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- LES CINQ DERNIERES MINUTES - |
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Scénario et RéalisationClaude LoursaisAndré Maheux Henry Grangé Louis C. Thomas Michel Lebrun etc |
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Distribution===== SERIE ORIGINALE =====Raymond Souplex (l'inspecteur Bourrel) Jean Daurand (l’inspecteur Dupuy) Pierre Collet (le planton de la PJ) ===== SERIE TRANSITOIRE ===== Christian Barbier (le commissaire Le Carré) Marc Eyraud (l’inspecteur Ménardeau) Henri Lambert (l’inspecteur Lindet) ===== NOUVELLE SERIE ===== Jacques Debary (le commissaire Cabrol) Marc Eyraud (l’inspecteur Ménardeau) |
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"Vous allez assister à un drame policier, un crime a été commis, l'inspecteur enquête, mais au moment où il va découvrir l'assassin, l'émission s'arrête. Dans un coin du studio, il y a trois ou quatre spécialistes du roman policier qui sont devant un récepteur, ils ont tout suivi attentivement, et c'est vers eux maintenant que la caméra se tourne, à eux de trouver le coupable, à vous aussi bien entendu..." C'est par ces phrases, paru dans Radio-Télé que fut annoncé le premier épisode des Cinq Dernières Minutes le mercredi 1er janvier 1958. Une brève histoire Série policière aujourd’hui mythique, Les cinq dernières minutes furent d’abord une émission de télévision entièrement réalisée en direct et en studio où, quelques minutes avant la fin, deux candidats été invités à résoudre l’énigme et à désigner le coupable. Ces cinq dernières minutes constituaient un véritable exploit technique. Les deux concurrents, qui avaient assisté à l’émission, enfermés dans des cabines, étaient conduits, par l’inspecteur Dupuy, dans le bureau du commissaire Bourrel à qui ils proposaient leur solution. Ils avaient le droit de revoir trois scènes afin de vérifier et d’étayer leur raisonnement. Les acteurs devaient rejouer, à l’identique, ces passages pendant que Bourrel dialoguait avec les candidats improvisant les réponses à leurs éventuelles objections. La lourdeur du système poussa, progressivement, le réalisateur, Claude Loursais, à abandonner les studios. A partir du sixième épisode, des scènes d’extérieur furent filmées et insérées lors de la diffusion. Ce tournant poussa le réalisateur à éliminer de l’émission son aspect de jeu. Les candidats disparurent et ce furent tous les téléspectateurs que Bourrel invita à jouer en s’écriant cinq minutes avant la fin : "Bon Dieu, mais c’est bien sûr". Au fil des ans le succès de la série ne fit que croître à tel point qu’en 1968 la direction de ORTF, qui avait programmé sa suppression, fut contrainte de faire marche arrière. En 1972, probablement échaudée par sa bévue de 68, la chaîne fit pression sur Claude Loursais pour qu’il la poursuive malgré le décès de Raymond Souplex. Mais comment et par qui remplacer Raymond Souplex, qui au terme des 15 années d’existence et 56 épisodes, était identifié au commissaire Bourrel ? Claude Loursais hésita longtemps avant de décider de poursuivre mais sans le commissaire Bourrel. Personne ne pouvait reprendre le rôle. Alors apparurent le commissaire Le Carré (Christian Barbier), l’inspecteur Ménardeau (Marc Eyraud) et l’inspecteur Lindet (Henri Lambert) Finalement en 1975 un nouveau commissaire fit son apparition, Broussard rebaptisé très rapidement Cabrol (Jacques Debary). Puis, dès le second épisode, un duo le succède Cabrol-Ménardeau. Mais quel rapport existe-t-il entre Les cinq dernières minutes saison 1 et Les cinq dernières minutes saison 2 ? Aucun. Si ce n’est le titre et le talent des acteurs. La construction Invariablement les scénarii de la série étaient construits autour d’éléments invariants, véritable transposition au cinéma des Vingt règles pour le crime d’auteur de SS Van Dine : « Un roman policier sans cadavre, cela n'existe pas. (...) Faire lire trois cents pages sans Même offrir un meurtre Serait se Montrer trop exigeant vis-à-vis d'un lecteur de roman policier. La dépense d'énergie du lecteur doit être récompensée »(règle n°1) Non seulement cette règle est appliquée mais elle est précisée. L’assassinat doit ouvrir l’épisode, il n’est pas question de faire languir le spectateur, ni de le perdre dans une histoire de Sérial Killer ou de suicide. La place du mort étant au début de film, le récit est entièrement tourné vers la découverte du coupable, ce qui induit une identification du spectateur au commissaire. Il va de soi que le coupable ne peut être un quelconque rôdeur et qu’il ne doit entrer en scène qu’en fin de film. Précepte énoncé par SS Van Dine dans son point 10 : « Le coupable doit toujours être une personne qui ait joué un rôle plus ou moins important dans l'histoire, c'est-à-dire quelqu'un que le lecteur connaisse et qui l'intéresse. Charger du crime, au dernier chapitre, un personnage qu'il vient d'introduire ou qui joue dans l'intrigue un rôle tout à fait insignifiant, serait, de la part de l'auteur, avouer son incapacité de se mesurer avec le lecteur. » De même le nombre de suspects doit être raisonnable, ni trop, ni trop peu. Un ou deux suspects et l’intrigue est trop simple, au-dessus de quatre le spectateur se perd dans une multitude d’histoires. Trois semble être le nombre idéal. Cela fait trois visions distinctes de la victime, trois pistes et trois moments de suspens. Les indices doivent être visuels et présentés aux téléspectateurs Le lecteur et le détective doivent avoir des chances égales de résoudre le problème. Tous les indices doivent être pleinement énoncés et décrits en détail (SS Van Dine dans son point 1) Une approche sociale Les Cinq Dernières Minutes suivaient aussi une autre règle, une sorte d’unité de lieu : chaque épisode devait se dérouler dans un milieu professionnel ou social bien déterminé. Et il n’était pas question au cours de cet épisode s’échapper hors de ce lieu social. Chaque personnage était restitué comme une partie de cet espace social et dont la personnalité ne pouvait être saisie que grâce à une connaissance des codes de ce lieu. La tache de Bourrel n’est pas seulement de relever des indices mais de comprendre les déterminations sociales et les singularités de chaque personnage. La compréhension du milieu englobe la marche vers la vérité, la découverte du coupable. En fait Bourrel était dans la même position que Maigret : « Au début il ne savait rien que des faits précis, ce qu'on écrit dans les rapports. Puis il se trouvait en présence de gens qu'il n'avait jamais vus, qu'il ne connaissait pas la veille, et il les regardait comme on regarde des photographies d'un album Il fallait faire connaissance aussi rapidement que possible poser des questions, croire ou ne pas croire aux réponses, éviter d'adopter trop vite une opinion. C'était la période où les gens et les choses étaient nets, mais un peu lointains, encore anonymes impersonnels. Puis, à un moment donné, comme sans raison, cela se mettait à grouiller les personnages devenaient à la fois plus flous et plus humains, plus compliqués surtout et il fallait faire attention En somme il commençait à les voir par le dedans tâtonnant, Mal à l'aise avec l'impression qu'il ne faudrait Plus qu'un petit effort pour que tout se précise et pour que la vérité apparaisse d'elle-même. »(Maigret et la vieille dame). Raymond Souplex (Raymond Guillermain) Né le 1er juin 1901 à Paris Décédé le 22 novembre 1972 à Paris Il était également chansonnier, vedette de la radio, second rôle dans des films de Clouzot, Guitry ou Jeanson. Jean Daurand Né à Paris le 21 juin 1913 Il repris son rôle de Dupuy dans la série "La brigade des mineurs" de Claude Loursais entre 1977-1979, mais il n’y eut que deux épisodes Décédé à Argenteuil le 11 mars 1989. Pierre Collet Né le 10 mars 1914 à Montrouge Décédé le 30 octobre 1977 à Paris. L A
Le vendredi 17 Mars 2006 |
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SERIE ORIGINALE Guide des épisodes |
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