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Le pays Basque |
Retour à Orson Welles |
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Quelques mots sur |
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En 1955, la société anglaise, l’Associated-Rediffusion, propose à Orson Welles de réaliser une série de documentaires, sorte de carnets de voyage Le réalisateur accepte et fait appel au chef opérateur Alain Pol. Avec son concours, il révolutionne la pratique du documentaire. A cette époque les reportages étaient tournés sans le son, celui-ci étant ajouté par la suite, l’utilisation de deux caméras permet à Orson Welles de filmer en son synchrone. De plus, il introduit la présence de l’interviewer à l’écran en ayant recours à l’amorce - au cours de l’interview, on aperçoit à un moment son dos. Quant aux plans raccords de son visage, ils sont filmés ailleurs, sur un fond flou, afin de les incorporer librement… Notons enfin qu’Orson Welles n’assiste pas toujours au tournage et préfère se consacrer au montage. D’après les spécialistes d’Orson Welles, cette série télévisée aurait dû comporter vingt-six épisodes d’une demi-heure… au final, seul six seront diffusés sur ITV, le septième, qui fut réalisé, resta inachevé - et jamais diffusé. Dans celui-ci, le cinéaste visite le Pays basque (français). Il nous offre des images de chasse aux pigeons au filet, une démonstration sur les différentes façons de coiffer le béret et des scènes de fêtes locales avec son « toro de fuego ». Mais l’essentiel du documentaire tourne autour de deux interviews : celui d’un berger qui a passé vingt-trois ans aux USA ( Colorado ) et vient de revenir, afin de se marier, dans son village natal; celui de Wertenbaker (une écrivaine connue sous le nom de plume de Tucker - auteur de « Festival »…). Avec son jeune fils, cette dernière vit depuis quelque temps dans le Pays Basque… Avec le recul, cet entretien prête à sourire. On y apprend par exemple que l’enseignement en France est de meilleure qualité qu’aux États-Unis, que le basque est épris de liberté… Le tout est entrecoupé d’images d’un Ciboure qui ferait verdier de rage un écologiste radical, et ceci d’autant plus que ces plans sont soulignés par des propos qui mettent à mal la civilisation de la machine…. |
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