« Aux Etats-Unis, pas moins de 40 000 victimes chaque année ne sont pas identifiées. Quand les investigations de la police restent sans fin, des volontaires civils tentent de donner un nom à ces oubliés. »
Tel est l’argument de cette série qui est énoncé a l’ouverture de l’épisode 1. Et le spectateur de s’imaginer immédiatement que la série, à laquelle il va assister, n’est pas le fruit exclusif des cerveaux inventifs d’un pool de scénaristes.
Comme il se doit, le premier épisode sert avant tout à présenter au regardeur les protagonistes :
• Alex Donovan : responsable des bénévoles. Ancien flic à Chicago. Il a quitté la police après le kidnapping et la disparition de sa fille.
• Candace Butler : travaille dans une compagnie d’assurance avant de devenir serveuse.
• Lindsey Drake : enseignante, un poste hors de Chicago la contraindra à quitter le groupe (Episode 13).
• Tyler Davies : artiste (peintre et sculpteur) en liberté conditionnelle.
• Walter Bailey : travaille dans une compagnie de téléphone.
• Grace Russell : inspectrice de la police de Chicago, ancienne collègue d’Alex Donovan.
• Maxine Denver : sœur de l’une des victimes sur laquelle enquête l'Identity Network (Episode 12). Juriste. Elle rejoint le réseau après le départ de Lindsey Drake (Episode 14).
Au terme de cette présentation pour le moins succincte, dont le spectateur devra se contenter durant toute la durée de la saison, la série déroule ses 17 épisodes hautement improbables et grandement ennuyeux.
Hautement improbable car :
• Ses bénévoles semblent dégagés de toutes les contraintes professionnelles, ainsi il n’est pas rare de les voir quitter leur travail pour aller interroger des passants en exhibant un portrait-robot.
• Ses bénévoles, qu’aucun talent particulier ne prédispose aux recherches qu’ils entreprennent et qu’aucun moyen ne vient épauler, font preuve d’une plus grande efficacité que la police.
Grandement ennuyeux car :
• Chaque épisode déploie un scénario, certes imaginatif, mais toujours semblable.
• Aucun arc ne les relie de façon tangible. Ainsi, le fait que Tyler Davies rejoigne le groupe afin de s’acquitter de sa condamnation à des heures d'intérêt général n’est évoqué que durant les premières minutes du premier épisode. De même, le kidnapping de la fille d’Alex Donovan n’est qu’évoqué de-ci de-là…
La seule originalité de cette série serait contenue dans les images floues des derniers instants des victimes qui cadencent les épisodes. Elles le seraient si, d’une part Cold Case n’avait pas utilisé ce procédé avec beaucoup plus de délicatesse et d’autre part si la voix off des victimes ne venait les polluer d’un discours moralisateur et bienveillant.
Après un démarrage respectable, l’audience de la série s’est étiolée inexorablement. Il n’en faillait pas plus pour qu’elle soit annulée (1).
1- Wikipédia nous apprend que sur les 17 épisodes seulement 15 épisodes ont été diffusés entre le 22 septembre 2009 et le 9 mars 2010 sur le réseau ABC. Les deux autres l’on était en juillet 2010. Ceci explique certainement que l’épisode classé 15 soit en fait l’épisode final, celui où Alex Donovan retrouve sa fille.L A
Le dimanche 22 Mars 2015 |
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