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Pepe CarvalhoOlímpicamente mort -TV 1985- |
Réalisateur: Manuel Esteban Avec ESCARCELLER, LLÀTZER >> Biscuter ||| LEÓN, EVA >> Charo ||| THOMAS, JESÚS >> Comisario Fonseca ||| FUSTER, ENRIC >> Fuster ||| ROMERO, CONSTANTINO >> Pepe Carvalho ||| PORTABELLA, PERE >> Pere Vallés ||| SERRAT, MANEL >> Periodista TV ||| BERNA, CHRISTINE >> Placer ||| GÓMEZ, JOAQUÍN >> Revisor del tren ||| ROCA, ANÍBAL >> Roger ||| GIMPERA, TERESA >> Teresa Le titre et la trame du métrage jouent avec le fait que Barcelone était candidate pour accueillir les Olympiades de 1992. Alors que la capitale catalane est en pleine transformation urbaine et qu’elle a postulé pour organiser les Jeux Olympiques, le détective Pepe Carvalho (Constantino Romero) se plonge dans une étrange enquête ayant trait à des documents secrets qui garantiraient à la cité qui les possède de devenir mégapole Olympique. Ce long métrage fut réalisé par la télévision catalane en 1985 et programmé le 17 octobre 1986 à deux jours de la désignation de Barcelone comme la ville Olympique La critique a parlé d’une expérience intéressante malgré ses faibles moyens. Intéressante, de par la présence de l’auteur, comme narrateur, et de l’écrivain Andreu Martín dans le rôle de la victime https://www.youtube.com/watch?v=KjdZTzAg18M |
Pepe Carvalho |
[D'après le roman :] Sabotage Olympique Barcelone se prépare à accueillir les jeux Olympiques… « profitant des jeux Olympiques, la ville s'offre une chirurgie esthétique qui efface dé son visage d'importantes rides de son passé. » Pepe Carvalho ne fulmine pas seulement contre le lifting forcé de sa ville, mais aussi contre l’esprit de l’olympisme tant vanté par le baron Pierre de Coubertin : « Pacifiste, le baron de Coubertin? Faux. C'était un impérialiste français, partisan de l'expansionnisme colonial de la France contre l'expansionnisme de l'Angleterre ; le pacifisme lui vint avec l'âge, comme les bons sentiments découlent en général de l'impossibilité physique et mentale d'avoir de mauvais sentiments. » Et pour marquer son rejet il décide de fermer son agence « pour cause de vacances de l’esprit » et de se cloîtrer dans sa maison de Vallvidrera, le frigo débordant de victuailles… Pepe Carvalho serait-il devenu gâteux ? Ignorerait-il que la post-modernité n’oublie aucun de ses sujets : « Fumier de rouge! Subversif de merde! Dire qu'on a gagné la guerre froide et la guerre bactériologique pour ça ? Pour que des blasés dans ton genre démoralisent une humanité gaie, heureuse, joviale, en paix avec sa conscience et ses limites ?» lui rappellera un capitaine de parachutistes américains Et sa retraite dans sa demeure est de courte durée : « Soudain, la porte d'entrée céda sous la poussée d'une botte militaire et le trou dans le contreplaqué fut agrandi par une collection complète de bottes militaires pour donner accès à tout l'éventail des corps répressifs : parachutistes, police armée, garde civile, police privée, police mixte, pompiers, membres de l'Opus Dei, spécialistes en régimes, cornemuseux écossais, membres de clubs nautiques, orphelins du socialisme royal, boy-scouts, portiers de night-clubs… » Tous viennent le chercher, car on a besoin de lui : on cherche à saboter les jeux olympiques de Barcelone ! On a kidnappé ce brave Samaranch, cet ex ministre des sports de Franco ! Mais qui a ourdi un tel complot ? « Un Sponsor furieux que les organisateurs aient choisi une marque rivale de cacao en poudre » ?… Le Sabotage Olympique, dans lequel notre détective bataille contre l’absurde alors qu’un bombardement américain menace Barcelone, est l’une des plus belles illustrations de la réponse de M.V. Montalban à la question « qui est Pepe Carvalho ». « J'entretiens avec Carvalho des relations ambiguës : j'ai parfois un grand besoin de recourir à lui, de l'utiliser comme solution technique ou comme point de vue fondamental d'une part de la réalité que je veux décrire et que je ne saurais décrire d'une autre façon, au moyen d'un autre échafaudage littéraire. » (dans Mouvements n°15/16) |