C’est en 2003 qu’Harlan Coben (1) livre au public « Une chance de trop », roman qui ne met en scène aucun de ses héros récurrents.
Alors qu’il prépare le petit-déjeuner pour sa famille, Marc est abattu d’une balle dans le dos. A son réveil sur un lit d’hôpital, il apprend que sa femme a été tuée et que Tara, sa fille de six mois, a été kidnappé.
Si l’adaptation télévisuelle en 6 épisodes de ce roman est fidèle à l’argument de départ, elle introduit une différence de taille : Marc est devenu Alice. A ce sujet, Harlan Coben qui a été étroitement associé à l’adaptation par la chaine, déclare : « Le plus important pour la série ce n'était pas le sexe du rôle principal, mais l'acteur qui allait être choisi. Et dès que j'ai rencontré Alexandra, je me suis dit : «C'est elle» ». Chacun constatera qu’effectivement Alexandra Lamy, en rupture radicale avec ses rôles habituels, investit son personnage de mère désespérée, mais combative, avec une rare conviction ; en d’autres termes, l’actrice emplit chaque scène d’une émotion crédible et palpable, d’une émotion qu’un homme n’aurait probablement pas réussi à cristalliser avec autant de nuances.
Mais il n’y a pas que l’actrice qui rompt avec ses habitudes. De mémoire de téléspectateur, rares sont les fois où la chaine historique de la télévision hexagonale offre au public une série aussi bien ciselée. Loin des niaiseries d’un ange qui tombe à pic et autres insipidités familiales, la chaine offre une série sans concessions qui évoque, par certains aspects, les drames policiers venus du nord.
Pour mener à bien son projet de revitalisation de la fiction, la chaine n’a pas hésité à recourir à un casting prestigieux, qui ne se résume pas à un acteur phare se contentant de se singer.
Ainsi aux côtés de la sublime Alexandra Lamy se pressent :
• Pascal Elbé, flic à la brigade financière, du moins officiellement. Il est un ami d’Alice disparu depuis de nombreuses années et qui réapparait à l’occasion du drame.
• Hippolyte Girardot, commissaire en charge de l’enquête. Il est un élément clé du suspens dans la mesure où le spectateur se demande en permanence à quel moment ses soupçons vont se porter sur quelqu’un d’autre qu’Alice
• Lionel Abelanski, avocat et défenseur d’Alice. L’impuissance et la passivité dont il fait preuve contribuent à accentuer la solitude dans laquelle se débat Alice.
Les autres acteurs, s’il occupe une place moins importante dans l’intrigue se révèlent tous parfaitement à leur place et donne chair à chaque épisode.
Cette mini-série ne connaitra pas de saison deux. Mais on murmure dans les milieux bien informes qu’une autre adaptation d’un roman d’Harlan Coben serait en chantier.
1- https://fr.wikipedia.org/wiki/Harlan_Coben
L A
Le mardi 20 Octobre 2015 |
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