Par une nuit pluvieuse, Dracula épuisé, désorienté et trempé jusqu’à l’os frappe à la porte d’un hôpital pour quémander une transfusion sanguine. Ainsi débute cet étrange objet filmique qui va s’employer à démystifier l’un des monstres incontournable du cinéma fantastique.
Incarné par José Lifante, l’un des seconds rôles les plus imposants du cinéma espagnol, ce Dracula, ne se fracasse jamais contre les écueils des blagues datées ou grivoises. Certes ce métrage s’agrémente de quelques nus féminins, mais leur brièveté ne leur confère aucun relent racoleur.
Le film ne se distingue pas uniquement par sa qualité technique et un dénouement à son image, il offre aussi quelques intertextualités parfaitement maitrisées. Ainsi, Dracula assiste à la projection « Des Nuits De Dracula », de Jess Franco, tout en s’apprêtant à bondir sur sa charmante voisine, de même il s’introduit dans un salon de massage et longe des douches tout en évoquant Hitchcock.
La critique espagnole, après avoir évoqué la possibilité qu’à travers ce Dracula en crise identitaire le cinéaste n’est voulu interroger la société espagnole à l’ère de la transition, souligne quelques faiblesses du film.
En premier lieu, elle regrette que le réalisateur n’ait pas su lier plus adroitement la succession de gags qui rythment le film et d’autre part elle juge la performance de José Lifante en deçà des attentes.
Le spectateur français, qui aura visionné ce film et qui se sera coltiné « Les Charlots Contre Dracula », ne partagera pas d’évidence cette sévère opinion.
1- Il y perd une canine! (Image 8)
2- Il ne faut pas confondre ce film avec « Vampira » (1974) sorti en France sous le titre « Les temps sont durs pour Dracula »
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