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Virginie Ducrot : Jeanne Moreau - : Orson Welles - : Roger Coggio - : Fernando Rey - : Norman Eshley - |
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Une histoire immortelle |
Retour à Orson Welles |
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Une histoire immortelle |
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Une légende hante les ports : un jour, un jeune marin vigoureux aurait reçu cinq guinées d'or ainsi qu'un copieux repas d’un riche vieillard en échange d'une nuit d'amour avec une jeune fille de 17 ans. À la fin du XIXe siècle, Charles Clay, un riche marchand américain du port de Macao, décide de donner vie à cette légende. Il confie à son secrétaire la tâche de recruter la femme. Quant à lui, il se charge de trouver le matelot… |
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Quelques mots sur |
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Pour son premier film en couleur (1), Welles adapte une nouvelle de Karen Blixen dont l’action se déroule dans un Macao tellement désert qu’il en devient irréel, comme l’est la fable que conte à Mr Clay son secrétaire. « Si cette histoire n'est jamais arrivée, moi je la ferai arriver », déclare Mr Clay (2) convaincu de sa toute-puissance, aveuglé par l’argent qu’il a accumulé, accumulation qui le hisserait au rang de Dieu. Mais Mr Clay, alors qu’il s’imaginait tirer les ficelles de pauvres pantins, ne réussira qu’à réunir Paul et Virginie, un Paul Robinson Crusoé de l’amour, une Virginie qui durant un instant aura 17 ans. Et pendant ce temps, vieillard errant dans un monde sans vie, il s’apprête à mourir, sourd au chant des coquillages(3). Argent, Pouvoir, Amour, Mort. Tels semblent être les quatre points cardinaux de ce métrage que Welles filme sobrement, de sorte que coïncident le temps réel et le temps filmique, cette concordance des temps entrant en résonance avec la surabondance de voiles et de notes de piano, les uns comme retenant les heures, les autres comme égrenant les minutes. 1- Welles réalise simultanément deux versions de ce film, l'une en anglais (58 minutes), l’autre en français (47 minutes), cette dernière étant destinée à ORTF 2- Clay en anglais signifie argile 3- La scène finale où Clay laisse choir le coquillage donné par le marin, évoque la scène d'ouverture de Citizen Kane, lorsque Kane laisse tomber le globe de verre en expirant dans son dernier souffle le mot « Rosebud ». (Wikipédia) |
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