|
|
|
Christopher Plummer : Sherlock Holmes ||| James Mason : Docteur Watson ||| David Hemmings : Inspecteur Foxborough ||| Susan Clark : Mary Kelly ||| Frank Finlay : Inspecteur Lestrade ||| Sir Anthony Quayle : Sir Charles Warren ||| Donald Sutherland : Robert Lees ||| Geneviève Bujold : Annie Crook ||| Sir John Gielgud : Lord Salisbury, Premier ministre ||| Terry Duggan : Danny |
1147 lectures |
|||||||
Meurtre par décret |
Retour à Sherlock Holmes |
|||||||
Meurtre par décret |
||||||||
Londres, fin du XIXe siècle. Les commerçants de Withechapel fondent tous leurs espoirs sur Sherlock Holmes. Car à la nuit venue, celui que l’on surnomme Jack the Ripper éventre les prostituées qui sillonnent les ruelles, semant la terreur dans tout le district. Les investigations du duo Watson Holmes vont conduire les deux hommes jusqu’aux antichambres du pouvoir, où de hauts personnages tentent d’étouffer un scandale qui implique la couronne. |
||||||||
Quelques mots sur |
||||||||
Avec ce métrage, la route du célèbre tandem Holmes-Watson croise de nouveau l’un des plus célèbres tueurs en série. S’inspirant du livre-enquête de Stephen Knight : « Jack the Ripper : The Final Solution » (1), le film développe une hypothèse radicalement différente quant à la personnalité et aux motivations du tueur que précédemment (2). Dès les premières images, l’ambiance est posée : la nuit ; le brouillard ; des ruelles désertes ; les pavés luisants ; des détritus ; une prostituée pouilleuse ; un fiacre noir… et l’intrigue va se dérouler dans ce décor dévoré par un brouillard poisseux d’où surgit le tueur. La foule des miséreux occupe le hors champ des journées, car lorsque le soleil se lève, la caméra s’introduit dans des demeures bourgeoises, dans les cabinets ministériels ou le palais d’un lord. A l’écran, la populace s’efface au profit de la bourgeoisie conservatrice et puritaine, prête à tout pour conserver ses privilèges de classe, pour contenir cette plèbe qui menace. Et la sauvagerie du Capital, qui a réduit à la misère le peuple et contraint à la prostitution, ne connait pas de limites. Face au scandale qui menace et dont risquent de s’emparer les radicaux, les cabinets obscurs aux mains d’une franc-maçonnerie, chienne de garde des classes dominantes, dressent Jack the Ripper. Sous la mise en scène horrible de ses meurtres se dissimulent les véritables enjeux, fruit du mépris pour le bas peuple. Les meurtres de Jack the Ripper ne résultent pas du dérèglement mental d’un individu, mais d’un dérèglement social. La bourgeoisie et autres lords n’ont que faire de la vie d’une fille des rues comme ils n’ont que faire des conditions de vie des prolétaires qu’ils exploitent. En fait, tout n’est question que de gradation, de gradation en adéquation avec les circonstances. Echappé des romans d’Arthur Conan Doyle, le duo Holmes-Watson se défait de ses faiblesses archétypales. Holmes cesse d’être un raisonneur insensible, épris de seule rationalité. Il cède à la colère lorsqu’il visite l’asile où a été placée contre son gré Annie Crook. La rage s’empare de lui lorsqu’il découvre les deux meurtriers penchés sur leur victime, les mains ensanglantées, le visage constellé de gouttelettes d’hémoglobine, tels deux animaux de proie. Et l’indignation le submerge lors de sa confrontation avec les ministres. Quant à Watson, il quitte le rôle de faire-valoir benêt et s’affirme enfin comme un alter ego chaleureux, intelligent et sensible. 1- https://fr.wikipedia.org/wiki/Jack_the_Ripper_:_The_Final_Solution 2- http://www.rayonpolar.com/Films/cineaste_affiche.php?num=74&numero=27 |
|