Alors que les réserves de la banque centrale ne dépassaient pas les 3 milliards de dollars, entre 2003 et 2008 les trois principales banques islandaises ont emprunté aux environs de 140 milliards de dollars, c'est-à-dire l’équivalent de dix fois le montant du PIB du pays.
Mais la crise des subprimes aux Etats-Unis a mis douloureusement un terme à cette folle gabegie.
« Meurtre au pied du volcan », où l’on retrouve l'inspecteur Helgi Rúnarsson qui œuvrait dans la mini série « La Falaise », s’inscrit dans ce contexte politique.
Björn, en banquier véreux, qui a entrainé ses associés dans la faillite, est assassiné… et les mobiles de ce meurtre, malgré le fait qu’il soit commis par quelques psychopathes, se nichent dans les mouvements internationaux des capitaux et dans les liens utilitaires qu’ils entretiennent banquiers et pègre internationale.
L’enquête en soi ne dévie pas des sentiers coutumiers du genre : les soupçons se portent sur Audur la patronne de l’hôtel local parce que la rumeur la désigne comme la maitresse de la victime avant de s’orienter vers le beau-frère de Björn…
Mais, fidèle aux préceptes du polar nordique, les investigations policières se doublent d’un enchevêtrement d’intrigues secondaires plus sordides les unes que les autres : un randonneur, ancien toxico, et sa fille disparaissent dans un champ de lave ; la femme de ce randonneur était en relation avec la victime ; un pédophile recueille l’enfant…
A ces intrigues secondaires, s’ajoute la personnalité particulière de l’enquêteur Helgi Rúnarsson : divorcé ; rongé par la mort de son fils ; en conflit avec sa fille ; poursuivi par le souvenir traumatisant de son enfance.
Filmé au milieu de paysages désertiques que l’on devine glaciaux, une fois de plus le polar nordique s’impose comme un incontournable du genre.
L A
Le mercredi 27 Janvier 2016 |
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