De l’incontournable duo…
La scène de chacun des meurtres évoque un personnage de la mythologie : le Minotaure ; Prométhée ; Icare ; Ouranos ; Œdipe.
Sur les traces de ce tueur aussi étrange qu’inquiétant, le capitaine Anaïs Chatelet croise la route d’un psychiatre : Mathias Freire. Comme il se doit, leurs rapports vont évoluer au fil des premiers épisodes. Hostile dans un premier temps, Anaïs se laissera séduire, jusqu’à coucher avec le psy. Et c’est à ce moment-là, au lever pour être précis, que ce dernier se révèle tout aussi trouble que le tueur… à moins qu’il ne soit lui-même ce tueur. Le spectateur stupéfié réalise que le transfert affectif d’Anaïs a eu pour objet un amnésique aux multiples identités, un gazier souffrant de « fuite psychique » ! Un truc à glacer le sang.
… Au cocktail …
Chili post 73 ; Afrique postcoloniale, manipulations psychiques ; complot d’ex-militaires… Sénateur corrompu et général à la retraite. Expérience médicale secrète et mitraillages…
Et les clochards meurent de mort violente et des mains inconnues leur coupent le nez.
Autant d’éléments épars qui se coagulent autour d’images irréelles, scories mentales d’un réel effacé.
… à l’amer goût de naufrage.
Découpé en épisodes et non pas en chapitres, le best-seller de Jean-Christophe Grangé est ici adapté avec talent et finesse. Portée par des acteurs qui investissent leurs personnages avec conviction (1), cette mini série se fracasse littéralement lors du dénouement (2). Et le spectateur, fervent depuis la première seconde, de s’écrier : tout ça pour ça !
1- En avril 2014 Jean-Hugues Anglade était distingué pour son rôle au Festival Séries Mania
2- Il dure tout au plus un quart d’heure et se conclut par cette phrase : « Ce n’est pas terminé…». pourtant, cette série qui aura mis deux ans pour trouver le chemin des écrans n’a pas à ce jour de saison 2 en chantier.
L A
Le samedi 21 Novembre 2015 |
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