Hitchcock - Correspondant 17 - Foreign Correspondent - sur le site RayonPolar


Correspondant 17

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Filmographie d'Alfred Hitchcock

Correspondant 17 - Foreign Correspondent

1940

Production: Walter Wanger, United Artists, 1940,
Réalisation: Alfred Hitchcock.
Scénario: Charles Bennett et Joan Harrison, Dialogues: James Hilton et Robert Benchley.
Directeur de la photographie: Rudolph Mate, Effets spéciaux: Lee Zavitz.
Décors: William Cameron Menzies et Alexander Golitzen.
Musique: Alfred Newman.
Montage: Otto Loverinq et Dorothy Spencer.
Assistant-réalisateur: Edmond Bernoudy. Studios: United Artists, à Hollywood.
Distribution: United Artists, 1940, 120 minutes
Interprétation: Joel McCrea (Johnny Jones, journaliste), Laraine Day (Carol Fisher), Herbert Marshall (Stephen Fisher, son père), George Sanders (Herbert Folliott, journaliste), Albert Basserman (Van Meer), Robert Benchley (Stebbins), Eduarde Cianelli (Krug), Edmund Gwenn (Rowley), Harry Davenport (Mr, Powers), et Martin Kosleck, Eddie Conrad, Gertrude W. Hoffman, Jane Novak, Ken Christy, Crawford Kent, Joan Brodel-Leslie, Louis Borell
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Synopsis

En 1939 le Morning Globe décide d’envoyer en Europe un journaliste, Jones, afin d’analyser la situation.
Arrivé à Londres, Jones reçoit une invitation à un banquet pour la paix. Son journal le charge d’interviewer Van Meer, le représentant des Pays Bas et signataire d’un traité avec la Belgique. Mais le vieil homme s’éclipse durant le banquet. Jones n’a pas d’autre choix que de partir pour la Hollande où doit se tenir un congrès pour la paix.
Malheureusement Van Meer est assassiné sur les marches du bâtiment où se déroule cette rencontre. Jones prend en chasse le tueur, il grimpe dans la voiture du journaliste Ffolliott où il retrouve Carol, une jeune femme qu’il avait rencontrée à Londres.
La poursuite conduit notre trio jusqu’à un moulin : mais la voiture du tueur a disparu… Pour autant les efforts de Jones ne sont pas vains puisqu’il découvre que Van Meer est toujours vivant, et que c’est un sosie qui a été abattu.
Au terme de quelques péripéties et d’une fuite par les toits, Jones rejoint Londres en compagnie de Carol, la fille de Fisher, responsable d’une organisation pacifiste, et de Ffolliott.
En fait, Fisher est un agent nazi responsable du kidnapping de Van Meer. Au terme de nouvelles péripéties, Jones le démasque et parvient à retrouver Van Meer.
La guerre est déclarée et Jones embarque dans un avion en partance pour L’Amérique. A bord, il retrouve Fisher et sa fille Carol…
L’avion est victime d’une bombe et s’écrase en mer… L’aile sur laquelle se sont réfugiés les rescapés menace de couler, Fisher se sacrifie, en se jetant à l’eau, afin de sauver la vie de sa fille qui ignorait tout de sa double vie.
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Du nombre 2

« Correspondant 17 » est l’adaptation d’un livre de Vincent Sheean, « Histoire personnelle » que Walter Wanger, producteur libéral, avait acquis en 1936 et qu’il n’avait pas réussi à monter. L’une des raisons de ses échecs successifs est d’ordre purement politique : l’Amérique tenait à rester neutre dans le conflit européen -position que dénoncent violemment les dernières images du film.
Au sujet de cette adaptation, Hitchcock dira :
« « Dans le film, il ne reste rien du livre, qui était strictement autobiographique ;il s'agit en fait d'un script original de Charles Bennett et de moi.»
Malgré tout, le propos reste entier, le film constitue, sur le fond, une critique sans concession de la position de Etats Unis.

Comme toujours dans les films d’espionnage réalisés par Hitchcock, les espions qui s’agitent et courent dans tous les sens le font après le néant, en d’autres termes le Le MacGuffin qui se nomme ici Van Meer. Certes, celui-ci est le détenteur des closes secrètes d’un traité avec la Belgique, mais au bilan nous ne saurons rien de ce traité, à croire qu’il n’existe pas. En fait, ceci n’est que le prétexte qu’utilise le réalisateur pour dérouler l’intrigue qui semble ici prendre les formes du chiffre deux.
L’évidence de ce nombre s’impose tout naturellement dès que nous apprenons que ce n’est pas Van Meer qui est abattu sur les marches du bâtiment où doit se dérouler le congrès pour la paix mais son sosie!
A partir de cet instant les images acquièrent toute leur signification.
Certes, il ni a rien d’étonnant à ce qu’un espion est une double identité et Fisher n’échappe pas à la règle. Sous l’homme affable, responsable d’une organisation pacifiste, se cache un responsable nazi qui ne recule devant aucune abjection. Cette duplicité, qui fait la véritable identité de Fisher, Hitchcock nous la donne à voir bien avant que nous ne sachions la vérité. Fisher disparaît de l’écran ne laissant à l’image que son ombre… son double obscur et maléfique…(1)
Il est par contre plus étonnant que le personnage du héros soit lui aussi aux prises avec ce problème d’identité.
Le Jones qui débarque à Londres, au début du film, n’est qu’un journaliste de fait divers qui se désintéresse de l’actualité (2). Les pitreries lui tiennent lieu de conscience : en chapeau melon, il danse autour de son parapluie; lors du banquet pour la paix, il ne pense qu’à courtiser une jeune femme… Pour Jones, le voyage en Europe -la traversée du film- constitue un voyage initiatique, guidé par son confrère Ffolliott -sorte de double anticipé- il accède à la connaissance et devient la conscience du monde.


1- Fisher résoudra la contradiction qui l’habite en se suicidant, en cédant sa place à sa fille Carol
2- Notons que l’apparition d'Hitchcock n’est pas neutre. A la différence de Jones il lit le journal… Il a conscience du monde.
Correspondant 17 - Foreign Correspondent

De l'image

 
 
Hitchcock « a restitué pour les gens - le public et la critique - toute sa puissance à l'image et aux enchaînements d'images ! (…) L'anecdote sur Correspondant 17 est connue. Il se promène en Hollande, il voit un moulin dont les ailes s'arrêtent. Tout le monde dit: " les moulins c'est joli en Hollande », lui dit : « Tiens, pourquoi ça s'arrête ? » Et c'est un film policier qui commence. « Ces ailes arrêtées, c'est peut-être un signal. » (…) Hitchcock était le seul homme qui pouvait faire trembler 1 000 personnes (…) en montrant une rangée de bouteilles de Bordeaux. » JL Godard -Libération 2 mai 1980-
Hitchcock met en scène un film qui se déroule, pour partie, en Hollande. Qu’est-ce que la Hollande pour le public mondial ? Des moulins et des parapluies. Hitchcock utilise ces éléments non pas par « passion du joli et du pittoresque » mais par nécessité de l’image, comme au temps du cinéma muet.
L’idée de « Foreign Correspondent » aurait donc son origine dans l’image des moulins… L’idée viendrait donc de l’image… c’est du moins ce que semble suggérer Hitchcock lorsqu’il explique à Truffaut comment faire du banal, du « pittoresque », l’élément dramatique central :
« Si j'avais tourné le film en couleurs, j'aurais utilisé une idée dont je rêve depuis longtemps le meurtre dans un champ de tulipes. Deux personnages. L'assassin, genre jack l'Eventreur, arrive derrière la fille. Son ombre s'avance sur elle, elle se retourne et hurle. Immédiatement nous « panoramiquons » sur les pieds qui luttent parmi les tulipes. La caméra s'avance vers une tulipe dans la tulipe. Le bruit de la lutte continue dans l'arrière-plan sonore Nous avançons sur un pétale qui remplit tout l'écran et, vlan une goutte de sang rouge tombe sur le pétale. C'est la fin du meurtre! »
Correspondant 17 - Foreign Correspondent



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