Des diverses adaptations du roman éponyme de Paul Feval, qui précède celle-ci ou qui lui succède, à ce jour celle-ci est probablement la meilleure, non pas pour sa fidélité à la lettre du roman, mais grâce, en grande partie, à sa distribution.
Chaque acteur incarne à merveille son personnage, en particulier Fabrice Luchini, qui campe un Gonzague merveilleusement pervers et retors, ou Daniel Auteuil, qui par sa fraicheur rend naturel l’aspect le plus invraisemblable de l’intrigue : l’union d’Aurore et de Lagardère. Mais il est vrai que l’espièglerie de Marie Gillain y contribue pour beaucoup (1).
Un autre atout de ce métrage, indépendamment du rythme soutenu qui le porte, est d’avoir réservé une grande place à des moments jusqu’ici expédiés en deux mouvements de caméra : la haine que nourrit de Gonzague à l’égard de son cousin, haine qui se dénoue par son assassinat ; l’important levier que constitue la spéculation financière dans la vengeance de Lagardère.
A ces qualités, il convient d’ajouter la justesse de la reconstitution historique et la majesté des paysages, qu’il s’agisse des fossés du château de Caylus ou des montagnes enneigées, des faubourgs parisiens ou des hôtels particuliers. Justesse des décors, vivacité des combats d’épée ainsi que richesse des costumes constituent les autres atouts de ce film qui obtint 9 nominations aux Césars et décrocha celui des meilleurs costumes en 1997.
1- L’adaptation pour la télévision, que réalisera Henry Helman, résoudra ce « problème » de façon radicale : Lagardère ne se mariera pas avec Aurore mais avec sa mere |
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