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- LA BRIGADE DES MALEFICES - |
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Scénario et RéalisationCréée par Claude Guillemot et Claude-Jean Philippe |
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DistributionLéo Campion : Inspecteur Guillaume Martin Paumier || Marc Lamole : Albert || Jacques François : Le commissaire principal || Jean-Claude Balard : Le commissaire Muselier || Pierre Brasseur : Diablevert / Diablegris |
Guide des Episodes ![]() Guide des Episodes |
Devant le petit écran |
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« La brigade des maléfices ne figure sur aucun document officiel de la préfecture de police. Personne dans le public ne soupçonne son existence et pourtant chaque jour s’étend le champ de son activité. Bien des enquêtes menées par les plus fins limiers de la police judiciaire s’arrêtent soudain devant l’impossible, l’incroyable ou le surnaturel. C’est alors qu’intervient Guillaume-Martin Paumier, chef de la brigade des maléfices, Sherlock Holmes de la féérie, Maigret de la sorcellerie moderne, expert en sciences occultes, familier de l'invisible, l'inspecteur Paumier (1) ne refuse aucune des voies ouvertes sur l'inconnu. Il a accepté d'ouvrir pour nous quelques dossiers, de nous faire participer à quelques-unes de ses étrangers enquêtes. » Relégué dans un grenier du 36 Quai des Orfèvres, la Brigade des Maléfices ne compte que deux membres : l'inspecteur Paumier (2) qui règne en maitre du surnaturel au milieu d’un capharnaüm où s’entassent cornues, alambics, masques asiatiques, perroquet et chauve-souris ; Albert, l’adjoint fidèle et quelque peu naïf, chauffeur du side-car jaune et rouge, une des rares concessions de la brigade à la modernité. Ce duo, au look oscillant entre celui Aristide Bruant immortalisé par Toulouse-Lautrec et celui d’un Sgt. Pepper de retour de Katmandou, va être confronté successivement à une fée ensorceleuse, au diable méphistophélique (3), à une blonde Vénusienne, à un vampire mélancolique et à un fantôme pacifique (4). Et le tout sous l’œil sceptique d’un principal pascalien et d’un inspecteur ridicule et suffisant à trop brandir sa rationalité. Et pendant ce temps-là Sous l’impulsion de Raymond Marcellin, le ministre de l’Intérieur : • Entre le 15 avril et le 22 mai 1970, cinquante-trois militants maoïstes sont incarcérés • La Gauche prolétarienne (GP) dissoute 27 mai. Les deux directeurs de son organe de presse officieux, La Cause du Peuple, Jean-Pierre Le Dantec et Michel le Bris, condamnés à de la prison ferme. • 26 juin Jean-Paul Sartre est interpellé sur la voie publique, alors qu'il distribue La Cause du Peuple, le journal de la Gauche prolétarienne. • 20 octobre Alain Geismar est condamné à 18 mois de prison. • 15 novembre : censure de Hara-Kiri, qui lance Charlie-Hebdo. Et pendant ce temps là : Léo Ferré chante Je ne suis qu'un artiste de Variétés et ne peux rien dire qui ne puisse être dit « de variétés », car on pourrait me reprocher de parler de choses qui ne me regardent pas Comme si je vous disais qu'un Premier Ministre Britannique ou bien Papou ou bien d'ailleurs pouvait être déclaré incompétent Comme si je vous disais qu'un ministre de l'Intérieur d'une République lointaine ou plus présente pouvait être une canaille Comme si je vous disais que les cadences chez Renault sont exténuantes Comme si je vous disais que les cadences exténuent les ouvriers jamais les Présidents Comme si je vous disais que l'humiliation devrait pourtant s'arrêter devant ces femmes des industries chimiques avec leurs doigts bouffés aux acides et leurs poumons en rade Comme si je vous disais qu'à Tourcoing et plus généralement dans le textile en ce moment ça licencie facile Comme si je vous disais qu'il pourrait peut-être exister un prisonnier politique qu'on aurait jugé pour la forme Comme si je vous disais que je pourrais suivre dans la rue ce procureur qui regarde avec l'eau dans la bouche le ventre d'une enfant mineure Comme si je vous disais que ce procureur pourrait être celui qui aurait pu requérir contre ce prisonnier politique qu'on aurait jugé pour la forme Comme si je vous disais qu'un intellectuel peut descendre dans la rue et vendre le journal Comme si je vous disais que ce journal est un journal qu'on aurait pu interdire Comme si je vous disais que le pays qui s'en prend à la liberté de la presse est un pays au bord du gouffre Comme si je vous disais que ce journal qui aurait pu être interdit par ce pays au bord du gouffre pourrait peut-être s'appeler la Cause du Peuple Comme si je vous disais que le gouvernement intéressé par ce genre de presse d'opposition pourrait sans doute s'imaginer qu'il n'y a ni cause ni peuple Comme si je vous disais que dans le cas bien improbable où l'on interdirait le journal la Cause du Peuple il faudrait l'acheter et le lire Comme si je vous disais qu'il faudrait alors en parler à vos amis Comme si je vous disais que les amis de vos amis peuvent faire des millions d'amis Comme si je vous disais d'aller tous ensemble faire la révolution Comme si je vous disais que la révolution c'est peut-être une variété de la politique Et je ne vous dis rien qui ne puisse être dit de «variétés» moi qui ne suis qu'un artiste de Variétés 1- Dans une interview au magazine de télé, Léo Campion espère que son personnage connaitra le même succès que celui que campe Souplex (inspecteur Bourrel des « 5 dernières minutes ») 2- Précisons que Léo Campion n’a pas seulement été ce bonasse inspecteur. Il a aussi été le premier objecteur de conscience avec Hem Day, franc-maçon, résistant, interné et anarchiste 3- Un des rares plaisirs de la série est de redécouvrir le talent de Pierre Brasseur (Episode 2 et 4) ainsi que son face à face avec son fils Claude Brasseur (Episode 4) 4- Certains on crut déceler, peut-être à juste titre, une apologie de la rêverie, une critique du pouvoir intrusif de la télévision, du club med, de la société de consommation, de l’image de la femme, et enfin de l’urbanisation à outrance. Mais tous sont obligés d’admettre la mollesse de la réalisation L A
Le lundi 17 Novembre 2014 |
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1971 Guide des épisodes ![]() |
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