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Suite NoireLa reine des connes |
Un film de Guillaume Nicloux avec Clément HERVIEU-LÉGER, Yves VERHOEVEN, Pascal BONGARD, Nicolas JOUHET, Hélène ALEXANDRIDIS, Pascal BONITZER, Katia GOLUBEVA, Sophie CATTANI, Garance CLAVEL, Pierre TRIVIDIC, Luc SCHWARZ, Sophia BOHEME, Jean-Bernard POUY, Julien PREVOST, Mathias LALIBERTE La première fois qu’Emmanuel(le) Cyprien a sauté dans le vide, il avait 7 ans. La seconde fois, c’était il y a quelques secondes… pas vraiment un suicide ce coup-ci mais encore un ratage… conséquence pathétique d’une malchance qui s’acharnait contre lui depuis toujours. Tout ça parce qu’il voulait changer de sexe ! Pourtant, une fois en fille la chance aurait pu tourner, et l’occasion paraissait bonne, un coup facile… Au revoir la dépendance aux parents bourgeois et coincés ! Grâce à son amoureux de coeur et à ses amis, il allait pouvoir doubler son capital, se payer l’aller retour à Bangkok, s’offrir la pénectomie et le remodelage du fessier ! Quoique, en matière de saut comme ailleurs, jamais deux sans trois ! Guillaume Nicloux : C’est Jean-Bernard Pouy qui m’a donné l’envie d’adapter un roman de la collection Suite Noire. J’avais porté à l’écran Le Poulpe et rencontré Jean- Bernard à cette occasion. J’ai été séduit par l’univers et par le personnage. Je ne voulais pas faire un film sur un transsexuel, je voulais faire un film noir dont le personnage principal est un transsexuel. Le monde des transgenres n’ayant à ma connaissance jamais été traité dans le téléfilm noir, il était intéressant de soigner le cadre atmosphérique en l’éloignant des clichés. L’ambiguïté sexuelle, je l’ai abordée sans vice. Le ton du film s’est imposé de lui-même à travers les comédiens et les décors. Je voulais rester très libre et laisser l’histoire se développer à travers les rencontres que sa fabrication allait me faire faire. C’est la liberté de l’expérimentation d’une mise en scène autour d’un récit balisé et codifié qui m’a guidé. |
Suite Noire |
[D'après le roman :] De Laurent MARTIN Né en 1967 à Djibouti, archéologue, libraire, enseignant, homme de radio et journaliste (il fonde, en 2006, la revue Shanghaï Express) entre à la « Série Noire » en 2003 avec L’Ivresse des dieux (n° 2640). Un regard aiguisé sur la douleur du monde et une brutalité de la critique sociale dégraissée par une écriture comportementaliste amusée, ne cachent pas la tendresse rêveuse propre au roman populaire néo-réaliste. |
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