Deux adolescents, Philip et Henning, dans une cabane non loin d’une sablonnière, partagent leur première étreinte amoureuse. Les phares d’une voiture trouent la nuit… des hommes descendent du véhicule… l’un d’eux ouvre le coffre… il en extirpe un homme… Philip et Henning assistent à un quadruple homicide.
La chance leur sourit et ils échappent de peu à l’assassin qui les a repérés. Mais redoutant que leur homosexualité ne soit dévoilée, ils décident de garder le silence.
L’enquête, dirigée à Helen Sikkeland, mère adoptive de Philip, permet d’établir que les victimes appartiennent toutes à un gang de motards implanté à Oslo et impliqué dans divers trafics. Une inspectrice d’Oslo, dépêche sur les lieux, identifie précisément l’une d’entre elles, il s’agit du compagnon de sa sœur, accessoirement informateur de la police.
Parallèlement à cette intrigue, une autre prend corps à Oslo où sévit un gang de trafiquants venu d’Europe de l’Est.
Chacun soupçonne que ces deux intrigues, le quadruple meurtre et l’errance de la fille du chef de gang Est-européen, vont se nourrir l’une l’autre pour au final s’expliquer réciproquement. Et très vite, au-delà des péripéties qui voient les deux gangs s’affronter, le spectateur sait tout : du mobile des meurtres à l’identité du coupable.
Par-delà l’efficacité des images, du montage, des plans, la brutalité de la violence, la précision de la peinture des rapports humains, par-delà le sordide coutumier aux séries nordiques, c’est dans cette connaissance qu’a presque aussitôt le spectateur que se niche le ressort du suspense impeccable qui charpente ce « témoin sous silence », de ce suspens hitchcockien et donc la force de cette mini série qui ne pèche que par la brusquerie de son dénouement.L A
Le jeudi 4 Mai 2017 |
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