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Ariane Ascaride : Natacha / Marie ||| Jean-Pierre Darroussin : Jérémie / Joseph ||| Gérard Meylan : Monsieur Vadino / Roustido ||| Christine Brucher : Madame Vadino ||| Pascale Roberts : la mère de Natacha ||| Jacques Boudet : le père de Natacha ||| Youssef Sahbeddine : Rachid / Vincent ||| Mathilda Duthu : Mylène / Mireille ||| Pierre Banderet : l'âne ||| Patrick Bonnel : le bœuf |
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Mon père est ingénieur |
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Mon père est ingénieur |
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Au sortir de leur étude de médecine, Jérémie a décidé de parcourir le monde, tandis que Natacha a préféré devenir médecin de quartier. Un jour, son père l'a trouvée inerte et muette : « sidération psychique » ont diagnostiqué les médecins. Et Jérémie est de retour et les souvenirs se bousculent… |
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Quelques mots sur |
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A l’origine, sur les quais de Marseille alors qu’un mistral à décorner les taureaux de Camargue avait nettoyé le ciel, se rejoue la scène de la Nativité. Marie et Joseph, chargé de baluchons, avancent lentement à la recherche d’un refuge. Deux SDF, d’accueil agressif, vont leur accorder l’asile… Marie c’est Natacha qui, allongée sur un transat, écoute l’histoire de cette nuit du 24 décembre que lui lit sa mère alors qu’en retrait son père, vieux militant communiste, bougonne. Et le film se refermera sur la même scène avec dans le rôle de Marie une adolescente française et dans celui de Joseph un jeune arabe. En deux mille ans, tout a continué et les batailles de Natacha pour racheter les Hommes n’ont rien changé et les combats de Jérémie pour sauver l’Humanité sont restés sans effet. Victime de l’un de ces hommes, Natacha a quitté le monde pour se claquemurer dans le silence et le rêve, Jérémie a quitté l’Humanité pour se réfugier dans l’immeuble de Natacha où présent et passé se confondent. Et lorsqu’il découvre que le responsable de ce fiasco est ce fils d'immigré italien fier de sa francité, c’est dans l’amour qu’il s’enferme, laissant au coupable le soin de se haïr lui-même et peut-être d’aller se « pendre » à moins qu’il n’attende de se rompre « par le milieu du corps » et que « toutes ses entrailles » se répandent. Le ver est dans le fruit, le mal est dans la classe, le mal absolu, celui qui détruit, qui réduit à néant les idéaux, à coup de réalisme ou de chosification. |
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