Hugh Laurie se glisse de nouveau dans un personnage de médecin, mais un médecin fort éloigné du célèbre Dr House. Ici il campe un neuropsychiatre, récemment divorcé, qui partage son temps entre son cabinet, quelques expertises judiciaires et sa fille, une adolescente aux problèmes d’adolescente.
La saison un, d’une durée de 10 épisodes, propose au regardeur de revisiter la classique intrigue de la femme fatale.
L’une de ses patientes, Jaclyn Blackstone, se dit brutalisée par son mari qui serait un flic ripou. Elle souffrirait d’un dédoublement de personnalité depuis que son époux lui aurait assené un violent coup de cric à la tête. Profondément troublé par cette femme séduisante, Eldon Chance s’investit corps et âme dans ce cas. Comme chacun l’imagine dès les premiers instants, il découvrira à ses dépens que si Jaclyn ne ment pas quant à la description de son mari, elle n’est pas pour autant celle qu’elle prétend.
Certes, l’intrigue s’appuie sur une forte dose de suspense et Hugh Laurie ainsi que Gretchen Mol se révèlent impeccable dans leurs personnages, mais cette revisite rate en partie son objectif tant sont prévisibles les rebondissements et le dénouement. Mais, malgré cette faiblesse, l’ensemble constitue un divertissement appréciable.
Malheureusement, il en va tout autrement de la seconde saison. Le regardeur, qui ressentait quelques agacements à suivre les exploits « militaires » du personnage de D lors des dix premiers épisodes, risque l’overdose. Et c’est avec effroi qu’il constate que non seulement le personnage envahit l’écran, mais qu’aucun garde-fou ne balise l’intrigue (1). Cette absence occasionne son dérapage en tout sens et quelques tête-à-queue à queue improbables. Suivant tantôt une sous intrigue annexe tantôt une autre cette nouvelle saison évoque par bien des aspects une soupe au bouillon insipide tant elle est diluée à l’eau fraiche.
1- La saison 1 s’inspire du roman éponyme de Kem NunnL A
Le mardi 2 Janvier 2018 |
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