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Marcel Achard : Un estropié ||| Gaby André : Une estropiée ||| Maurice Bessy : Un estropié ||| Pierre Beteille : Un estropié ||| Suzanne Cloutier : Starlette ||| Renée Cosima : Une estropiée ||| Frédéric O'Brady : Un estropié ||| France Roche : Une estropiée ||| Boris Vian : Un estropié |
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Retour à Orson Welles |
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Quelques mots sur |
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En 1950, Welles présente au théâtre Édouard VII à Paris « The Unthinking Lobster » (Miracle à Hollywood), une satire du système de production hollywoodienne avec dans le rôle phare la danseuse et chanteuse de variétés Eartha Kitt, qu’il qualifia par ailleurs de « la femme la plus géniale du monde ». Cette pièce en un acte était suivie de « Time Runs », pièce elle aussi en un acte où Welles interprétait Faust et Eartha Kitt Hélène de Troie. (Bloc 2) L’ensemble était regroupé sous le titre « The Blessed and the Damned ». Le court-métrage « The Miracle of St. Anne », tourné aux Buttes Chaumont, servait de prélude à « The Unthinking Lobster » (Bloc 1) Sous le titre « Orson Welles change les buttes-Chaumont en grotte miraculeuse », CINEMONDE n°826 du 06 juin 1950, rendait compte du tournage de ce court-métrage « Chutes de pluie sur Orson Welles, sa sainte et ses clochards parisiens. Cela s'est passé dans les grottes des Buttes-Chaumont dans un grand désordre de projecteurs, et béquilles et d'agents de police. Oui ! Orson Welles a tourné un film à Paris. Parce qu’il a écrit une pièce. Dans cette pièce on verra des producteurs de Hollywood se faire montrer des rushes d’un film religieux. Il s’agit de « loves of Sainte-Anne » du grand metteur en scène italien « Sporcazzione » Dans ces rushes on voit Sainte-Anne guérir les paralytiques et autres scrofuleux. Sporcazzione on ne le verra pas, seule sa voix retentissante hurlera en italien des ordres que ses vedettes ne comprendront pas. Mais les paralytiques en revanche seront remarqués. Car Orson Welles a demandé à quelques amis désœuvrés de lui prêter main-forte. C’était bien plus gentil comme ça. On verre aussi marcel Achard mimer à merveille la « danse de Saint-Guy », Boris Vian transformé à la fois en béquillard et en idiot de village ; Rebée Cosima en hémiplégique ; Pierre Beteille, directeur du théâtre Édouard VII, en unijambiste ; Maurice Bessy, directeur du présent journal, en bossu ; la ravissante Gaby Andreu, à peine revenue de Hollywood (et qui n’avait pas dormi depuis 48 heures tant elle a d’amis à revoir), en aveugle et votre Papote , mes enfants, en phtisique. On vit, soudain, refluer en masse une vingtaine de flics dans la troupe où notre groupe geignant se trainait sous les projecteurs. Un orage historique se déchainait, parait-il, sur Paris dont nous entendîmes bientôt les échos retentissants : le tonnerre venait d’éclater juste au-dessus de la grotte. - Dieu se fâche ! déclara Orson Welles avec simplicité ; il n’a pas compris que nous tournons un film à sa gloire ! Il envoya un assistant le prévenir que son spectacle s’appelle : « Bienheureux et damnés » Les bienheureux que nous étions quittèrent leurs sabots et leurs hardes et regagnèrent Paris en toussant (la grotte n’était pas chauffée, au contraire). Viviane Papote. » |
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