Orson Welles - La Dame de Shanghai - The Lady from Shanghai - sur le site RayonPolar


La Dame de Shanghai



La Dame De Shanghai - The Lady From Shanghai

1947
Orson Welles

Elsa Rosalie Bannister : Rita Hayworth - Michael O'Hara : Orson Welles - Arthur Bannister : Everett Sloane - George Grisby : Glenn Anders - Sidney Broome : Ted de Corsia - le juge : Erskine Sanford - Goldie : Gus Schilling - le procureur Galloway : Carl Frank - Jake : Louis Merrill - Bessie : Evelyn Ellis -
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La Dame de Shanghai
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La Dame de Shanghai
Synopsis

Michaël, un marin irlandais, ancien de la guerre d’Espagne, sauve d’une agression une jeune et très belle femme. Le lendemain, le mari de cette femme, le célèbre et très riche avocat Bannister, lui offre d’embarquer sur son yacht pour une croisière vers San Francisco. Bien sûr, Michaël tombe amoureux de la belle Elsa qui de son côté semble éprouver des sentiments identiques à son égard.
Crisby, l’associé de Bannister, s’aperçoit de cet amour et propose à Michaël de le tuer pour 5000 $
En fait il souhaite disparaître et demande à Michaël d’endosser son faux meurtre. Le cadavre n’étant jamais découvert, il échappera à la justice.
Aveuglé par l’amour, Michaël accepte et c’est avec l’espoir rivé au cœur qu’il s’enferre dans un piège machiavélique.

Quelques mots sur
La Dame de Shanghai

Après avoir perverti de l’intérieur des genres comme le drame familial (The Magnificent Ambersons) ou la comédie journalistique très en vogue dans les années trente (Citizen Kane), Welles procède de même, et pour la troisième fois, avec le genre policier.
Mais avant de dire quelques mots sur le film, notons que Welles accepte de le diriger, et par la même occasion de diriger sa presque ex-femme, Rita Hayworth, afin de rembourser un prêt de 25000 $ que lui a fait le président de la Columbia (1).
Autant dire qu’il n’avait pas réellement les mains libres.
Probablement influencé par son expérience en Amérique Latine (2), Welles tourne énormément de scènes en décor naturel, avec la ferme intention de pointer du doigt la misère dans laquelle vivent les populations autochtones et d’opposer celle-ci à la richesse indécente, aux relents racistes, des « touristes » Nord-Américains. Malheureusement ses efforts n’ont pas résisté à la pression des studios. Rita Hayworth était à cette époque-là une immense star dont il convenait de tirer le meilleur profit. Et Welles se voit contraint de tourner une multitude de gros plans de la star (3) dont il parsème le film en total décalage avec l’esthétique dominante. Cette succession de plans du visage radieux et parfait (4) n’est pas sans conséquences, le film perd de sa cohérence tant esthétique que narrative, à tel point que ses intentions premières se diluent et disparaissent quasiment.
Mais peut-être parce qu’il avait deviné le piège, Welles avait pris soin de s’entourer de quelques précautions.
Michael O’Hara n’est pas le naïf qu’il semble être. Il est un homme de conviction et de passion, un ancien de la guerre d’Espagne qui n’a pas hésité à tuer un espion franquiste -et qui recommencerait- Conviction et passion, voilà pourquoi le piège peut se refermer sur lui, mais voilà pourquoi, aussi, il peut le déjouer et partir sans un regard pour celle qu’il a aimée.
La seconde des précautions dont s’entoure le réalisateur concerne la star elle-même. En effet, Welles la transfigure littéralement (5). Celle qui pour le publique incarne la beauté avec sa chevelures de feu tombant en cascades sur ses épaules, apparaît à l’écran les cheveux irrémédiablement blonds et courts ! Autant dire que les spectateurs ne reconnaissent pas leur star (6) et que les gros plans sur son visage n’y changent rien. Avec une simple paire de ciseaux et quelques gouttes de teinture, Welles a détruit l’image de la femme fatale si intimement liée au genre policier. Il l’a détruit avant de l’exploser dans la scène finale, la scène la plus célèbre du film (7), lorsque perdus dans un labyrinthe de miroirs, les protagonistes brisent leurs reflets.



1- Il a contracté cette dette afin de financer la mise en scène au théâtre du « tour du monde, en quatre-vingts jours »

2- Certains plans de plage semblent sortir tout droit de « It's All True »

3- Jean-Luc Godard sera confronté aux mêmes pressions lors du tournage du « Mépris »

4- Lorsque l’on voit ces plans, il semble qu’un éclairage particulier en guidait le tournage. Le visage de Rita Hayworth baigne dans une lumière douce qui crée comme une auréole autour d’elle.

5- Rita Hayworth n’en était pas à son premier relooking. Les studios lui avaient fait dégager son front par des séances d'épilations électriques, l’avaient teinte roux et lui avaient fait arracher les molaires du fond afin de creuser son visage.

6- Après le succès du film « Gilda », l’image de Rita Hayworth fascina le publique à tel point qu’elle reçut des milliers de lettres d'amour, demandes en mariage, qu’un cocktail fut baptisé « Gilda », et que sa photo orna la plupart des calendriers de routiers.

7- Cette scène a inspiré de nombreux réalisateurs. En particulier Woody Allen à la fin de « Meurtre mystérieux à Manhattan ». Il en va de cette scène comme de celle de l’aquarium ou de celle du toboggan

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