Alex Hugo, surnommé « La Tendresse », était flic à Marseille, mais une imprudence de sa part (1), qui a couté la vie à l’un de ses collègues et estropié un autre, l’a conduit à quitter la cité phocéenne et à s’isoler dans les montagnes. Il occupe désormais un poste dans la police rurale et consacre son temps à pourchasser les braconniers et autres délinquants des alpages (2).
Tournée notamment dans le parc national des Écrins et le parc national des Calanques, cette série aux saisons anémiques offre aux amoureux des hautes cimes enneigées et des coulées de pierraille son lot d’images bucoliques et aérées ainsi que sa dose d’humanisme écologique.
Mais quant au reste, c’est une autre histoire.
Certes les acteurs interprètent leurs personnages avec conviction, certes les intrigues ne souffrent pas d’un simplisme consternant (3), certes la mise en scène et le montage ne plombent pas irrémédiablement le résultat, pourtant quelque chose interdit au spectateur d’adhérer sans réserve.
Est-ce la montagne ? Et chacun de s’étonner qu’un lieu à l’abri de la délinquance urbaine se révèle aussi mortifère ! N’y aurait-il pas une erreur à vouloir immerger le sérial-polar au haut des pâquis(4) ?
A moins que ce ne soit un problème de format ? Et d’aucuns de trouver que 90 minutes obligent au délayage, permettent à l’intrigue de s’égarer et finalement insufflent au téléfilm un rythme languissant.
1- Il enlève les menottes à un prévenu qui se saisit de son arme et tire sur deux de ses collègues (Episode 1)
2- Il a aussi trouvé l’amour en la personne d’une ex-sage-femme humanitaire, tenancière de bistrot, ce qui ne le dispense pas de plaisirs furtifs (Episode 1)
3- Sauf, peut-être, l’épisode 1 où chacun se demande encore comment Alex Hugo parvient à repérer la tueuse à la hache.
4- D'ailleurs, les allers-retours Marseille sont fréquents
L A
Le mercredi 7 Octobre 2015 |
|