Pepe Carvalho : La solitude du manager


Pepe Carvalho

La solitude du manager

Réalisateur : Merzak Allouache
Scénariste : Gérard Carré
Avec :
Pepe Carvalho >> Juanjo Puigcorbé ||| Charo >> Valeria Marini ||| Biscuter >> Jean Benguigui ||| Bromure >> Walter Vidarte ||| Contreras >> Lluis Marco ||| Alexandra >> Natacha Lindinger ||| Martin Gausachs >> Jean-Marie Winling ||| Florence >> Marie Matheron ||| Mougin >> Maurice Benichou

Antonio Jauma été un ancien camarade de Pepe Carvalho, aussi lorsque celui-ci, devenu manager de la multinationale Petnay, est assassiné dans une chambre d’hôtel, sa veuve fait tout naturellement appel à ses services.
L’enquête conduit le détective et Biscuter jusqu’à Paris, au cœur des requins de la finance et des nouvelles technologies, pendant qu’autour d’eux les cadavres s’accumulent.
La call-girl avec qui Antonio Jauma partagé la chambre d’hôtel est retrouvée morte d’une overdose. Le comptable de la multinationale Petnay, Rhomberg, est retrouvé assassiné au bois de Vincennes.

https://www.youtube.com/watch?v=D5kwRAdaHZI
Walter Vidarte, Jean Benguigui, Lluis Marco,  Valeria Marini
Walter Vidarte, Jean Benguigui, Lluis Marco, Valeria Marini

        

[D'après le roman :] La solitude du manager

Mille neuf cent soixante dix sept, Franco est mort depuis deux ans. Le couvercle vient de sauter et plus rien ne contient les aspirations des masses à la liberté. L’ordre économique, hérité de la dictature, vacille ; l’unité du pays, laissé à la charge d’un roi palot, menace d’exploser sous l’effet des luttes d’autonomie

Quelques années plus tôt, de l’autre côté de l’atlantique, la bourgeoisie avait été confrontée à une telle situation. Avec l’appui de la multinationale ITT, derrière laquelle se cachait la CIA, les secteurs les plus conservateurs de la droite chilienne avaient su générer un climat d’instabilité sociale propice au coup d’état militaire.
En Espagne, comme ailleurs, « on crée le sentiment que le pouvoir central ne contrôle pas la situation et que le système politique n’arrive pas à garantir l’ordre », on mitraille les avocats des commissions ouvrières en plein cœur de Madrid, on arme une droite nostalgique « seule garante de contenir les débordements révolutionnaires ».
A l’entrée de Vich, « la ville des Saints », un automobiliste qui espérait soulager sa vessie, découvre un cadavre dans un fossé. La Guardia Civil, ralliée à la démocratie avec armes bagages et traditions, mettra très vite un nom sur le mort : Antonio Jauma.
Il empestait « le parfum intime de dame, le plus intime : eau lustrale pour hygiène intime ». De plus les enquêteurs retrouvent, dans sa poche, une culotte de femme, alors que la sienne avait disparu !
La réputation de la victime, ajoutée à ces éléments matériels, fait supposer aux autorités qu’il s’agit d’une affaire de mœurs. De l’hypothèse aux certitudes il n’y a qu’un pas qui est allégrement franchi. Et la thèse officielle devient : Antonio Jauma est mort d’une balle en plein cœur, suite à une altercation avec un maquereau.
Rien de plus banal… sauf qu’Antonio Jauma était le manager de la Petnay, une des multinationales les plus importantes du monde, responsable de l’Espagne et d’une zone d’Amérique latine.
Quelques années plus tôt, Antonio Jauma, en compagnie de Dieter Rhomberg au sortir du siège central de la Petnay et alors qui gagnait Las Végas, en quête de repos, avait rencontré un galicien vivant depuis toujours à Barcelone. De cette brève rencontre, il avait gardé un excellent souvenir, au point de s’en confier à son épouse. C’est tout naturellement que celle-ci, peu satisfaite par l’explication officielle, s’adresse à ce Catalan d’adoption, devenu détective privé entre temps pour établir la vérité.
Carvalho, en bon professionnel des affaires d’adultère établit très rapidement que la culotte de femme retrouvée dans la poche du mort n’avait jamais été mise… Mais il réalise aussi tôt que cette affaire dépasse ses compétences. Il n’est pas né pour déjouer les complots.
Mais peut-être n’y a t-il pas conjuration, peut-être s’agit-il d’une de ces histoires minables nées de la morale petite bourgeoise ?
Alors Carvalho enquête et le passé de la victime ressuscite. Il plonge au milieu du groupe d’amis du manager. Un groupe qui s’était formé du temps de l’université et constitué de farouches anti-franquistes qui ont traversé les années de répression en luttant pied à pied contre la dictature.
En observateur décalé et cynique Carvalho brosse un tableau doux-amer des destins, des choix et des trahisons de chacun. (thème que Montalban développera dans toute sa nudité dans le Pianiste)
Pour sa troisième apparition ( après Tatouage et J’ai tué Kennedy) Carvalho ne se trouve pas confronté à une histoire « sordide » où le hasard, l’impondérable sont les clefs du drame, mais à un « complot ». Pour autant, si la résolution de l’énigme le conduit jusqu’au cœur des manigances entre une multinationale et les secteurs les plus réactionnaires de la droite post franquiste, l’explication « objective » demeure vague, alors que le facteur humain est des plus explicite.
Et le « sordide », que l’on croyait expulsé de cette histoire refait un retour en force et conclue le livre en gommant tout optimisme quant à la période qui s’ouvre en Espagne.
Pepe Carvalho



Pour être informé des Mises à Jour, Abonnez-vous à l'Hebdo du RayonPolar
Indiquez votre Mail

Les réclames du RayonPolar

Pour votre publicité, contactez le site

Pub sur RayonPolar

Sur les 32200 pages du Site
chiffres Google Le jeudi 3 Novembre 2011







En accédant à ce site marchand par l'intermédiaire de ce lien vous soutenez financièrement le RayonPolar






Site dédié au Polar-Film-Série
Si vous entrez directement sur cette page,
Retrouvez ses nouvelles en ligne, ses critiques de polars, de films, de séries TV
Sa liste de revues et sa galerie de couvertures de polars anciens.
Visitez le Rayon Polar
Il y a trois sortes de mensonges : les mensonges, les gros mensonges et les statistiques.
- Benjamin Disraeli (1804-1881), homme politique britannique















Pinterest
(C) Les textes n'engagent que leurs signataires
RayonPolar
Certaines illustrations de ce site sont des reprises des couvertures de la collection Néo et sont signées
Jean-Claude Claeys.

Reproduit ici avec son aimable autorisation
Pour visiter son Site
Pour acheter des originaux
Cliquez sur l'image
RayonPolar