Il est des séries qui, comme le bonheur, se contentent de trois petits tours et puis s’en vont. Il en est d’autres qui, heureuses de leur bonheur, réitèrent trois fois leurs trois petits tours avant de partir.
Il est des séries qui déroulent des scénarios improbables, mais musclés. Il en est d’autres qui se contentent de la bonne humeur de leurs improbables scénarios.
Il est des séries qui égrainent un humour douteux digne d’un comptoir à l’heure du pastis. Il en est d’autres qui se cantonnent au jeu d’acteurs disant des dialogues ciselés.
Il est des séries que l’on a plaisir à oublier. Il en est d’autres que l’on a plaisir à revoir.
« Les Bœuf-carottes » appartient à la seconde catégorie.
Les esprits chagrins, fiers de leur pertinence, ne manqueront pas de faire remarquer qu’elle n’aurait été rien sans le tandem Rochefort-Caroit. Ce à quoi les esprits tout court répondront : « pour que prenne la mayonnaise il y faut de l’œuf et de l'huile! »
Quant aux esprits fripons et farceurs, ils feront remarquer que si l’inspecteur David Kaan est décrit et se comporte comme un mari à la fidélité irréprochable, le mérite en incombe entièrement au turn-over. En effet au cours des neuf épisodes de la série, il change cinq fois d’épouse, passant successivement de Natacha Lindinger (2 épisodes) à Florence Geanty puis à Ingrid Chauvin (2 épisodes), à Julie du Page (2 épisodes) et enfin à Charley Fouquet. Comme quoi, improbable n’est pas synonyme d’impossible ! L A
Le dimanche 29 Mars 2015 |
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