlock Holmes ou aux raisonnements, parfois filandreux mais toujours déductifs, d'un Hercule Poirot, il n'a besoin que de sentir l'atmosphère et de laisser filer son intuition. Avec lui, il ne s'agit pas de résoudre une intrigue, de démasquer un meurtrier, mais de comprendre, de cerner la vérité humaine et, à cette fin de s'installer dans le lieu du crime pour saisir chaque élément diffus d'une vie passée. « Au début il ne savait rien que des faits précis, ce qu'on écrit dans les rapports. Puis, il se trouvait en présence de gens qu'il n'avait jamais vus, qu'il ne connaissait pas la veille, et il les regardait comme on regarde des photographies d'un album Il fallait faire connaissance aussi rapidement que possible poser des questions, croire ou ne pas croire aux réponses, éviter d'adopter trop vite une opinion. C'était la période où les gens et les choses étaient nets, mais un peu lointains, encore anonymes impersonnels. Puis, à un moment donné, comme sans raison, cela se mettait à grouiller les personnages devenaient à la fois plus flous et plus humains, plus compliqués surtout et il fallait faire attention. En somme, il commençait à les voir par le dedans tâtonnant, mal à l'aise avec l'impression qu'il ne faudrait plus qu'un petit effort pour que tout se précise et pour que la vérité apparaisse d'elle-même. »(Maigret et la vieille dame). Comprendre les êtres et, dans ce but, le milieu social dans lequel ils évoluent, voilà la condition pour que jaillisse la vérité, pour que le coupable soit confondu. Et Maigret a cette capacité, « cette faculté effrayante de se mettre dans la peau de ses semblables » (Signé Picpus) La matérialisation de cette démarche, radicalement différente de celle de ses illustres prédécesseurs, demande des attributs tout aussi visibles que distincts. La loupe cède sa place à la pipe, ustensile que Maigret bourre au rythme de son enquête et sur laquelle il aspire, comme pour s'imprégner du contexte du crime. Les cols amidonnés et autre fière moustache, image de l'aristocratique raisonnement, s'effacent au profit d'un chapeau et d'un ample imperméable. Du grand écran… Au petit écran… Un personnage aussi novateur ne pouvait qu'attirer les cinéastes à la recherche de sujets. Au total plus d'une cinquantaine de films, tirés des romans de Simenon, a été portée à l'écran. Pierre Renoir, Abel Tarride, Harry Baur, Albert Préjean, Charles Laughton, Michel Simon, Maurice Manson, Jean Gabin, Gino Cervi et Heinz Rühmann, autant de noms illustres, autant de visages qui ont prêté leurs traits à Maigret. Cet enjouement du cinéma pour ce personnage ne pouvait pas laisser indifférent la télévision. Dans les années 60, les signes avant-coureurs d'une mutation importante se dessinent. La télévision pénètre dans une majorité de foyers, des avancées importantes en matière de technologie s'annoncent, la multiplication des chaînes et l'apparition de la couleur n'est plus qu'une question de temps. La télévision commence à revêtir ses habits de gala : elle entame sa métamorphose qui la conduira au statut de média. L'urgence se fait sentir : il convient de développer le secteur de la fiction. La nécessité faisant loi, on se tourne, tout naturellement, vers les classiques de la littérature populaire. Claude Barma, (réalisateur, entre autres, de Belphégor), avec le concours de Jacques Rémy, décide d'adapter les romans de Simenon. L'idée de la série « Les Enquêtes Du Commissaire Maigret » est née, mais le plus important reste à faire : trouver l'acteur qui incarnera le personnage. Il est probable que les concepteurs de ce projet pensèrent à Jean Gabin (l'un des plus crédibles Maigret du cinéma) mais en 1967 les acteurs du grand écran ne s'exposaient pas sur le petit. Avec Jean Richard Jean Richard est né le 18 avril 1921. Très vite il se tourne vers les métiers du spectacle : caricaturiste, organisateur de spectacles, acteur de théâtre, homme de cabaret, de radio… Il se fait connaître du grand public dans la série de films « Champignol » où il interprète un paysan ahuri… Autant dire un personnage fort éloigné de Maigret. C'est pourtant lui, qu'en 1967, Claude Barma pressent pour ce rôle et Simenon, qui s'est gardé un droit de regard sur le choix de l'acteur, sur les conseils de son fils Marc, accepte que cet acteur, célébré pour son comique croupier, enfile l'imperméable de son commissaire. Le pari était osé. Mais dès le premier épisode, il apparaît clairement que ce rôle lui sied comme un gant. Et le temps n'a fait que confirmer ce sentiment, au point qu’il a éclipsé les célèbres acteurs qui l’avaient précédé sur le grand écran. Aujourd’hui, qui associe Jean Gabin à Maigret ? Qui associe Jean Richard au cultivateur nigaud de « Champignol » ? Par contre, ils sont nombreux ceux qui identifient Jean Richard à Maigret. Mais peut-être que ce petit miracle s'explique par le fait qu'il a su adopter face à son personnage une attitude semblable à celle que celui-ci épouse face aux suspects! Maigret est doté de « cette faculté effrayante de se mettre dans la peau de ses semblables », Jean Richard a acquis ce don : « J'ai fait plus que de cohabiter cinématographiquement avec Maigret. Je l'ai appris, compris, subi parfois, Intégrant ses habitudes et ses travers jusqu'à lui ressembler de l'intérieur. Il y a bien plus que la pipe et le chapeau entre nous. » (Jean Richard « Ma Vie sans filet ») La série en DVD Les éditions polygram-collections viennent d’avoir l’excellente idée de regrouper et d’éditer soixante « Enquêtes Du Commissaire Maigret » dans une trentaine de DVD. L’occasion nous est enfin offerte de redécouvrir ou de découvrir cette série mythique dans une version restaurées et remastérisées, de suivre Jean Richard dans son interprétation subtile et inoubliable du personnage fétiche de Georges Simenon. Certes, même si Jean Richard est le seul acteur à avoir, à ce jour, porté à l’écran la quasi-totalité des écrits de Simenon mettant en scène Maigret, il n’est plus le seul à avoir endossé pour la télévision le pardessus de Maigret. Mais sa série se différencie fondamentalement de celle qu’interprète l’admirable Bruno Crémer. Les concepteurs de celle-ci ont choisi pour cadre spatio-temporel les années 50. A l’inverse Claude Barma avait décidé de faire coïncider les dates de l’action et du tournage. Ce détail revêt, aujourd’hui, une importance déterminante. La série Jean Richard n’est pas seulement l’occasion de suivre les enquêtes du commissaire Maigret, elle permet aussi de se plonger dans l’atmosphère si particulière de la France entre 1967 et 1990, entre la fin du Gaullisme et la fin du Mitterrandisme, période riche en « rebondissements », évolutions et mutations. Et qui a-t-il de plus essentiel, pour Maigret, que l’atmosphère ? La série en fascicules Il est de coutume, dans ce genre d'entreprise, qu'un fascicule accompagne chaque DVD. Mais il s'agit, trop souvent, d'un «melting pot» de photos, textes, gravures et coupures de journaux, à intérêt discutable. Pour une fois ce n'est pas le cas. Tout au contraire, il s'agit d'un véritable travail éditorialiste ! Jean-Baptiste Baronian, président de l'association « Les amis de Georges Simenon », à qui l'éditeur a confié la lourde tâche de superviser la rédaction de ces fascicules, a choisi de les organiser autour des trois rubriques suivantes : tout Simenon, le monde de Maigret et les téléfilms. Dans 'tout Simenon' les familles de Jean Richard et de Simenon ouvrent leurs archives. La vie de Simenon apparaît ainsi dans la complexité de ses multiples facettes. Bien sûr, la rubrique 'les téléfilms' est dédiée aux épisodes présents sur le DVD, mais pas seulement, une place importante est accordée à la présentation des ouvrages dont ils sont tirés. Comme il se doit, lorsqu'il s'agit de Maigret, la dernière rubrique, 'le monde de Maigret', nous plonge « au cœur des régions françaises, nous permettant de suivre la trace de Maigret sur les lieux mêmes de ses enquêtes » Enfin pour finir soulignons qu'en ouverture chaque fascicule donne la parole à des personnalités aussi diverse que. John Simenon, Denis Tillinac, Didier Daeninckx, Eddy Mitchell, Gérard De Cortanze … L A
Le lundi 24 Avril 2006 |
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SERIE JEAN RICHARD Guide des épisodes ![]() |
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