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Ariane Ascaride : Anna ||| Gérard Meylan : Yervanth ||| Chorik Grigorian : Schaké ||| Romen Avinian : Manouk ||| Simon Abkarian : Sarkis Arabian ||| Serge Avédikian : Vanig ||| Kristina Hovakimian : Gayané ||| Madeleine Guédiguian : Jeannette ||| Jean-Pierre Darroussin : Pierre ||| Jalil Lespert : Simon ||| Marcel Bluwal : Barsam |
483 lectures |
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Le Voyage en Arménie |
![]() Retour à Robert Guediguian |
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Le Voyage en Arménie |
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Marseille : Anna, cardiologue, apprend à son père qu’il doit subir une opération du cœur. Mais Barsam disparait laissant derrière lui des indices indiquant qu’il est retourné en Arménie. Arménie : Anna découvre la beauté des paysages, le mystère de ses églises, ses traditions séculaires, son luxe et la misère de ceux qui rêvent de fuir, l’abattement de ceux qui ne peuvent que rester, le business des uns et des autres, de ceux qui se sont battus pour le pays et de ceux qui profite de son effondrement. |
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Quelques mots sur |
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Nouveau film, nouvelle occasion de retrouver la tribu Guédiguian, même si certains membres en sont absents, si l’un ni apparait que brièvement et si un autre la rejoint Empruntant, peut-être, à Orson Welles sa caméra sans concessions lorsqu’il filmait Hong Kong (1), Robert Guédiguian propose à son public un grand reportage en Arménie où à l’image s’enchaine luxe et ruines, misère et richesse, combines et traditions. Mais à la différence de Welles qui demeurait à distance de son sujet, Guédiguian immerge corps et âme son métrage dans la réalité de ce pays. Ainsi, la caméra, suivant le fil d’Ariane, se teinte d’une subjectivité qui ne laisse pas de place à l’édification. Et Anna, bien qu’une simple voyageuse qui parcourrait l’Arménie, devient un personnage de ce pays (2), contrecarrant quelques méfaits et contraignant des individus troubles au deal. Mais « Voyage en Arménie » ne serait-il seulement qu’une escapade au pays des origines ? Une autre caméra tout aussi intransigeante n’œuvrerait-elle pas dans l’ombre subliminale ? Ce voyage ne serait-il pas aussi un bilan amer du « socialisme réel » ? Bilan amer qui pour autant ne tue ni l’espoir ni les rêves. Et au loin se dresse le Mont Ararat (3), qui est à l’Arménie ce que Notre-Dame-de-la-Garde est à Marseille. Mais aujourd’hui cette montagne biblique, située au cœur de l'Arménie historique, se trouve en territoire turc… Comme si « la Bonne Mère » avait été annexe par Aix-en-Provence… « Qu'est-ce, un homme sans rêve ? Est-ce seulement un homme ? Mon rêve, c'est cette montagne. Tu verras... Les Turcs vont nous la rendre, un jour. Elle ne représente rien pour eux. En plus, il n'y a rien là-bas. Il n'y a pas de fer... pas d'or... Il n'y a même pas d'herbe pour les chèvres. On pourrait croire que les Turcs ne sont pas comme nous... A cause de ce qu'ils ont fait. Ce n'est pas vrai. Les Turcs vont nous la rendre parce qu'ils savent que cette montagne est notre rêve. Ils se sentiront mieux après. Ce jour-là, Anna, quand le Mont Ararat sera revenu dans l'Arménie, j'irai m'asseoir sur la pierre, j'allumerai une cigarette et je fumerai tranquillement. Tu comprends ? » 1- Hong Kong Vu Par Orson Welles - 1960-ORTF- Cinq colonnes à la une - 2- « Qu'est-ce qu'elle fait ici, cette Française ? Elle n'a rien à faire là. » demande Sarkis Arabian (Image 6) 3- https://fr.wikipedia.org/wiki/Mont_Ararat |
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