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- FALCO - |
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Scénario et RéalisationRéalisateur : Alexandre Laurent, Thierry Petit, Marwen AbdallahScénariste : Alexandre Laurent, Clothilde Jamin, Hélène Duchateau, Olivier Dujols, Grigori Mioche |
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DistributionSagamore Stévenin : Alexandre Falco || Clément Manuel : Romain Chevalier || Mathilde Lebrequier : Carole Sarda-Falco || Alexia Barlier : Éva Blum || Arno Chevrier : Jean-Paul Ménard || Saïda Jawad : Sonia Vasseur || Franck Monsigny : Philippe Cheron || Marie Beraud : Pauline Falco |
Guide des Episodes ![]() Guide des Episodes |
Devant le petit écran |
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Au commencement, il y eut « Mick Brisgau, le come-back d'un super flic », série policière allemande diffusée depuis 2010 et qui, par voie de conséquence, en est aujourd’hui à la cinquième saison ou au soixantième épisode. Son improbable synopsis est relativement simple : Après avoir reçu une balle dans la tête, Mick Brisgau a passé 20 ans dans le coma… Voilà qui rappelle un autre scénario, celui de « Falco » : « En mai 1991, le lieutenant Alexandre Falco est atteint d'une balle dans la tête et sombre dans le coma. Vingt-deux ans plus tard, il sort du sommeil profond et découvre qu'autour de lui, les choses ont beaucoup changé : sa femme Carole a refait sa vie et sa fille Pauline est devenue adulte ». Du remake. Dès son apparition l’industrie cinématographique s’est adonnée à la pratique du remake. Une multitude de cinéastes ont été tentés par cette pratique (1), qui se justifie par un besoin de « dépoussiérer » (2), par les nouvelles possibilités qu’offrent des progrès techniques (3) ou par un « passage de frontière » (4). L’industrie de la série TV n’a pas échappé à ce phénomène et là comme ailleurs le remake ne constitue pas un signe d’infamie, une flétrissure apposée sur le visa d’exploitation du nouveau métrage. En résumé, et toute chose restant égale par ailleurs, le remake d’une série n’est pas intrinsèquement une pâle copie sans intérêt et il doit être regardé pour ce qu’il veut être : un objet télévisuel, qui se justifie par lui-même. De la Saison Un C’est avec à l’esprit ces présupposés qu’il convient de s’installer devant l’écran plat des nuits blanches pour visionner « Falco ». Très vite le spectateur s’aperçoit que l’objet est parfaitement maitrisé par les scénaristes, impeccablement filmé par des réalisateurs qui n’hésitent pas à mettre en scène des plans originaux et magistralement servi par des acteurs qui donnent vie à leurs personnages. L’intrigue secondaire, qui court tout au long de la saison un et lui assure sa cohérence n’apparait pas artificielle, comme c’est parfois le cas pour d’autres séries. Falco sort de 22 ans de coma, il est naturel qu’autour de lui le monde ait changé et en particulier que ses proches aient appris à vivre sans lui. Il est donc tout à fait crédible que Falco tente de « reconquérir » l’amour de sa femme, comme il est tout à fait vraisemblable que les souvenirs de la nuit où il a écopé d’une balle dans la tête émergent petit à petit (5). Mais il ne suffisait pas que les scénaristes tissent ces deux éléments, encore fallait-il les porter correctement à l’écran et en premier lieu éviter l’écueil de leur marginalisation (6). Et c’est là qu’intervient l’incontestable talent de Sagamore Stévenin. Il sait alterner les sentiments et les états avec maestria, sans jamais trop en faire, sans jamais oublier d’allumer une cigarette (7). De la Saison Deux Cette saison s’organise autour de l’enquête personnelle que mène de Falco afin de découvrir pourquoi son ami Jean-Paul Ménard a voulu le tuer. D’épisodes en épisodes, qui déroulent chacun un scénario autonome impeccablement ciselé, des éléments oniriques (8) et quelques références à Hannibal Lecter se mixent aux fragments épars du complot que quelqu’un a ourdi à l’encontre de Falco. Et la saison se referme sur une promesse de Falco qui, chacun le pressent, constituera le fil conducteur de la prochaine saison. De la Saison Trois Le premier épisode de cette saison s’inscrit comme la suite de l’un des épisodes de la saison précédente. Et dès cet épisode s’affirme la volonté de la série de suivre la pente qui était la sienne et de s’enfoncer inexorablement dans le sordide. Aucun des neuf épisodes, qui suivront, ne colorera d’une autre tonalité l’univers dans lequel évolue Falco. Autour de lui ce ne sont que personnages brisés par la vie, à l’esprit torturé, à la soif de vengeance inexpugnable. Et la saison se referme sur un étrange cliffangher qui présage le pire Saison 4 : Falco sans Falco Au commencement, le réveil du lieutenant de police Alexandre Falco après vingt-deux ans de coma. La saison 1 était centrée sur l'acceptation par le personnage de sa nouvelle condition. La saison 2 fut celle de la quête de la vérité et de la réadaptation. La saison 3 mettait au cœur de son arc narratif la reconstruction du personnage. Mais voilà, Sagamore Stevenin décide de mettre un terme à son aventure Falco ! « On retirait au personnage toute sa singularité, le fait que ce n'est pas un flic, un père et un homme comme les autres. Je ne retrouvais plus son ADN, et comme je suis extrêmement lié à lui, je n'étais peut-être plus la bonne personne au bon endroit. Si on commence « Magnum », on ne peut pas faire ensuite « Columbo ». Si Magnum n'a plus ni Ferrari ni moustache, c'est un autre personnage... J'avais besoin que Falco reste sensible et décalé après ses vingt-deux ans de coma. Si on ne fait plus référence au coma, à sa balle dans la tête ou à ses absences, qu'est-ce qui reste ? » Sagamore Stévenin (9) « Lorsque Sagamore Stevenin nous a fait part de sa décision de partir, la question de mettre fin à la série s'est tout de suite posée », raconte Clothilde Jamin, créatrice et directrice artistique du polar depuis son lancement sur TF1. Interrogation bien naturelle, mais dont la réponse surprend : « Nous n'avons pas cherche a remplacer Falco. C'eut été ridicule. Nous avons organisé la relève par le biais d’une arche narrative difficile à écrire, tout en petites touches, mais finalement simple et efficace. » Exit Alexandre Falco et bienvenue Maxime Kucing… Falco sans Falco, de quoi rester dubitatif ! Et comme une rectification n’arrive jamais seule, l’épisode 5 de cette quatrième saison marque aussi le départ d’Alexia Barlier (Brigadier de police Éva Blum). En d’autres termes, et même si Anne Sila fait une entrée aussi remarquée que talentueuse dans la série, des figures marquantes de Falco canal historique ne subsistent que Clément Manuel (Lieutenant de police Romain Chevalier). 1- Hitchcock a réalisé, en 1956, un remake de son « L'Homme qui en savait trop » de 1934 2- Par exemple : Les Choristes (2004) de Christophe Barratier d'après La Cage aux rossignols (1946) de Jean Dréville 3- Par exemple : La Planète des Singes (2001) de Tim Burton, d'après La Planète des Singes (1968) de Franklin J. Schaffner 4- Par exemple : Passion (2013) de Brian De Palma d'après Crime d'amour (2010) d’Alain Corneau 5- Cette résurgence est traitée à la manière de celle qui court dans « Il était une fois dans l’ouest » 6- La saison 12 (2014) de « Le juge est une femme » offre un exemple de ce défaut. L’intrigue secondaire occupe les cinq premières minutes et les cinq dernières de chaque épisode. 7- Sorte de symbole des années 90. 8- On retrouve un traitement de la lumière colorée à la Mario Bava 9- http://www.leparisien.fr/tv/sagamore-stevenin-j-arrete-falco-avec-un-sentiment-de-gachis-13-06-2015-4859199.php 10- Demi-finaliste de The Voice, saison 4. https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_Sila L A
Le samedi 17 Mai 2014 |
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