Inspectrice à la brigade criminelle de Turin, Valeria Ferro (1) est confrontée au délitement social et c’est avec une ténacité à fleur de peau qu’elle s’évertue à démêler le vrai du faux, à mettre en lumière la vérité que dissimulent les faux semblants. Chaque enquête devient un cas personnel, peut-être parce qu’elle espère ainsi contenir les souvenirs qui la hantent. Malheureusement, si « avec le temps va, tout s’en va », certains événements sont indélébiles. Et lorsque sa mère est libérée de prison, tous les traumatismes refont irrépressiblement surface.
Loin de « Romanzo criminale » (2) ou de la série « Gomorra », loin du crime organisé, de la mafia et autre Cosa Nostra, chaque épisode de « Squadra criminale », invariablement composé de deux parties, explore les rancœurs, les aigres et les haines qui fermentent au sein des cellules familiales. Les intrigues criminelles s’emmêlent aux tourments intérieurs de Valeria. Ils constituent l’intrigue secondaire qui donne de la profondeur au personnage et permet de relier chaque épisode sans artifices : le malaise de Valeria est de nature identique aux drames sordides sur lesquels elle travaille.
Écartant les effets de manche technologique ou les discours moralisants et les dénouements convenables, « Squadra criminale » brosse un portrait aussi glaçant que féroce de l’état de la société italienne, un portrait à la polar nordique : un portrait à la manière noire.
1- Le personnage, aux allures d’adolescente fragile, mais rebelle, est campé par Miriam Leone (Miss Italie 2008)
2- http://www.rayonpolar.com/Films/Films_afficher.php?genre=titre&nom=romanzo%2BcriminaleL A
Le mercredi 16 Aout 2017 |
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