Il est des séries qui connurent, peut-être, un jour leur moment de gloire, mais qui, le temps passant, sombrèrent dans l’oubli total. « Lyon Police Spéciale » est une de celles-ci.
Pour autant elle ne mérite pas d’être négligée, ne serait-ce que parce qu’elle permet de s’interroger sur cette étrange faculté humaine d’oublier. D’oublier le pire, comme le meilleur, même si dans ce dernier cas il s’agit plus d’une maladie neurodégénérative que d’un choix conscient du téléspectateur.
« Lyon Police Spéciale » se décompose en deux saisons, l’une en six épisodes, au titre générique d’Affaire Paoli, l’autre en deux épisodes, mais de durée double à ceux de la saison un, sans titre générique. Dans la première saison, le regardeur suit l’infiltration de la jeune et jolie Alice dans l’univers des trafiquants de drogue ; dans la seconde saison, c’est un très jeune réfugié kosovar que les flics infiltrent dans le milieu de la prostitution et de la traite des femmes. Chacun l’aura compris, cette série aurait pu s’intituler : infiltrés.
Sur des scénarios honnêtes, même s’ils souffrent de-ci de-là de quelques approximations stupéfiantes, la série déroule et délie mollement chaque épisode. Qu’il s’agisse de la première ou seconde saison, les acteurs se révèlent peu convaincants, aussi bien dans les rôles de flic, de truand, de trafiquants ou de prostituée. En fait, à l’écran chacun semble s’ennuyer, tant et si bien que le spectateur se met au diapason et c’est ainsi que quelque temps plus tard il efface de sa mémoire ce moment insipide où il a visionné « Lyon Police Speciale »L A
Le vendredi 17 Avril 2015 |
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