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- MEDIUM - |
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Scénario et RéalisationRéalisateur/Scénariste : Glenn Gordon Caron"Consultant" : Allison Dubois |
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DistributionPatricia Arquette est Allison DuBoisMiguel Sandoval est Détective Manuel Devalos Jake Weber est Joe DuBois |
Guide des Episodes  Guide des Episodes |
Devant le petit écran |
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Le vendredi 27 janvier 2006, Médium, une nouvelle série made in USA, débarquait sur les écrans français. Le doute n’était pas de mise, le succès serait au rendez-vous. La réputation de cette série n’était plus à faire. Médium avait redressé, de façon spectaculaire la chaîne américaine NBC en réunissant, dans un même frisson, 14 millions de téléspectateurs. Et le quotidien Le Monde, dans son supplément télévision du dimanche 22 janvier, lui accordait une pleine page pour annoncer, à grand renfort d’analyse sociologique, la bonne nouvelle. Mais de quoi s’agit-il ? Qu’est donc ce Médium ? Une série polardeuse à tendances paranormales… style Aujourd’hui Madame ? Allison DuBois (l’héroïne) a reçu un drôle de don en héritage : ses rêves sont peuplés des visions de l'avenir et les morts n’hésitent pas à lui adresser la parole… Un peu comme vous le faites avec votre épouse… Seulement voilà, Allison DuBois est mariée, mère de famille qui plus est, et ses cauchemars troublent le sommeil de la maisonnette… Alors, à bout de force, son époux décide de « prendre le taureau par les cornes » et, histoire de prouver à Allison DuBois que ses visions ne sont que fariboles, il expédie un mémoire aux Texas Rangers… Il va de soit que ces visions tapent dans le mille et en deux coups de cuillère à pot, elle localise le corps du gamin que les Texas Rangers cherchaient depuis des mois. A ce stade de la série, nous assistons à une scène où le grotesque le dispute au ridicule : une cohorte de Texas Rangers, en lunettes de soleil, à bord de leurs 4x4 noirs aux vitres teintées, arpentent les routes de l’état, sous la direction d’une Allison DuBois quelque peu enfumée… Médium : une série qui s’annonce aussi ennuyeuse que son héroïne est clairvoyante ; mais finalement peu différente de toutes ses consœurs « domestiques » glorifiant les joies familiales… Au premier épisode succède le second, aux scènes d’exposition se substituent le cœur du sujet. Comment ne pas exploiter un tel don ? Allison DuBois n’a pas le droit de refuser de le mettre au service de la Justice ! C’est ce qu’elle fait et force est de constater que les « choses » se gâtent aussitôt. Médium perd de sa futile niaiserie au profit de l’idéologie de l’administration George W. Bush : l’axe du bien est en lutte contre l’axe du mal, axe multiforme qui se terre dans les moindres recoins, jusqu’au fin fond de l’âme humaine. Et que faire face au mal, sinon l’éradiquer ? Fort de cette révélation, l’homme libre ne peut que se battre, sans défaillir, et ce combat se concrétise aussi dans l’application de la peine de mort car, comme chacun le sait, il convient d’abord de balayer devant sa porte… De l’utilité de la peine de mort, tel est le propos du second épisode… où il nous est donné de voir une Allison DuBois aux prises avec les affres du doute… du doute de sa capacité à expédier à la mort un repris de justice… où il nous est donné de la voir bondir de joie, comme une fillette de dix ans, lorsqu’elle apprend que l’homme sera exécuté… Allison DuBois n’aurait-elle aucune conscience ? Comment peut-elle expédier dans l’au-delà un individu sans en être affectée, ne fut ce que légèrement ? Le téléspectateur va-t-il emboîter le pas de l’héroïne ? Ne risque-t-il pas de se détourner de cette femme sans cœur ? alors qu’il conviendrait que lui aussi frémisse à l’idée que le meurtrier puisse échapper au châtiment ! et qu’avec Allison DuBois, il applaudisse à l’énoncé de la sentence ! Les scénaristes de Médium se sont chargés de cet épineux problème d’identification ! et leur réponse est aussi grossière que leur intrigue est inexistante ! Allaient-ils camper un tueur d’enfants ? Un assassin de vieux ? De policier ? Le personnage a dû leur paraître fade… ils ont probablement pensé aux spectateurs qui détestent les enfants, les vieux, les policiers… Alors, leur choix s’est arrêté sur le Serial Killer de femmes ! De femmes ? N’est-ce pas un peu « léger » ? Ne convient-il pas de penser à ceux qui détestent la gente féminine ? L’assassin tue les femmes pour violer leurs cadavres, fut-il en voie de décomposition ! Qui dit mieux ? Tous les ingrédients sont là : polar, paranormal, gore… Seul manquerait le sexe ! Que nenni ! Il est là et bien là, certes subliminal mais aussi visuel et mammaire, pédophile, sournois et pervers… Qu’ajouter à cette présentation? Que la série Médium ne manquera pas de faire des adeptes dans notre bon pays, surtout lorsque ceux-ci apprendront qu’elle est le fruit d’un témoignage réel, qu’elle s’appuie sur des faits authentiques, Allison DuBois existe réellement, qu’elle a effectivement travaillé pour le FBI et qu’elle est conseillère sur la série ! Certes, cette série empeste l’escroquerie intellectuelle et relève des basses œuvres d’agences réactionnaires et obscurantistes, mais là n’est pas le plus affligeant dans Médium. Le plus consternant est ailleurs, il est entièrement contenu dans le vide sidéral des scénarii. S’il s’agissait de télé-réalité cette inexistence amuserait, car elle serait indissociable du genre, mais il ne s’agit pas de cela, il s’agit d’une fiction qui, au final, se révèle bâclée ennuyeuse, insipide et sans imagination… L A
Le vendredi 10 Fevrier 2006 |
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