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Gérard Meylan : Jérôme ||| Ariane Ascaride : Maggiorina ||| Raúl Gimenez : Mindou ||| Martine Drai : Ginette ||| Jacques Boudet : Fredou, la fada ||| Giuseppe Mella : Le père de Maggiorina ||| Salvatore Condro : Guido ||| Djamal Bouanane : Salvatore ||| Pierre Pradinas : Pierre ||| Abdel Ali Sid : Sauveur ||| Frédérique Bonnal : Céline ||| Jacques Menichetti : Renaldo ||| Pierre Banderet : Le fils du patron |
535 lectures |
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Rouge Midi |
![]() Retour à Robert Guediguian |
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Rouge Midi |
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Maggiorina ouvrière d'usine, rencontre Jérôme, lui aussi débarqué d'Italie avec ses parents dans les années 20. Les deux jeunes gens se plaisent et se marient. Mindou, l'ami de Jérôme, vit du jeu et de la prostitution. Ginette aime profondément Mindou, mais sait que son amour est sans espoir. Les années passent et les deux enfants de Maggiorina et Jérôme grandissent paisiblement. Pierre, le fils, sera instituteur. Pour l'heure, il participe activement à la grande grève de 1936, à Marseille… Pierre épouse Céline et leur fils porte le nom du frère de Jérôme, Sauveur. |
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Quelques mots sur |
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Immigrés italiens, ils arrivent à Marseille, poussés hors de Calabre par la misère ; marseillais d’origine italienne, il quitte la cité phocéenne dans l’espoir d’une vie meilleure. Entre ces deux instants qui ouvrent et referment ce deuxième métrage de Guédiguian, 55 ans d’Histoire se sont écoulés, emportant en son sein trois générations. Débrouillardise et proxénétisme pour l’un ; amour, mariage et enfant pour d’autres ; fierté de classe, grève générale de 36, bataille antifasciste et gloire du Parti ; travail à l’usine, ménages, chômage et ascension sociale ; illusions et désillusions. L’histoire s’amalgame à l’Histoire de sorte que si l’une fait l’autre, l’autre la broie. Ginette, finira seule et alcoolique, après avoir collectionné les amants de passage ; Pierre, instituteur dévoué corps et âme au Parti, deviendra morose lorsqu’il cessera de militer ; le souvenir de Sauveur, mort assassiné lors des luttes ouvrières, ne survivra qu’au travers le nom du fils de Pierre ; Jérôme et Maggiorina quitteront le monde sans que leur rêve se concrétise. Avec ce film Guédiguian caressait un projet ambitieux : rendre hommage à trois générations d’immigrés italiens. Et qu’importe qu’il soit contraint de filmer serré, d’éviter les plans larges pour masquer son manque de moyens, puisqu’avec ce Midi Rouge sa troupe, clé de voute de son œuvre, est maintenant quasi au complet ? |
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