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| Arkadin : Orson Welles - Trebitsch : Michael Redgrave - Mily : Patricia Medina - Raina Arkadin : Paola Mori - Van Stratten : Robert Arden - Jacob Zouk : Akim Tamiroff - Bracco : Gregoire Aslan - le professeur : Mischa Auer - Thaddeus : Peter van Eyck - la baronne Nagel : Suzanne Flon - Oscar : Frederick O'Brady - Sophie : Katina Paxinou - le marquis de Rutleigh : Jack Watling - la femme dans l'appartement : Tamara Shayne - : Terence Longdon - : Annabel - un policier : Gert Froebe (Gert Frobe) - : Eduard Linkers - General Martinez : Manuel Requena - |
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Dossier secret (Mr Arkadin) |
 Retour à Orson Welles |
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Dossier secret (Mr Arkadin) |
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| Dans le port de Naples, des coups de feu retentissent. Un homme, nommé Bracco, s’effondre. Van Stratten, un individu au passé trouble, recueille les dernières volontés du moribond : faire chanter Gregory Arkadin, un puissant homme d'affaires. Par l’intermédiaire de Raina, la fille d’Arkadin, Van Stratten parvient à approcher le financier. Celui-ci, qui se prétend amnésique, lui propose de l’aider à retrouver la mémoire en enquêtant sur lui. La mission le conduit aux quatre coins du monde… mais il ignore qu’Arkadin le piste et supprime un à un les témoins gênants de son honteux passé… Van Stratten devient ainsi la dernière cible d’Arkadin... |
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Quelques mots sur |
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| Après l’échec commercial de « Macbeth », Welles quitte les États-Unis et s’exile en Europe où il espère trouver des soutiens pour monter sa propre entreprise de production. Devant le succès de film de Carol Reed, « Le troisième homme », la BBC propose à Welles une série d’émission radiophonique (1) d’une demi-heure où le personnage d’Harry Lime en serait le pivot. Dans l'un des épisodes, Lime est engagé par le puissant marchand d’armes Arkadian (2) afin qu’il retrouve les témoins de son passé, témoins qu’Arkadian peut ainsi tuer un par un. Coproduit par Louis Dolivet (3) et financé en partie par l’Espagne (4), Welles porte au cinéma cet épisode radiophonique, qui n’est pas sans rappeler « Citizen Kane », en reprenant une partie des acteurs (5). Le titre originel de ce métrage, « Mascarade » (6), indique à merveille le sujet central de celui-ci. Dans l’Europe de l’après-guerre, en proie au chaos économique et moral, où des fortunes se sont bâties au coup de trafic et de spoliation, M. Arkadin avance grimé sous une barbe d’ogre et des moustaches de Staline. Le film commence par la fin, par un avion sans personne à bord qui vole en direction de Barcelone. Puis vient le générique, farandole où défilent, dans un ordre arbitraire, parce qu’alphabétique, de minuscules instants du film à venir. Surgissant du fond de l’écran, un homme s’avance, alors qu’une voix off nous annonce qu’il est parvenu à la fin de l’histoire. Dans un appartement délabré d’un Munich enneigé et misérable, il retrouve un vieillard malade tout juste sorti de prison. Nous sommes à une dizaine de minutes du dénouement et un long flash-back reprend l’histoire depuis ses origines. Fragments d’histoires sous forme de bout de ficelle-selle de cheval, où défile une galerie de rescapés des temps de guerre, tous sous des masques inquiétants, que capte un objectif déformant les parallèles et que coiffent les plafonds. Guy van Stratten, lui-même avançant masqué, interroge l’un et est aiguillé vers un autre, un autre individu, mais aussi un autre pays. Et les décors changent radicalement, au soleil succède la neige, aux tripots les bals masqués ou les défilés des pénitents. Chaos de l’Europe, chaos du film que Welles souhaitait encore plus marquer. Et au-dessus de ce désordre se dresse la figure envahissante et omniprésente de M. Arkadin. Guy Van Stratten interroge Sophie, Arkadin l’a précédé en Amérique-Latine ! Arkadin est partout, toujours apte à surgir du hors champ, à assoir sa puissance jusqu’à tenter de contrôler son passé, en un mot : l’Histoire. 1- « The Lives of Harry Lime » 2- Welles se serait inspiré de Basil Zaharoff. Ou peut-être de Staline, c’est du moins ce qu’il affirme. 3- Probable agent du Kominterm en France… 4- En contrepartie, Welles doit tourner une partie du film dans les studios de Madrid. 5- Comme Suzanne Flon 6- Ce titre déplait à Hollywood qui décide de le diffuser sous le titre de « Confidential Report ». |
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