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Agnès Jaoui : Agathe Villanova ||| Jean-Pierre Bacri : Michel Ronsard ||| Jamel Debbouze : Karim ||| Pascale Arbillot : Florence ||| Guillaume de Tonquédec : Stéphane ||| Frédéric Pierrot : Antoine ||| Mimouna Hadji : Mimouna ||| Florence Loiret-Caille : Aurélie ||| Anne Werner : Séverine ||| Laurent Jarroir : Guillaume ||| Jean-Claude Baudracco : paysan 1, Ernest ||| Luc Palun : paysan 2, Didier, qui propose la "prune" ||| Marc Betton : le producteur ||| Bernard Nissille : l'homme du baptême ||| Alain Bouscary : le serveur ||| Candide Sanchez : le prêtre ||| Danièle Douet : la mère de Rodolphe ||| Sacha Rousselet : enfant de Florence 1 ||| Sonam Roussel : enfant Florence 2 ||| Alexandre Dobrowolski : Rodolphe ||| Victoria Cohen : Agathe, enfant ||| Morgane Kerhousse : Florence, enfant ||| Myriam Arab : Mimouna, jeune ||| Isabelle Devaux : la mère Villanova ||| Antoine Garceau : le père Villanova ||| Jacques Rebouillat : le patron de l'hôtel ||| Amélie Bardon : l’amie d'Aurélie à l'église ||| Sarah Barrau : la réceptionniste ||| François Gédigier : Le monteur ||| Loucia Alarco : Le bébé baptisé ||| Manon Mialhe : Le bébé baptisé ||| Athéna Mataix : Le bébé baptisé ||| Athéna Maraux : Bébé baptême ||| Erwan Villard : (non crédité) |
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Parlez-moi de la pluie |
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Parlez-moi de la pluie |
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Agathe Villanova, féministe nouvellement engagée en politique, au prétexte de la parité, est parachutée, à l'occasion des prochaines échéances électorales, dans sa région natale. Dans la maison de son enfance vivent Florence, son mari, et ses enfants. Mais aussi Mimouna, femme de ménage que les Villanova ont ramenée avec eux d'Algérie, au moment de l'indépendance. Approchée par Karim, le fils de Mimouna, elle accepte de tourner dans le documentaire que Michel Ronsard souhaite lui consacrer, documentaire qui s’inscrit dans la collection « les femmes qui ont réussi ». |
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Quelques mots sur |
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C’est une caméra discrète qui évite les mouvements complexes qui filme cette tranche de vie où se mêlent le quotidien d’une famille, les souvenirs d’enfance et la politique. Le décor est agreste, estival et propice au repos, mais aussi aux faux-semblants. Ceux d’un couple avec enfant dont la femme entretient une relation adultérine aux rendez-vous bucoliques, ceux de deux documentaristes dont l’un est réceptionniste à l’Hôtel Terminus et l’autre extra lors de cérémonies telles des baptêmes, ceux d’une féministe parisienne qui part à la conquête d’une circonscription du sud de la France. Tout est suave et reposant et le métrage enchaine des situations ordinaires : on monte dans le train, on marche dans la rue ou sur un sentier, on s’assoit dans le jardin, on trie de vieilles photos… on s’abrite de la pluie. Tout est suave et reposant, ordinaire et banal et pourtant rien ne se déroule comme attendu : une voiture qui bascule dans le fossé et Agathe Villanova n’arrivera jamais au meeting qu’elle devait tenir ; un troupeau de moutons qui bêlent et l’interview d’Agathe Villanova capotera ; une batterie de caméra oubliée, des questions posées alors que la caméra ne tourne pas et les séquences seront reportées au lendemain. Agnès Jaoui filme des loosers qui se parent des guirlandes des winners et aucun des personnages n’échappe à ce qui pourrait s’apparenter à une malédiction. Agathe Villanova qui se lance en politique est parachutée dans une circonscription ingagnable, elle se trouve réduite à la caution de la parité ; Michel Ronsard n’a connu qu’un instant de gloire avec un documentaire sur la corrida, depuis il ne filme que des événements familiaux ; Karim, le moins looser de tous, est réceptionniste à l’Hôtel Terminus et Michel Ronsard n’a fait appel à lui que parce qu’il est un ami d’enfance Agathe Villanova. Quant à la sœur d’Agathe Villanova, elle est loin de constituer un modèle de réussite. Fidèle à son style, à sa marque de fabrication, la cinéaste ne réalise pas un film où les situations engendreraient les rires, où les répliques déclencheraient les sourires, elle met en place une alchimie complexe entre situations et répliques et c’est de cette conjugaison délicate et tendre que nait ce comique particulier, signé Jaoui-Bacri. |
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